Entre-temps, la répression et les combats entre soldats et insurgés continuaient de plus belle, faisant 45 tués hier, 33 civils et 12 soldats. En outre, les forces gouvernementales ont exécuté 12 ouvriers près de Qousseir, alors que ceux-ci rentraient jeudi de leur travail dans une usine de fertilisants, ont indiqué hier des militants basés dans cette ville. Au total, plus de 13 400 personnes sont mortes depuis le début de la révolte, le 15 mars 2011. Pour sa part, l’Armée syrienne libre a annoncé son intention de reprendre ses « opérations défensives » après l’expiration, à 12h00 heure locale, de l’ultimatum lancé au régime pour qu’il cesse les violences. Parallèlement, le porte-parole adjoint des Nations unies, Eduardo del Buey, a indiqué que 223 prisonniers ont été libérés par les autorités syriennes « en présence d’observateurs » de l’ONU : 210 à Damas et 13 à Deera.
À Istanbul, où il s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a prévenu que la Syrie était « au bord d’une guerre civile totale ». Toutefois, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi, a exclu une intervention militaire pour mettre fin à la vague de violences. Lors de contacts avec « les ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux », dont les États-Unis, « la réponse a été unanime : les pays en mesure de mener une action militaire refusent cette option », à laquelle « s’opposeront par ailleurs la Russie et probablement la Chine », a-t-il déclaré au quotidien saoudien Asharq el-Awsat. Il a ajouté que la fourniture d’armes à l’opposition syrienne, proposée un temps par le Qatar et l’Arabie saoudite, ne changerait rien à la situation.
(Sources : agences et rédaction)
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