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À La Une - Le clic

Des hommes arabes posent à moitié nus pour briser les stéréotypes

Chansons, vidéoclips, films, séries télévisées... Nombreuses sont les tentatives artistiques visant à briser les stéréotypes qui circulent sur les Arabes en Occident, surtout après le 11-Septembre. Tamara Abdul Hadi, elle, le fait à travers la photographie.

« Picture an Arab Man », qui veut dire à la fois « Imaginez un homme arabe » et « Prendre la photo d’un homme arabe », est le titre du nouveau projet de la photographe irako-canadienne. Irakiens, Syriens, Palestiniens, Libanais, Soudanais, Émiratis et Jordaniens ont posé à moitié nus devant sa caméra pour « donner une nouvelle image de l’homme arabe contemporain ».

Un acte certes moins provocateur que celui de la blogueuse égyptienne Alia el-Mahdy ou des féministes qui ont récemment posé nues dans un calendrier pour défendre les droits et la liberté des femmes...
Mais provoquer ne semblait pas être dans l’intention de la photographe. « À travers cette série de photos, je cherche à offrir une représentation honnête et diverse de l’homme oriental », confie Tamara, 31 ans, dans une entrevue par e-mail. « La raison pour laquelle j’ai décidé de photographier ces hommes à moitié nus est parce je voulais garder l’attention des gens sur leur visage, en les débarrassant de tout signe distinctif, comme vêtements ou autres accessoires », explique la photographe qui a travaillé comme photojournaliste pour le New York Times, The Wall Street Journal, The Guardian et d’autres journaux.

 

 
Les Libanais qui ont participé au projet (de gauche à droite) :

Fouad, Hisham, Tarek et Sami.



Ces hommes, Tamara les trouve un peu au hasard, que ce soit « sur une plage à Beyrouth, dans une boulangerie à Amman ou dans un club de jazz au Caire ». « Si je trouve quelqu’un qui me semble bien pour le projet, je parle avec lui et lui explique ce que je fais. Neuf fois sur dix, la réponse est positive. Les hommes sont généralement contents de participer à ce projet parce qu’ils se sentent concernés par l’idée », explique la jeune femme, cofondatrice de « Rawiya », un collectif composé de six femmes photographes du Moyen-Orient.

 

Pour faire passer son message, Tamara mise sur le pouvoir d’Internet. Sur le site Emphas.is, consacré aux projets photographiques, elle fait appel au « crowdfunding » ou « financement participatif » pour finir son projet, entamé il y a trois ans. Elle espère récolter 8 280 dollars américains en 57 jours.
« Mon plan est de photographier des hommes du reste du monde arabe afin de montrer la diversité qui existe dans cette région, écrit-elle sur le site. Ces fonds serviront à couvrir mes déplacements et mon logement pour la réalisation de ce projet. »

Emphas.is permet aux personnes intéressées de faire une donation de 25 à 3 000 dollars. « Picture an Arab Man » a déjà récolté 1 145 dollars en neuf jours.
Sur Twitter, le projet a connu un grand succès, des centaines d’internautes se portant volontaires pour en faire la promotion. « Imaginez un homme arabe... Que voyez-vous ? @Tamaraabdul capture la sensualité masculine dans son nouveau projet », écrit une internaute. « On oublie souvent que, tout comme les femmes, les hommes arabes sont aux aussi victimes de stéréotypes en Occident », écrit une autre.

 

Chansons, vidéoclips, films, séries télévisées... Nombreuses sont les tentatives artistiques visant à briser les stéréotypes qui circulent sur les Arabes en Occident, surtout après le 11-Septembre. Tamara Abdul Hadi, elle, le fait à travers la photographie. « Picture an Arab Man », qui veut dire à la fois « Imaginez un homme arabe » et « Prendre la photo d’un...

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