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À La Une - Tentative d'assassinat

Samir Geagea et le Liban ont réchappé au pire, estime Siniora

Le chef des FL, Samir Geagea. Safin Hamed/

Le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, a estimé hier que la tentative d’assassinat la semaine dernière du président des Forces libanaises Samir Geagea « constitue un nouveau type d’assassinat que nous condamnons et qui impose aux responsables sécuritaires et judiciaires de déployer tous leurs efforts » pour découvrir les coupables et les sanctionner.


M. Siniora, qui recevait hier à Hlaliyé des délégations populaires de Saïda, a affirmé : « C’est une intervention divine qui a épargné le pire à Samir Geagea et au Liban. D’après ce que nous avons entendu, il est passé à deux doigts d’être touché par les balles qui l’ont visé. Heureusement qu’il y a cette divine Providence. Les Libanais souhaitent éviter ce genre d’événement, et cela fait quatre ans qu’il n’y a plus eu de tentative d’assassinat au Liban. Or nous assistons maintenant à un nouveau type d’assassinat que nous condamnons. Il est nécessaire que des efforts intensifs soient déployés à plus d’un niveau de la part des responsables sécuritaires et judiciaires au sein du gouvernement. Ces derniers sont appelés à suivre les démarches qui ont déjà été initiées, qu’ils en soient remerciés, pour élucider toutes les circonstances et établir la vérité complète sur ces opérations qui prennent pour cible de grands leaders nationaux comme Samir Geagea, comme elles ont visé par le passé des leaders du 14 Mars. »


« Lorsque nous rappelons ces faits, nous pointons du doigt ceux qui se cachent derrière les exécutants de ces opérations. Nous n’avons aucune donnée nous permettant d’accuser qui que ce soit, et l’affaire est entre les mains des autorités sécuritaires et judiciaires. Cependant, le pouvoir politique doit faire un effort exceptionnel, d’autant que les autorités sécuritaires sont sous leur contrôle, afin que la lumière soit faite sur cette affaire. Quant à nous, il nous faut faire preuve de plus de clairvoyance et de prudence, notamment à la lumière de cette situation au double plan interne et externe (...) qui ne peut mener qu’à certaines conclusions. (...) Tous les leaders libanais, quel que soit le camp auquel ils appartiennent, doivent faire preuve de clairvoyance et de perspicacité et déployer tous leurs efforts pour ne pas déraper ou pour ne pas donner l’impression que quelqu’un les aide dans la création d’une situation de dérapage à l’échelle du pays pour mener la scène interne à encore plus de contradictions et de conflits interlibanais », a ajouté l’ancien Premier ministre.


Fouad Siniora a par ailleurs exprimé sa « douleur » et sa « déception profonde » face à la remise en liberté de Fayez Karam, qui « a bénéficié de toutes sortes de circonstances atténuantes ». « La peine de prison était à l’origine de dix ans. Elle a été rabaissée à deux ans, puis il a bénéficié d’une réduction exceptionnelle de peine pour un tel crime, lorsque l’année carcérale a été rabaissée à neuf mois. Voilà l’exemple que l’on donne à tous ceux qui seraient tentés de commettre ce grand crime national qu’est la collaboration avec Israël. C’est un appel à ce que ce genre de crime soit commis à nouveau ! » a-t-il dit.


« Cela va conduire d’une part à ce que ce genre de crime soit commis avec plus de facilité, et de l’autre, les appels se multiplieront pour que ceux qui ont été accusés de crimes similaires bénéficient également de circonstances atténuantes et d’une réduction de peine. Lorsque je condamne, que j’exprime ma peine et ma douleur quant à la situation du Liban à ce niveau, je me demande ce qu’il doit en être pour ceux qui ont élevé la voix pour que ce crime de collaboration avec Israël soit puni avec la plus grande sévérité et la plus grande fermeté, notamment sayyed Hassan Nasrallah, qui souhaitait que ces personnes soient condamnées à mort. Je n’arrive pas à comprendre l’état d’esprit de ces personnes qui ont haussé le ton à ce point. Je ne comprends pas leur mutisme. C’est comme si elles avaient avalé leur langue, comme si tout était relatif. Lorsque cela arrange nos alliances et notre action politique, ces personnes sont prêtes à faire des concessions et ouvrir tout genre de bazar pour accepter la réduction de peine au détriment de leurs principes », a souligné Fouad Siniora.


« Nous devons respecter certaines valeurs et certains principes, indépendamment de l’identité de la personne qui commet le crime. Nous devons nous en tenir à certains principes pour ne pas présenter un exemple défaillant à ceux qui seraient tentés de commettre ce crime. En tant que députés, nous avons tous été pris de court par la hâte et le chantage concernant cette affaire de loi sur la réduction des peines. La législation qui a été adoptée par la Chambre n’a pas fait de différence au niveau de la nature des crimes commis (...). Le bloc du Futur présentera une proposition de loi pour que cette réduction de peine n’englobe pas les crimes qui sont de nature à porter atteinte à la sécurité de l’État comme la collaboration avec Israël », a noté M. Siniora.

Le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, a estimé hier que la tentative d’assassinat la semaine dernière du président des Forces libanaises Samir Geagea « constitue un nouveau type d’assassinat que nous condamnons et qui impose aux responsables sécuritaires et judiciaires de déployer tous leurs efforts » pour découvrir...

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