M. Murr souligne sur ce plan qu’il est inéquitable que l’électeur de Bécharré ou de Batroun, à titre d’exemple, vote pour « deux candidats alors que l’électeur du Metn ou du Chouf vote pour huit candidats ». « Cela revient à dire que l’électeur du Batroun a deux voix et celui du Chouf huit voix, a indiqué Gabriel Murr. Pour faciliter l’opération électorale de 2013, nous suggérons d’adopter les circonscriptions électorales sur base de la loi de 1960 ainsi que la répartition confessionnelle telle qu’appliquée dans le Parlement composé de 128 députés, répartis à égalité entre chrétiens et musulmans, en introduisant de légères modifications. L’électeur voterait alors pour le candidat de son choix dans sa circonscription, qu’elle que soit l’appartenance communautaire du candidat. »
Après avoir suggéré l’abaissement de l’âge de vote à 18 ans, Gabriel Murr a souligné que la loi électorale actuelle permet aux leaders et aux partis de former des listes complètes dans les circonscriptions électorales, ce qui empêche, à l’ombre du système majoritaire, le renouvellement des élites politiques, a-t-il souligné. Parallèlement, a ajouté M. Murr, la proportionnelle risque d’aboutir à l’élimination de certaines factions politiques du fait de la présence « des armes illégales aux mains d’une partie des Libanais qui peuvent ainsi imposer leur volonté sous l’effet de ces armes ».
M. Murr indique en conclusion que sur le plan du principe, la circonscription uninominale représente « le modèle le plus propice pour assurer la justice et l’égalité ». « Il reste que les impératifs communautaires et régionaux actuels rendent une telle option impossible, relève Gabriel Murr. Par voie de conséquence, l’option one man, one vote permet d’aboutir approximativement aux mêmes objectifs que la circonscription uninominale. »
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Madame Sursock, très heureux de vous voir en bonne santé et de vous lire de nouveau. Bon dimanche.
SAKR LEBNAN
09 h 42, le 05 mai 2012