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À La Une - Dans la presse

Farrell se dit inquiet des répercussions au Liban de la crise syrienne

Le nouveau procureur du TSL affirme qu’il ne s’attendait pas à être impliqué dans de « grands dossiers internationaux ».

Le Canadien Norman Farrell.

Dans sa première entrevue depuis qu’il a été nommé procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), début mars, le Canadien Norman Farrell révèle son « enthousiasme » et son « inquiétude » quant à sa nouvelle mission de juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005.

« Mon travail est vraiment fascinant », a déclaré le successeur de Daniel Bellemare – également de nationalité canadienne – au Hamilton Spectator, le journal de sa ville natale dans l’Ontario. « C’est un honneur pour moi d’occuper ce poste », a-t-il ajouté.

 

Norman Farrell, 53 ans, était procureur adjoint du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Il avait également été Premier substitut et directeur de la Section des appels du Procureur pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

De 1996 à 1999, il a travaillé pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), y exerçant différentes fonctions : délégué et coordinateur responsable de la diffusion du droit international humanitaire à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine ; conseiller en droit humanitaire à Addis-Abeba, en Éthiopie ; et conseiller en droit pénal international et en droit international humanitaire à Genève, en Suisse. De 1988 à 1996, il était avocat à la Couronne (section pénale) auprès du Procureur général de la province de l'Ontario, à Toronto, au Canada.

 

The Hamilton Spectator indique par ailleurs que M. Farrell, « qui travaillera avec les autorités libanaises, divisera son temps entre le Liban et la Hollande », où se trouve le siège du TSL. « M. Farrell sait que le Moyen-Orient est une région instable, poursuit le quotidien canadien. Mais le nouveau procureur du TSL estime que le Liban est un pays relativement stable, ce qui lui permet de mener à bien son travail ». M. Farrell aurait toutefois affirmé que « la vraie question reste de savoir quel sera l’impact de la révolte syrienne sur ce pays ».

 

Sur un plan plus personnel, M. Farrell, père d’une fillette, ne cache pas au journal canadien sa surprise d’être impliqué dans de « grands dossiers internationaux ». Il affirme qu’au début de sa carrière, il espérait « trouver un travail qu’il aimerait bien ». « Je pensais que je finirais à Toronto ou à Hamilton à travailler sur des affaires criminelles », assure le nouveau procureur du TSL qui se dit fier de ses origines canadiennes.

Selon le Hamilton Spectator, M. Farrell passe la plupart de ses vacances d’été au Canada. « Hamilton est ma ville natale, souligne-t-il. Ça fait du bien de revenir à un endroit aussi rassurant ».

 

Dans l'acte d'accusation remis en juin 2011, le TSL avait mentionné les noms de quatre Libanais, membres du Hezbollah. Le nom d’une cinquième personne, également membre du Hezbollah, aurait été ajouté à la liste des suspects, selon des sources sécuritaires libanaises, interrogées par Reuters.

 

Le 1er février, les juges du TSL avaient ordonné que les auteurs présumés de l'attentat qui avait coûté la vie à 22 autres personnes, outre M. Hariri, soient jugés par défaut, c'est-à-dire en leur absence. Entré en service le 1er mars 2009, le TSL est le premier tribunal pénal international qui permet la tenue d’un procès par défaut au cours duquel l’accusé est représenté par un avocat.

 

Les accusés font l'objet de mandats d'arrêt du TSL transmis le 30 juin 2011 aux autorités libanaises et de notices rouges d'Interpol. Mais le Hezbollah a annoncé que ses membres ne seraient jamais remis au TSL, le chef du parti pro-iranien Hassan Nasrallah estimant que le tribunal est "politisé" et à la solde d'Israël et des Etats-Unis.

 

Dans sa première entrevue depuis qu’il a été nommé procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), début mars, le Canadien Norman Farrell révèle son « enthousiasme » et son « inquiétude » quant à sa nouvelle mission de juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005.
« Mon travail est vraiment fascinant », a déclaré le successeur de...

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