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À La Une - Liban

Un Palestinien tué dans des heurts avec l'armée libanaise à Nahr el-Bared

Les clashs ont eu lieu lors des funérailles d'un réfugié tué vendredi; la tension monte également à Aïn el-Héloué.

A Beddawi (Liban-Nord), les réfugiés palestiniens ont exprimé leur colère, lundi 18 juin 2012, après les nouveaux clashs qui ont eu lieu dans le camp de Nahr el-Bared entre réfugiés et militaires libanais, en brûlant des pneus. AFP/Stringer

Un réfugié palestinien a été tué par balle lundi dans le nord du Liban lors de heurts avec l'armée libanaise survenus après les funérailles d'un autre réfugié, Ahmed Qassem, tué vendredi par l'armée, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité.

 

"Un réfugié palestinien a été tué (par balle) et sept autres blessés dans le camp de réfugiés de Nahr el-Bared", a déclaré cette source, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. Des réfugiés ont fait état de leur côté de deux morts, dont un Libanais vivant dans le camp.

 

Selon la LBC, l'armée a envoyé de renforts vers le Liban-Nord, alors que le commandement de l'armée a appelé les Palestiniens à ne pas tomber dans "le piège de l'exploitation politique". 

 

Le président libanais, Michel Sleiman, a, par ailleurs, reçu un appel de son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, qui lui a dit être prêt à contribuer aux efforts pour ramener le calme à Nahr el-Bared. Entre temps, la tension montait d'un cran dans un autre camp de réfugiés, Aïn el-Héloué, à Saïda (Liban-Sud), où, selon al-Jadeed, des Palestiniens jetaient des pierres en direction des soldats libanais. Des réfugiés en colère ont également coupé des routes et brûlé des pneus à Beddawi, un camp situé non loin de celui de Nahr el-Bared.

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, un Palestinien, Ahmed Qassem, a été tué et trois autres personnes ont été blessées par des tirs de l'armée libanaise à la suite d'un contrôle qui a dégénéré. D'après une source palestinienne, la dispute a éclaté après que l'armée eut arrêté deux jeunes Palestiniens circulant en moto qui ont refusé de présenter leurs papiers d'identité à un point de contrôle de l'armée.

 

Des centaines d'habitants de Nahr el-Bared ont par la suite coupé la route principale du camp avec des pneus en feu et jeté des pierres sur les soldats en tentant d'attaquer leurs positions, selon la même source s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Les soldats ont riposté. "L'armée a amené des renforts dans le camp et l'a entièrement fermé", a déclaré la source au sein des services de sécurité.

 

Aujourd'hui, une source militaire a indiqué à la chaîne de télévision al-Jadeed que les soldats n'avaient utilisé que des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour contenir les protestations à Nahr el-Bared. 

 

Samedi, les factions palestiniennes et les dignitaires religieux du camp ont exhorté le commandement de l'armée libanaise à ouvrir une enquête.

 

Dans un communiqué rendu public au terme d'une réunion dans le camp de Nahr el-Bared, les responsables ont condamné "les tirs arbitraires des soldats libanais sur les protestataires pacifiques". Selon le texte, Ahmad Qassem, qui se trouvait par hasard sur les lieux de l'incident a été pris dans les tirs et a trouvé la mort.

 

Le camp de Nahr el-Bared avait été détruit en 2007 lors de combats entre l'armée et un groupe radical armé, Fatah el-Islam. Plus de 400 personnes, dont 168 soldats, avaient été tués lors de ces combats.

L'armée contrôle les accès et maintient des points de contrôle à l'intérieur de Nahr el-Bared, le seul camp de réfugiés palestiniens du Liban soumis au contrôle direct des services de sécurité libanais.

Un réfugié palestinien a été tué par balle lundi dans le nord du Liban lors de heurts avec l'armée libanaise survenus après les funérailles d'un autre réfugié, Ahmed Qassem, tué vendredi par l'armée, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité.
 
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