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Liban - Hommage

Le cardinal Moussa Daoud : le leader méconnu de la lutte pour la liberté

J’écris ces quelques lignes non pas pour faire l’oraison funèbre d’un être que j’ai aimé, le cardinal Moussa Daoud, mais pour éclairer un aspect méconnu de sa personnalité.


Je l’ai connu peu après son élection au siège patriarcal syriaque-catholique en l’année 1998. Dès le début de son mandat, qui a duré deux ans et deux mois, j’ai collaboré étroitement avec lui et le courant a parfaitement passé entre nous deux.
Notre relation s’est renforcée encore plus quand il fut nommé cardinal (quatrième cardinal oriental après Tappouni, Méouchi et Sfeir) et préfet de la congrégation des Églises orientales au sein de l’administration vaticane, poste de haut rang réservé jusqu’à sa désignation aux Italiens (troisième dans la hiérarchie vaticane).


Lors de la dure répression assadiste au Liban, ce prélat syrien de Homs a eu l’audace de nous organiser, à Mme Sethrida Geagea et moi-même, en notre qualité de membres dirigeants des Forces libanaises, une visite au Vatican pour plaider la cause de deux prisonniers : le Liban et Samir Geagea. Cette visite s’est faite en avril 2001, précédant d’une semaine l’annonce de la formation du Rassemblement de Kornet Chehwane dont j’étais l’un des fondateurs.


Après mon arrestation le 7 août 2001 et les graves accusations préfabriquées du régime sécuritaire syro-libanais à mon encontre, il s’est permis de mettre tout le poids du Vatican pour me sortir de prison, entrant, ce faisant, dans une lutte ouverte avec les plus hauts « gradés » de ce régime détestable. Cette prestation était bien loin du modus operandi diplomatique et feutré de l’administration vaticane.


Il était humble mais fier. Il était saint mais féroce dans sa défense de la vérité et de la justice. Il était rationnel et réaliste, mais il refusait tout genre de « dhimmitude ». Il avait un tempérament doux, mais était intraitable dans ses offensives pour défendre la liberté de l’homme et sa dignité, ainsi que la souveraineté et l’indépendance des pays !
Il est tout simplement le pur produit de cet Orient et la quintessence de sa chrétienté la plus ancienne, celle des premiers martyrs afin de proclamer tout haut sa foi en Jésus, fils de Dieu.


Que Dieu ait ton âme Moussa Daoud, leader méconnu de la lutte pour la liberté !

J’écris ces quelques lignes non pas pour faire l’oraison funèbre d’un être que j’ai aimé, le cardinal Moussa Daoud, mais pour éclairer un aspect méconnu de sa personnalité.
Je l’ai connu peu après son élection au siège patriarcal syriaque-catholique en l’année 1998. Dès le début de son mandat, qui a duré deux ans et deux mois, j’ai collaboré étroitement...

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