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À La Une - Un peu plus de...

Petits emmerdements de la vie quotidienne

Je/on vous en supplie, s’il vous plaît, arrêtez ce matraquage de SMS. Ces messages qui vous avertissent que les soldes ont commencé, qu’elles sont terminées, que la nouvelle collection est là ; qu’il y a une formule à 25 dollars à un resto mexicain qui vient d’ouvrir ses portes à Jounieh; qu’un club de jazz dont on n’a jamais entendu parler, reçoit telle chanteuse dont on n’a jamais entendu parler; que le ministre des Télécommunications passe à la télé mardi prochain à 20h30 (mardi à 20h30, moi je dors) ; que la déco de Pâques est arrivée ; que c’est la saison pour les maamouls, les kellages, les bûches, la Saint-Valentin, le sapin, les boules, les mamans, les papas, la chaaniné, le bronzage, les salles de sport, l’apprentissage de l’italien, etc.


Il n’y a pas que les SMS qui sont emmerdants. Il y a tout un tas de trucs qu’on n’aime pas. Qu’on n’a pas envie de faire. Ces petits trucs de la vie quotidienne qui nous gonflent. On pourrait bien s’en passer. On pourrait se passer du brossage de dents. Pas qu’on ait envie d’avoir les dents crasseuses, mais ces 2 minutes, trois fois par jour... Idem pour le dentiste, personne n’a envie d’y aller. Peur? Souvent, surtout si on a 8 dents à travailler. Surtout si c’est en été et qu’on doit prendre sa voiture alors qu’il fait 40° à l’extérieur et que ladite voiture ressemble à un fourneau, et qu’un c*****d vous bloque et que vous avez beau klaxonner depuis 15 minutes, personne ne montre le bout de son nez. Allez passer un coup de fil quand le réseau téléphonique n’a jamais été aussi pourri. On n’entend rien et ça coupe toutes les 2 minutes. Ah, ce téléphone qui sonne toujours au mauvais moment. Maman, par exemple, qui a décidé d’appeler trois fois et de laisser sonner longtemps pendant une partie de jambes en l’air. Rien de plus chiant. Comme quand le gentil garçon s’arrête un instant pour enfiler ce qui le/vous «préservera». Des situations qui cassent l’ambiance. À l’instar du mec qui, en pleine discussion sympathique entre copains, vient plomber le moment en racontant un truc glauque. On appelle ça une mouchette, un éteignoir, comme cet accessoire qui éteint les bougies.

 

C’est tout à fait le style de mec qui plante sa fourchette dans votre plat, qui vient d’arriver à table lors de ce repas où le serveur vient de vous prendre votre verre où vous aviez laissé la dernière gorgée de Coca pour la savourer après votre steak frites. Généralement, ce genre de personnage a le don de vous tagger sur Facebook dans une photo où vous être particulièrement moche. Un peu la tête que vous aviez le jour où vous tombez sur votre ex lors d’une soirée où vous aviez prévu de vous éclater et qu’en plus vous portez exactement la même robe que votre nouvelle rivale (qui lui va mieux en plus). Bonjour votre état après. Surtout si vous avez bu ce shot de trop qui vous fera passer ½ heure aux toilettes. Cette soirée où en pleine danse sensuelle de drague, le DJ prend un malin plaisir à enchaîner avec un morceau qui vous laisse planté(e) là au milieu du dancefloor comme un débile.


Vous rentrez à la maison, pas d’électricité pour prendre l’ascenseur et arriver au 7e étage sans peine. Puis se démaquiller par la suite, se glisser dans des draps trop froids après avoir oublié votre bouteille d’eau à la cuisine, cette même cuisine où ne se trouvera pas de café pour le matin, faute d’avoir fait les courses. Le lendemain matin, un samedi bien évidemment, jour de repos, les ouvriers du chantier d’à côté ont décidé de commencer leur journée de travail à 7h. Bienvenue à Achrafieh. Ces petites corvées de la vie de tous les jours, ces tuiles, il y en a des tonnes: passer à la banque et surtout checker son compte en fin de mois, remplir de l’essence, monter sur la balance après un week-end loin d’être frugal, commencer un régime, le son du réveil tôt le matin, prendre sa douche alors qu’il n’y a pas d’eau chaude, oublier ses chaussettes quand on arrive dans la salle de gym, aller au sport, s’épiler, avoir ses règles quand on vient d’arriver aux Maldives avec son nouvel amoureux, quand l’ordi bugue au mauvais moment et que vous n’avez pas sauvegardé votre texte où se lever et chercher partout le chargeur parce que la batterie annonce 1% de vie... et ne recevoir que 2 like et aucun commentaire pour un article que vous aviez pourtant trouvé plutôt bon.

Je/on vous en supplie, s’il vous plaît, arrêtez ce matraquage de SMS. Ces messages qui vous avertissent que les soldes ont commencé, qu’elles sont terminées, que la nouvelle collection est là ; qu’il y a une formule à 25 dollars à un resto mexicain qui vient d’ouvrir ses portes à Jounieh; qu’un club de jazz dont on n’a jamais entendu parler, reçoit telle chanteuse...

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