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À La Une - Succession

Arabie : Salmane, 76 ans, nommé prince héritier

Le prince Ahmed ben Abdel Aziz nommé au poste de ministre de l'Intérieur.

Le prince Salmane, nommé prince héritier aujourd'hui, lors de l'arrivée du cercueil du prince Nayef, le 14 juin 2012, à Jeddah, en Arabie saoudite. REUTERS/Saudi Press Agency/Handout/Files

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a nommé lundi son demi-frère, Salmane, 76 ans, prince héritier en remplacement de Nayef ben Abdel Aziz, décédé samedi de "problèmes cardiaques" alors qu'il se trouvait en Suisse, a annoncé la télévision d'Etat Al-Ekhbariyah.

 

Le monarque a nommé Salmane comme "prince héritier et vice-Premier ministre" tout en le maintenant au poste de ministre de la Défense, a indiqué la chaîne.

 

Le roi a en même temps nommé le prince Ahmed ben Abdel Aziz, l'un de ses demi-frères, au poste de ministre de l'Intérieur qu'occupait jusqu'à sa mort le prince Nayef.

 

Le prince Salmane était devenu ministre de la Défense en octobre après la mort du prince héritier Sultan, qui détenait aussi ce poste ministériel. Il s'agissait alors du premier poste ministériel pour le prince Salmane qui a été gouverneur de Ryad depuis 1962.

 

Le décès de Nayef, deuxième prince héritier en l'espace de huit mois illustre le vieillissement de la dynastie des Al-Saoud, qui dirige la principale puissance pétrolière mondiale.

 

Le prince Nayef était considéré comme un homme à poigne qui a dirigé pendant 37 ans le ministère de l'Intérieur, supervisant la lutte contre el-Qaëda et sévissant contre toute forme d'opposition à la dynastie.

 

Il avait entretenu de bonnes relations avec les milieux religieux tenants de l'orthodoxie et généralement opposés à une évolution du royaume ultra-conservateur. Il était le partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Iran et défendait une politique musclée vis-à-vis de la minorité chiite du royaume.

 

Les princes Salmane et Ahmed vont devoir faire face à de multiples défis, aussi bien dans le royaume qu'à l'extérieur.

El-Qaëda dans la péninsule Arabique (Aqpa), aile yéménite de la nébuleuse islamiste qui a tiré parti de la crise politique, reste une menace importante à la frontière sud.

Ryad soupçonne en outre l'Iran d'encourager la contestation au sein de la minorité chiite saoudienne et le conflit syrien reste une source de tensions importante avec Téhéran.

 

Si l'Arabie saoudite a été épargnée, le "printemps arabe" a en revanche semé le trouble à ses portes, en particulier au Yémen, et à Bahreïn où les troupes saoudiennes sont intervenues pour rétablir l'ordre.

 

Plus loin, l'Egypte est toujours en effervescence, près d'un an et demi après la démission d'Hosni Moubarak, et la "révolution du Nil" a ouvert la voie à des Frères musulmans que la monarchie wahhabite voit d'un oeil soupçonneux.

 

Salmane va probablement reprendre à son compte son prudent programme de réformes économiques et sociales.

"Salmane va devoir essayer d'accroître son influence auprès des autorités religieuses", souligne Michael Stephens, chercheur au Royal United Services Institute du Qatar. "Il va devoir prendre position sur les sujets liés à la sécurité régionale et sur les initiatives diplomatiques", ajoute-t-il.

 

Aucun changement n'est à attendre en matière de politique énergétique de la part du royaume wahhabite, premier exportateur mondial de pétrole. Ryad restera en outre un allié fidèle de Washington et des autres Etats du monde arabo-musulman majoritairement sunnite.

 

L'Arabie saoudite, située au coeur d'une région en pleine mutation politique est dirigée par le roi Abdallah, lui-même âgé de 88 ans, et qui est apparu à la télévision samedi et dimanche voûté et marchant à l'aide d'une canne.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a nommé lundi son demi-frère, Salmane, 76 ans, prince héritier en remplacement de Nayef ben Abdel Aziz, décédé samedi de "problèmes cardiaques" alors qu'il se trouvait en Suisse, a annoncé la télévision d'Etat Al-Ekhbariyah.
 
Le monarque a nommé Salmane comme "prince héritier et vice-Premier ministre" tout en le maintenant au poste de...

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