Rechercher
Rechercher

Culture - Exposition

Les « Bouffons » de Yorgi Andonov chez Fadi Mogabgab

Sarabande de couleurs, de mouvements, de contorsions et de grimaces à la galerie Fadi Mogabgab totalement envahie jusqu’au 4 juin par les « Bouffons » de Yorgi Andonov.

« La danse » de la série des « Bouffons » de Yorgi Andonov.

Après 10 ans de travail sur rendez-vous, Fadi Mogabgab a décidé d’ouvrir sa galerie au public. Désormais, c’est au moyen d’expositions individuelles qu’il présentera, à chaque fois, une série d’œuvres de ses artistes maison. Le terme n’est pas trop fort, Fadi Mogabgab ayant su développer, au fil des ans, des liens solides avec une palette d’artistes doués. Qu’il reçoit, d’ailleurs, régulièrement dans sa résidence d’artiste (baptisée Résidence Alia) à Aïn Zhalta, au Chouf, et dont Yorgi Andonov fait partie. En effet, il y a plus de 15 ans que le galeriste suit le travail de ce peintre et sculpteur bulgare, formé à l’école russe, marié à une Libanaise et ayant résidé quelques années au pays du Cèdre. Un travail qu’il qualifie de puissamment expressionniste et dont il fait remarquer «la technique impeccable, la maîtrise du dessin, de la lumière, de la couleur et des matières ainsi que l’énergie débordante qui en émane». 

Une énergie qui se révèle d’autant plus explosive dans la vingtaine d’huiles sur toile faisant l’objet de la présente exposition que leur thème, les «Bouffons», s’y prête à merveille.


Dans cette série, qui rompt à 180 degrés avec les précédents sujets des peintures de Yorgi Andonov (qui, jusque-là, s’était plutôt concentré sur les différentes séries florales et animalières), l’artiste a exprimé, à coups de spatules spontanés, d’audacieuses combinaisons de couleurs et d’une vibrante composition, l’insolente liberté des saltimbanques.


Ces clowns aux rictus cyniques, ces arlequins aux tenues multicolores, ces prestidigitateurs aux regards inquiétants ou encore ces contorsionnistes aux postures ahurissantes, qu’il met en scène dans des mouvements d’une vivacité quasi palpable, appartiennent, certes, au monde du cirque, mais n’en demeurent pas moins des êtres humains... Et c’est à ce titre que le peintre les représente.


Car à travers leurs contorsions, leurs grimaces déformantes, leurs rictus inquiétants, leurs regards noirs qui frisent, et cet élan incroyable qui les anime, c’est la versatilité, le cynisme, mais aussi l’agilité et la vitalité de la psyché humaine qu’il décrit d’un pinceau trempé dans la dérision, ou plutôt l’autodérision, lui qui a si intelligemment choisi d’aborder ce thème des bouffons, déjà largement traité en peinture, sous l’angle nouveau de l’autoportrait.
En prêtant ses propres traits aux personnages de ses toiles, Yorgi Andonov fait, tout à la fois, une peinture introspective et expressive. D’une lucidité crue.

* Rue Gouraud, Gemmayzé. Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 15h à 19h. Tél. 03-734520.

Après 10 ans de travail sur rendez-vous, Fadi Mogabgab a décidé d’ouvrir sa galerie au public. Désormais, c’est au moyen d’expositions individuelles qu’il présentera, à chaque fois, une série d’œuvres de ses artistes maison. Le terme n’est pas trop fort, Fadi Mogabgab ayant su développer, au fil des ans, des liens solides avec une palette d’artistes doués. Qu’il reçoit,...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut