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Culture - Hommage

Annie Kurkdjian, lauréate du prix Jouhayna Baddoura 2012

Après Théo Mansour en 2011, c’est Annie Kurkdjian qui a reçu hier le prix Jouhayna Baddoura 2012, en récompense pour « sa peinture, extrêmement puissante, visuellement percutante et son attitude existentielle envers la société ».

Le ministre Michel Eddé remettant le prix Jouhayna Baddoura (un chèque d’un montant de 5 000 dollars) à l’artiste Annie Kurkdjian.  Photo Michel Sayegh

La remise du prix s’est déroulée hier, dans les locaux de L’Orient-Le Jour, à Hazmieh, en présence de membres du jury, d’amis et de proches de Jouhayna Baddoura, une ancienne collaboratrice de Michel Eddé lors de son mandat au ministère de la Culture, et qui a beaucoup œuvré pour la sauvegarde de l’art pictural au Liban. C’est donc en reconnaissance pour cette femme trop tôt disparue, cultivée, généreuse, souriante jusqu’au bout, que l’ancien ministre et PDG de L’Orient-Le Jour a instauré le prix visant à encourager et faire connaître un talent émergeant dans le domaine des arts plastiques.
« En ce printemps dont la vérité n’éclôt que dans la variété, nous attribuons le prix Baddoura à un talent sûr et prometteur, en mémoire d’un être d’exception, d’une fleur qui jamais ne se fâne et dont le nom sera désormais synonyme de créativité et d’inspiration », a indiqué M. Eddé dans une allocution de circonstance, avant de rendre hommage aux membres du jury Sylvia Ajémian, Maha Azizé Sultan, Nayla de Freige, Joseph Tarrab et Samir Sayegh.
L’artiste aux cheveux roux flamboyants a ensuite pris la parole pour « dire merci aux organisateurs et aux membres du jury », se déclarant étonnée de recevoir une récompense, elle « l’artiste asociale et anti-sociale ».
Prenant la parole au nom du jury, Joseph Tarrab a souligné que « le prix Jouhayna Baddoura s’adresse à un artiste qui, malgré ou à cause de son originalité très puissante et de sa personnalité très forte, n’a pas été apprécié encore à sa juste valeur ».
Et de poursuivre : « Annie est une artiste étonnante, elle a une vision très originale, très critique de la société. Et elle a trouvé un style adapté pour la traduire. Dans chacune de ses toiles, elle manifeste une grande inventivité. Sa peinture, extrêmement puissante, visuellement percutante, manifeste une attitude existentielle envers la société...
C’est quelqu’un qui mérite amplement d’être découvert, même si elle choque. Elle aborde – avec férocité et une violence formelle alors que son dessin est calme, épuré et que ses couleurs ne sont pas agressives – des sujets tabous en général, comme la sexualité, les relations entre hommes et femmes... »
« Il est rare, au Liban, de trouver une œuvre qui, avec autant d’économie, possède un impact visuel aussi important », a poursuivi Tarrab avant de conclure : « Il fallait attirer l’attention sur une artiste qui a beaucoup de talent, en peinture, gravure, comme en dessin. Son expérience authentique, probablement traumatisante, donne également une autre dimension à son œuvre, comme une autothérapie. »
Annie Kurkdjian, qui a exposé chez Zico House et plus récemment à la galerie Art Circle, à Hamra, prépare actuellement sa participation à une manifestation à Rouen, en France.
Née à Beyrouth en 1972, elle possède une maîtrise en gestion et management de l’Université Saint-Joseph – Beyrouth (1994). Elle a également décoché un diplôme d’études supérieures en arts plastiques, en 2001, de l’Institut libanais des beaux-arts – Beyrouth, ainsi qu’une licence en psychologie en 2007, de l’Université libanaise, et suivi des études en théologie, Institut supérieur des sciences religieuses, USJ.
La remise du prix s’est déroulée hier, dans les locaux de L’Orient-Le Jour, à Hazmieh, en présence de membres du jury, d’amis et de proches de Jouhayna Baddoura, une ancienne collaboratrice de Michel Eddé lors de son mandat au ministère de la Culture, et qui a beaucoup œuvré pour la sauvegarde de l’art pictural au Liban. C’est donc en reconnaissance pour cette femme...

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