Le Pr Louise A. Baur et son équipe, de l’Université de Sydney (Australie), ont suivi 667 femmes pendant deux ans. Au début de l’étude, celles-ci venaient de donner naissance à leur premier enfant. Toutes vivaient dans des quartiers populaires de la banlieue de Sydney. Un premier groupe qui a servi de contrôle n’a bénéficié d’aucune intervention spécifique durant les deux années de suivi. En revanche, les mères qui étaient intégrées au deuxième groupe ont reçu la visite régulière d’une infirmière : à sept reprises en deux ans. La première s’est faite un mois après la naissance, puis d’autres ont suivi pour les 3e, 5e, 9e, 12e, 18e et 24e mois.
Ces interventions ont été menées de manière à informer les parents sur :
– l’importance de l’allaitement maternel et l’intérêt de sa poursuite ;
– la mise en place « au bon moment » de la diversification alimentaire ;
– l’importance de diminuer le temps passé devant les écrans ;
– la nécessité de privilégier la consommation de fruits et légumes.
Au douzième mois, et en comparaison avec le groupe contrôle, l’auteur a observé un allongement de la durée d’allaitement et un strict respect des consignes données, concernant l’introduction des aliments solides.
De manière générale, après deux ans de suivi, Louise Baur a relevé une différence considérable dans l’indice de masse corporelle (IMC) des enfants. Une différence de 0,38 kg/m2 entre les enfants du groupe contrôle (16,87 kg/m2) et les enfants de ceux qui avaient bénéficié des conseils d’une infirmière (16,49 kg/m2). « Ces résultats illustrent la nécessité d’intervenir le plus précocement possible auprès des populations les plus vulnérables », indique le Pr Baur. Avec son équipe, elle a souhaité poursuivre ce travail. Tous les enfants seront ainsi suivis jusqu’à l’âge de 5 ans.
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