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Économie - Budget

L’Inde veut réduire son déficit public, table sur une croissance solide

Le gouvernement annonce de nouvelles subventions agricoles et sociales.

Le ministre indien des Finances, Pranab Mukherjee, lors de son arrivée au Parlement. Raveendran/AFP

Le gouvernement indien, affaibli par un revers électoral lors de scrutins locaux et accusé d’immobilisme, a affiché hier sa volonté de réduire le déficit public tout en annonçant de nouvelles subventions agricoles et sociales, en pariant sur une reprise de la croissance.
Lors de la présentation au Parlement du budget 2012-2013 qui débute le 1er avril, le grand argentier de l’Inde, Pranab Mukherjee, a assuré s’être « fermement fixé l’objectif de reprendre le chemin de la consolidation budgétaire », un message à l’adresse des marchés financiers.
Le ministre des Finances cible un déficit budgétaire annuel correspondant à 5,1 % du produit intérieur brut (PIB), contre 5,9 % en 2011-2012.
« Ceci est un budget pour une croissance avec une stabilité. Une stabilité sur le front des prix et sur le front macroéconomique, à un moment où grandit l’incertitude en l’économie mondiale », a-t-il dit lors d’un discours-fleuve, en réitérant le mantra du gouvernement pour « une croissance inclusive ».
Le gouvernement a dit tabler sur une croissance annuelle de 7,6 % l’an prochain, des prévisions plus optimistes que les 6,9 % anticipés cette année, un chiffre décevant pour l’administration du Premier ministre Manmohan Singh.
Elles restent toutefois en deçà de la performance de 8,4 % en 2010-2011.
Le ministre des Finances espère que le retour à une croissance solide, après le ralentissement de cette année dû à une politique monétaire drastique pour lutter contre l’inflation, aidera au financement des nouvelles subventions.
Il a, entre autres, annoncé des subventions agricoles, des aides alimentaires pour les plus défavorisés, des programmes de santé pour réduire la malnutrition et des projets d’infrastructure pour l’eau potable.
Il a toutefois promis que les subventions ne dépasseraient pas les 2 % du PIB.
Le ministre a aussi appelé à donner un coup d’accélérateur au programme de réformes. Mais à mi-mandat, avant les élections générales prévues en 2014, le gouvernement de centre gauche apparaît fragilisé sur les terrains politique et économique. Selon les analystes, ce budget correspond surtout à « un budget politique » voulant éviter toute polémique au Parlement.
« Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il fasse des annonces d’intention politique qui auraient pu être matière à controverse », a résumé sur la chaîne d’information NDTV l’économiste Sanjaya Bary, ancien porte-parole de M. Singh.
Le pouvoir a en effet dû faire machine arrière sur une réforme-clé visant à libéraliser le commerce de détail. M. Mukherjee a toutefois assuré que les efforts étaient en cours pour parvenir à un consensus politique permettant aux multinationales étrangères d’ouvrir des supermarchés en Inde.
Le Parti du congrès, à la tête de la coalition gouvernementale, n’a en outre remporté la majorité que dans un seul des cinq États où se sont déroulées de récentes élections locales.
Ces élections étaient considérées comme un test de popularité pour le gouvernement avant 2014, et pour Rahul Gandhi, dernier maillon de la dynastie Nehru-Gandhi.
Le gouvernement, réélu en 2009, avait promis d’appliquer un ambitieux programme de réformes dans des secteurs-clés comme l’assurance, les impôts ou l’acquisition foncière.
« Nous devons accélérer le rythme des réformes », a plaidé M. Mukherjee, sans toutefois développer la méthode pour y parvenir.

(Source : AFP)
Le gouvernement indien, affaibli par un revers électoral lors de scrutins locaux et accusé d’immobilisme, a affiché hier sa volonté de réduire le déficit public tout en annonçant de nouvelles subventions agricoles et sociales, en pariant sur une reprise de la croissance.Lors de la présentation au Parlement du budget 2012-2013 qui débute le 1er avril, le grand argentier de...
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