Chebli al-Ayssami, l’opposant syrien enlevé dans la région de Aley au Liban serait décédé, a rapporté aujourd'hui la chaîne télévisée MTV citant l'Institut libanais pour la démocratie et les droits de l'homme. La chaîne n'a pas donné plus de détails ni précisé les circonstances de la mort de M. al-Ayssami.
Selon une source libanaise proche du dossier interrogée par Lorientlejour.com, l'information est quasi-confirmée, mais une confirmation totale ne peut venir que de Damas. Toutefois, dans un communiqué publié un peu plus tard, la famille de M. Ayssami a démenti sa mort tout en accusant Damas d'être responsable de sa disparition.
L'opposant de 87 ans avait disparu le 24 mai 2011, alors qu'il se trouvait à Aley (est de Beyrouth), où réside sa fille, Rajaa Charafeddine. Il était arrivé au Liban cinq jours plus tôt, en provenance des États-Unis.
M. al-Ayssami est l'un des fondateurs du parti Baas au côté de Michel Aflak. Il avait été ministre et vice-président syrien, avant d'entrer en opposition au régime instauré par le président Hafez el-Assad après un coup d’État en 1970. Il avait alors quitté la Syrie et résidait à l'étranger.
En octobre dernier, et en l'absence de toute nouvelle de son père, Rajaa Charafeddine avait appelé le Hezbollah à intervenir auprès de Damas pour sa libération. "Le régime (de Bachar el-Assad) doit éviter de transformer son erreur en péché et doit donc libérer immédiatement mon père", avait déclaré Mme Charafeddine au journal panarabe al-Charq al-Awsat.
Elle avait également affirmé n’avoir reçu aucune réponse de la part des autorités syriennes concernant cette affaire. "Nous avons essayé par tous les moyens possibles de contacter les responsables syriens, avait-elle ajouté. Au Liban, toutes les parties ont exprimé leur solidarité avec nous, surtout le chef du PSP Walid Joumblatt et le député Akram Chehayeb".
Mme Charafeddine avait par ailleurs affirmé qu’il "est du devoir du gouvernement libanais d’identifier et d’arrêter les personnes responsables" de la disparition de M. al-Ayssami, tout en se disant certaine que son père avait été remis aux autorités syriennes.
Le Conseil syrien des droits de l'homme avait aussi appelé les autorités libanaises à faire la lumière sur le sort de M. al-Ayssami et de le libérer immédiatement s'il se trouvait aux mains de leurs services.
Au moins 13 opposants syriens ont disparu alors qu’ils se trouvaient au Liban, affirment de nombreuses organisations de droits de l'homme arabes et internationales.
Selon une source libanaise proche du dossier interrogée...
commentaires (7)
Cela dégoûte de lire les réactions haineuse, à l'encontre d'un peuple, de certains bien connus.
SAKR LEBNAN
04 h 14, le 05 avril 2012