Rechercher
Rechercher

À La Une - Formule1

Bahreïn : Vettel remporte un Grand Prix sous haute tension

Le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa s'est félicité du maintien de la course, malgré la polémique.

L'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull, centre) a remporté le Grand Prix de Bahreïn de Formule 1, 4e manche du Championnat du monde, devant le Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus, 1er gauche) et le Français Romain Grosjean (Lotus, 3e droite), dimanche sur le circuit de Sakhir, près de Manama. Tom Gandolfini/

Le roi de Bahreïn a exprimé sa reconnaissance au monde de la Formule 1 pour l'organisation dimanche du Grand Prix malgré la multiplication des manifestations parfois violentes d'opposants chiites réclamant des réformes de fond.

"Je tiens à souligner clairement mon engagement personnel aux réformes et à la réconciliation dans notre grand pays", a-t-il ajouté. "La porte reste ouverte pour un dialogue sincère" entre les Bahreïnis, a-t-il dit.
Les chiites, majoritaires, demandent une monarchie constitutionnelle véritable, avec un Premier ministre choisi parmi la majorité au Parlement.


La course, remportée par l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull), s'est déroulée en présence du roi, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, et devant un public peu nombreux mais une tribune principale pleine (10.500 spectateurs).


Quelques incidents ont été signalés après la fin de la course hors du circuit de Sakhir. Selon des témoins, des dizaines de personnes ont été empêchées par la police de marcher vers la place de la Perle, dans la capitale Manama, épicentre de la contestation de l'année dernière. Le mouvement des "Jeunes du 14 février", un collectif radical, a appelé à manifester et à marcher sur la Place de la perle, interdite aux manifestations.

Des jeunes ont tenté de couper la route reliant le circuit de Sakhir à Manama avec des pneus en flammes et d'autres se sont heurtés à policiers dans certains villages chiites, selon d'autres témoins.

Les forces de sécurité ont été déployées depuis la matinée, notamment sur la route menant au circuit de Sakhir situé au sud de la capitale. Elles ont dégagé la route un moment bloquée par les manifestants.

Après l'annonce samedi par l'opposition d'un mort, le premier dans des manifestations liées au Grand Prix de F1, de nouveaux affrontements, parfois violents, ont éclaté dans la nuit dans des villages chiites.

Dans certains villages comme Malkiya, Karzakan, Sadad et Damistan, des manifestants ont brandi des banderoles proclamant "Non à la Formule du sang", le slogan d'une campagne de "trois jours de colère" lancée par le mouvement des "Jeunes du 14 février" à l'occasion du Grand Prix.

Aux bombes lacrymogènes et grenades assourdissantes tirées par la police, les manifestants ont répliqué en lançant des pierres et des cocktails Molotov, ont expliqué les témoins, sans pouvoir fournir de bilan.


En revanche, la police a réussi à bloquer les accès au centre de Manama pour empêcher une manifestation prévue samedi soir pour réclamer la libération d'Abdel Hadi al-Khawaja, un militant condamné à la prison à vie et en grève de la faim depuis plus de deux mois.

Alors que des ONG et des capitales européennes se sont inquiétées de son état de santé, les autorités ont assuré dimanche qu'il était en "bonne santé", même si sa femme a indiqué qu'il avait cessé depuis vendredi de boire de l'eau.


Par ailleurs, un militant, Mohammed Hassan, a été arrêté et "torturé" pour avoir accompagné des journalistes lors de manifestations dans un village chiite, a dénoncé dimanche l'ONG locale Bahrain Center for Human Rights.


Des organisations de défense des droits de l'Homme ont critiqué la tenue du Grand Prix en pleine crise politique.
Les autorités soutiennent de leur côté que les incidents sont isolés et tentent de minimiser leur impact sur le GP, après l'annulation de la course l'an dernier en raison des troubles.


Selon une commission indépendante, la répression de la révolte en février/mars 2011 avait fait 35 morts, dont quatre sous la torture. Amnesty International estime pour sa part que 60 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement.

Le roi de Bahreïn a exprimé sa reconnaissance au monde de la Formule 1 pour l'organisation dimanche du Grand Prix malgré la multiplication des manifestations parfois violentes d'opposants chiites réclamant des réformes de fond.
"Je tiens à souligner clairement mon engagement personnel aux réformes et à la réconciliation dans notre grand pays", a-t-il ajouté. "La porte reste...
commentaires (7)

Pas du tout André. Je n'éprouve de sympathie pour aucune dictature; quelle qu'elle soit. Il ne convient pas d'occulter la souffrance des peuples ou leurs demandes légitimes pour des raisons de realpolitik.

Jack Hakim

14 h 12, le 22 avril 2012

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Pas du tout André. Je n'éprouve de sympathie pour aucune dictature; quelle qu'elle soit. Il ne convient pas d'occulter la souffrance des peuples ou leurs demandes légitimes pour des raisons de realpolitik.

    Jack Hakim

    14 h 12, le 22 avril 2012

  • Excellent M. Sabbagha, Excellent !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    11 h 58, le 22 avril 2012

  • - - Pas mal Hakim pas mal du tout ..

    JABBOUR André

    11 h 16, le 22 avril 2012

  • Pluie et beau temps sous un même toit dans un Bahreïn ou le dérapage politique et confessionnel et plus dangereux que ce Grand Prix de Formule 1,circuit de Sakhir. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 22, le 22 avril 2012

  • Il s'agit en effet d'un parti-pris intolérable. Les manifestantes pro-laïcité que l'on voit sur l'image devraient être encadrées par des observateurs Onusiens (après toutefois leur avoir fait signer un contrat de marriage dans les normes). Après tout, la repression à Bahreïn a fait tout autant de morts qu'en Syrie et les bombardements de villes Bahreïnis par les forces du gouvernement les ont entièrement rasées. Et pourtant, dans un pays de 2 mètres sur 1, il faut pas mal d'audace pour lancer un obus sans se faire sauter sois-même. Je dois hélas me rendre à l'évidence: Hamad, tu as gagné.

    Jack Hakim

    04 h 27, le 22 avril 2012

  • Ceux qui font tous ces grabuges à Bahreïn sont en majorité d’ex-travailleurs chiites immigrés, dont certains sont effectivement naturalisés. Oui, et alors ! Ceci leur donne-t-il le droit de tout casser vu qu’ils sont devenus nombreux ! Ma parole, on se croirait Ici ! Et qu’on imagine un peu si les Immigrés musulmans en France, à 99,99 % Sunnites évidemment, se mettent à se conduire de la même façon ! Que diraient les Français Autochtones, chrétiens à 99,99 %, ou les Travailleurs immigrés chrétiens, "naturalisés" ? C’est instructif ! Comme quoi.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    04 h 18, le 22 avril 2012

  • - - Que pensent l'occident et l'ONU et surtout madame Clinton de tout ce qui arrive à Bahreïn ? Du maintien de la FI malgré la tension .. Pourquoi il n'y a pas eu d'envoi d'observateurs Onusiens pour vérifier réellement ce qui arrive sur le terrain puisque la majorité du peuple Bahreini conteste le régime ..!? Oh j'oublie que l'émirat est classé ami et modéré chez l'Uncle Sam .

    JABBOUR André

    03 h 31, le 22 avril 2012

Retour en haut