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À La Une - Russie

Poutine a pris ses fonctions au Kremlin sur fond de protestations

Près de 300 interpellations à Moscou en marge de son investiture.

Après avoir défilé sur un long tapis rouge sous les applaudissements, M. Poutine a prêté serment sur la Constitution, promettant "de respecter et de protéger les droits et les libertés des citoyens". Photo ALEXEY DRUZHININ /

Vladimir Poutine a pris lundi ses fonctions de président pour un troisième mandat "déterminant pour le destin de la Russie" selon lui, sur fond de manifestations de l'opposition, hostile à son retour au Kremlin.

"Nous entrons dans une nouvelle étape du développement national. Les années à venir vont être déterminantes pour le destin de la Russie pour les décennies à venir", a-t-il déclaré lors d'une brève allocution.

M. Poutine, qui occupait le poste de Premier ministre après avoir été président de 2000 à 2008, a succédé officiellement à Dmitri Medvedev lors d'une cérémonie dans la fastueuse salle Saint-Georges du Kremlin, devant quelque 3.000 invités, où des soldats en uniforme de parade sont entrés au pas en portant le drapeau tricolore russe.

 

Après avoir défilé sur un long tapis rouge sous les applaudissements, M. Poutine a prêté serment sur la Constitution, promettant "de respecter et de protéger les droits et les libertés des citoyens".

 

Dans l'assistance se trouvaient le Patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill, le grand rabbin Berl Lazar, l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi, le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev et l'ex-chancelier allemand Gerhard Schroeder.

Peu après, M. Poutine s'est vu remettre la valise contenant le dispositif de communication permettant de déclencher une attaque nucléaire.

Il a ensuite assisté avec son épouse Lioudmila, qui n'apparaît que très rarement en public, à une bénédiction prononcée par le Patriarche Kirill.

 

Quelques heures après son retour au Kremlin, le nouveau chef de l'Etat a signé une série de décrets concernant aussi bien la modernisation des forces armées, les relations avec les Etats-Unis que la durée dans les files d'attente des administrations.

 

Dans le volet consacré aux relations avec les Etats-Unis, le nouveau président a prôné "une politique stable et prévisible basée sur les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures", après avoir accusé à maintes reprises Washington de financer l'opposition russe.

 

Comme prévu depuis septembre, M. Poutine a présenté lundi la candidature de M. Medvedev pour lui succéder en tant que Premier ministre.

Ce dernier devait rencontrer lundi les chefs des groupes parlementaires à la Douma (chambre basse), entamant ainsi le processus de confirmation par cette assemblée mardi.

 

Dimanche, une manifestation de l'opposition réunissant de 8.000 à plusieurs dizaines de milliers de participants à Moscou, selon les autorités et les organisateurs, avait été réprimée violemment par la police. Vingt-neuf policiers ont été blessés au cours des heurts qui ont suivi.

 

La police a indiqué avoir interpellé 436 personnes, dont le leader du Front de Gauche, Sergueï Oudaltsov et le blogueur anti-corruption Alexeï Navalny. Les deux derniers se sont vu infliger lundi une amende de 25 euros pour leur refus d'obtempérer aux injonctions des forces de l'ordre.

 

Un impressionnant dispositif de sécurité avait été installé lundi aux abords du Kremlin et dans le centre de Moscou où des milliers de policiers ont été déployés.

 

Des opposants ont néanmoins essayé de se rassembler, sans autorisation, près du Kremlin pour dénoncer la nouvelle présidence de M. Poutine. La police a annoncé près de 300 interpellations.

L'opposition a de son côté dénoncé des interpellations arbitraires, même dans les cafés.

 

Elu le 4 mars avec près de 64% des voix lors d'un scrutin entaché de fraudes selon l'opposition, M. Poutine retourne au Kremlin après l'avoir quitté en 2008 faute de pouvoir effectuer plus de deux mandats consécutifs, selon la Constitution.

 

Si les huit premières années de la présidence Poutine ont été marquées par une reprise en main du pays et une certaine stabilité, après les années libérales mais chaotiques sous Boris Eltsine, ce troisième mandat, passé à six ans, s'annonce plus difficile dans une société où la soif de changements n'a jamais été aussi grande depuis la chute de l'URSS en 1991.

 

M. Poutine s'est retrouvé confronté fin 2011 à une vague de contestation inédite de la part de la population, massivement descendue dans la rue pour dénoncer le trucage des élections législatives et présidentielle, et la corruption qui gangrène le pays.

Vladimir Poutine a pris lundi ses fonctions de président pour un troisième mandat "déterminant pour le destin de la Russie" selon lui, sur fond de manifestations de l'opposition, hostile à son retour au Kremlin.
"Nous entrons dans une nouvelle étape du développement national. Les années à venir vont être déterminantes pour le destin de la Russie pour les décennies à venir",...

commentaires (5)

Le voici de retour l'homme fort de la Russie Moderne. L'homme au carisme Olympien et une détermination sans faille derrière sa timide bouille enfantine! L'homme qui a à son actif, l'élimination (avec hélas beaucoup d'effets collatéraux) des terroristes religieusement fanatiques de chez lui, ceux-là mêmes qui étaient appuyés par les Zarabes du golfe Persique... J'ouvre une parenthèse pour dire que si l'on veut perdre une bataille ou une guerre, il suffit de se faire appuyer pas ces Zarabes mêmes.... Car ils ont seulement que de l'argent qui jaillit de sous terre pour lequel il n'ont pas de mérite... mais bon, cela ne suffit pas pour gagner face à la culture, l'intelligence et la détermination. L'homme, qui a fait et fera encore face aux menaces occidentales contre son pays, a exhibé 2 bu...es grosses comme des melons.

Ali Farhat

13 h 37, le 08 mai 2012

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Commentaires (5)

  • Le voici de retour l'homme fort de la Russie Moderne. L'homme au carisme Olympien et une détermination sans faille derrière sa timide bouille enfantine! L'homme qui a à son actif, l'élimination (avec hélas beaucoup d'effets collatéraux) des terroristes religieusement fanatiques de chez lui, ceux-là mêmes qui étaient appuyés par les Zarabes du golfe Persique... J'ouvre une parenthèse pour dire que si l'on veut perdre une bataille ou une guerre, il suffit de se faire appuyer pas ces Zarabes mêmes.... Car ils ont seulement que de l'argent qui jaillit de sous terre pour lequel il n'ont pas de mérite... mais bon, cela ne suffit pas pour gagner face à la culture, l'intelligence et la détermination. L'homme, qui a fait et fera encore face aux menaces occidentales contre son pays, a exhibé 2 bu...es grosses comme des melons.

    Ali Farhat

    13 h 37, le 08 mai 2012

  • Les Grands Russes Orthodoxes vont l'emmener accomplir son mandat à ce "Lilliputien Poutinien" dans l’Extrême-Sibérien !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 04, le 07 mai 2012

  • Pour dire ce qu'il dit, c'est qu'il doute du destin de son pays. Pourquoi ? car, qu'on on commet des fautes et on va à l'encontre de la volonté de la seule super-puissance et de ses alliés Européens et Arabes, on en paie, bien sûr, le PRIX. Les fanfaronnades ne servent à rien. Le prix sera payé, et bien payé ! ça lui donne déjà des cauchemars...

    SAKR LEBNAN

    09 h 56, le 07 mai 2012

  • Aussi connu comme "Le Boucher de Syrie"

    Fady Challita

    09 h 30, le 07 mai 2012

  • - - Cocou le voici de retour en grande et très grande pompe le Grand Vladémir Poutine ( Vlado pour les intimes ) , le plus grand des Tsars dans sa Grande et très Grande Russie , au grand DAM de ses ennemis n'en déplaise aux financiers de ses détracteurs et infime minorité effacée à jamais depuis sa brillante et éclatante élection ou réélection dois-je dire ... PS : Le premier qui lui rendra visite pour le féliciter sera l'autre homme fort et allié , Bachar de Syrie .

    JABBOUR André

    08 h 49, le 07 mai 2012

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