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Économie - États-Unis

Bernanke ne laisse entrevoir aucun changement de politique monétaire

La Banque centrale est « prête à prendre les mesures qui s’imposeraient pour protéger le système financier et l’économie », a indiqué le président de la Fed.

Le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, hier au Congrès. Brendan Smialowski/AFP

Le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, n’a laissé entrevoir hier aucune modification de la politique monétaire aux États-Unis. « La croissance économique semble devoir continuer à un rythme modéré dans les trimestres à venir », a déclaré M. Bernanke à l’occasion d’une audition devant la commission économique mixte du Congrès, qui regroupe des élus du Sénat et de la Chambre des représentants.
La hausse des dépenses de consommation reste « relativement soutenue », la baisse des prix de l’énergie devrait apporter une bouffée d’air au pouvoir d’achat des ménages, dont le moral « est malgré tout en hausse », « et la demande pour les exportations américaines a tenu bon en dépit des difficultés économiques de l’Europe », a dit le chef de la Fed pour justifier ce pronostic. Néanmoins, « l’inquiétude au sujet de l’Europe, de la politique budgétaire américaine et de la force et de la viabilité de la reprise » pèse sur les décisions d’embauche et d’investissement des entreprises, a-t-il relevé. « La situation en Europe fait peser des risques importants sur le système financier et l’économie des États-Unis et doit être surveillée de près », a-t-il ajouté, indiquant que la Banque centrale était « prête à prendre les mesures qui s’imposeraient pour protéger le système financier et l’économie en cas d’intensification des tensions financières ». « Autrement dit : si tout s’écroule, la Fed fera tout ce qui doit être fait pour protéger les États-Unis », note Ian Shepherdson, économiste du cabinet HFE, mais M. « Bernanke n’a rien offert à se mettre sous la dent à ceux qui cherchent des indices prouvant que la Fed se prépare à » un nouvel assouplissement monétaire en créant davantage de monnaie qu’elle l’a fait jusque-là. Le chef de la Banque centrale a en effet rappelé l’engagement de la Fed a « maintenir une politique monétaire très accommodante », mais rien de plus.
La Fed maintient son taux directeur quasi nul depuis trois ans et demi. Pour soutenir l’économie, elle a injecté 2 300 milliards de dollars dans le circuit économique en rachetant des titres sur les marchés financiers et maintient ce montant à l’étale en rachetant de nouveaux titres lorsque ceux qu’elle détient arrivent à échéance. Pour faire baisser les taux à long terme sans créer de monnaie, elle a décidé en septembre d’allonger la maturité moyenne de son portefeuille d’obligations du Trésor américain par le biais d’une opération d’échange de titres sur les marchés qui doit s’achever à la fin du mois.
Le gouvernement a indiqué vendredi que le taux de chômage des États-Unis était remonté en mai pour la première fois en un an, pour s’établir à 8,2 %, alors que les embauches s’étaient faites ce mois-là à leur rythme le plus lent en douze mois. Cette annonce a suscité des spéculations sur le fait que la Fed pourrait décider d’injecter de nouvelles liquidités dans l’économie, lors de la prochaine réunion ordinaire de son Comité de politique monétaire (FOMC), prévue pour les 19 et 20 juin.
Mercredi, trois membres du comité ont indiqué que la Fed pourrait envisager de soutenir l’économie plus qu’elle ne le fait déjà en cas de dégradation marquée de la conjoncture. M. Bernanke a indiqué hier que ce scénario n’était pas d’actualité. Il a notamment indiqué que l’on ne pouvait pas encore tirer de conclusion définitive des chiffres de l’emploi, compte tenu du fait qu’ils sont affectés par un certain nombre de difficultés d’ajustement des facteurs saisonniers.
(Source : AFP)
Le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, n’a laissé entrevoir hier aucune modification de la politique monétaire aux États-Unis. « La croissance économique semble devoir continuer à un rythme modéré dans les trimestres à venir », a déclaré M. Bernanke à l’occasion d’une audition devant la commission économique mixte du Congrès, qui regroupe...

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