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Économie - Crise de la dette

Sous assistance depuis un an, le Portugal reste un bon élève

Malgré le nouveau satisfecit, le gouvernement admet une progression inquiétante du taux de chômage.

Le ministre des Finances, Vitor Gaspar, a souligné qu’aucune mesure supplémentaire de redressement budgétaire n’était envisagée. Pedro Nunes/AFP

Le Portugal a obtenu hier un nouveau satisfecit de ses créanciers internationaux, conforté ainsi, un an après l’obtention d’une aide financière, dans sa politique de rigueur même si le gouvernement admet une progression inquiétante du taux de chômage.
« D’après l’évaluation des institutions internationales, nous respectons notre programme de redressement », s’est félicité le ministre des Finances, Vitor Gaspar, à l’issue de la quatrième mission d’évaluation de la « troïka » (UE-BCE-FMI) représentant les bailleurs de fonds du Portugal.
« Nous continuons de faire face à des risques et incertitudes considérables au plan extérieur », a-t-il toutefois reconnu tout en soulignant qu’aucune mesure supplémentaire de redressement budgétaire n’était envisagée.
Le nouveau satisfecit de la « troïka » va permettre de débloquer une cinquième tranche de financement d’un montant de 4,1 milliards d’euros, a précisé le ministre.
Avec ce nouveau versement, le Portugal aura reçu environ 75 % de l’aide totale de 78 milliards d’euros, accordée en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international en échange d’un vaste programme de rigueur et de réformes sur trois ans. Le Portugal « est sur la bonne voie, mais des défis subsistent », a estimé de son côté la « troïka » dans un communiqué.
Sa dernière évaluation s’est déroulée dans un climat assombri par une forte augmentation du taux de chômage, qui, selon de nouvelles prévisions du gouvernement, devrait atteindre 15,5 % en 2012 et culminerait à 16 % l’année suivante.
« Depuis 2010, la hausse du chômage dépasse les attentes », a admis M. Gaspar, tandis que la « troïka » l’a qualifiée de « préoccupation permanente » même si le taux de chômage au Portugal reste très inférieur à celui de l’Espagne voisine où il dépasse 24 % de la population active.
Pour enrayer cette hausse, M. Gaspar a notamment annoncé l’adoption prochaine d’un programme destiné à impulser le travail des jeunes dont plus de 36 % sont sans emploi. Les réformes visant à « flexibiliser le marché du travail » contribueront également à la création d’emplois « à moyen terme », a assuré le ministre.
Le Portugal a adopté le mois dernier une réforme du marché de l’emploi qui a notamment assoupli les horaires de travail et les critères de licenciements, puis supprimé des congés et des jours fériés.
Le ministre a réaffirmé l’objectif du gouvernement de ramener cette année son déficit public à 4,5 % du PIB et confirmé dans le même temps que l’économie portugaise reculerait de 3 % en 2012.
« Il faut respecter les objectifs de notre programme » car « c’est la seule façon de pouvoir compter sur le soutien de nos partenaires », a souligné M. Gaspar alors que des craintes persistent selon lesquelles le Portugal pourrait avoir besoin d’une nouvelle aide.
Dans une allusion à cette éventualité, la « troïka » a souligné que si le Portugal continuait d’appliquer « avec
rigueur » le programme d’aide, ses partenaires étaient « disposés à lui venir en aide afin qu’il puisse revenir sur les marchés » privés de la dette, une échéance fixée à septembre 2013.
Bon élève aux yeux de ses créanciers, le Portugal n’en reste pas moins sous la menace d’une éventuelle « contagion » alors que la crise de la dette continue de sévir en Grèce et en Espagne, a estimé récemment la Banque du Portugal.
Peu avant que le « troïka » n’accorde son satisfecit, le gouvernement a annoncé qu’il prévoyait d’injecter 6,65 milliards d’euros dans les banques privées BCP et BPI et la banque publique CGD afin qu’elles puissent respecter les exigences de capital de l’Autorité bancaire européenne.
Le plan d’aide UE-FMI prévoit une enveloppe de 12 milliards d’euros pour la recapitalisation du système financier.
            (Source : AFP)
Le Portugal a obtenu hier un nouveau satisfecit de ses créanciers internationaux, conforté ainsi, un an après l’obtention d’une aide financière, dans sa politique de rigueur même si le gouvernement admet une progression inquiétante du taux de chômage.« D’après l’évaluation des institutions internationales, nous respectons notre programme de redressement », s’est...

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