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Moyen Orient et Monde - Révolte

La pression diplomatique s’accroît sur la Syrie

Annan se rend samedi à Damas, précédé demain par la responsable des opérations humanitaires de l’ONU ; Rastan bombardée pour la deuxième journée consécutive.
La pression diplomatique est appelée à s’intensifier sur la Syrie avec, notamment, une visite samedi à Damas de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Ce dernier se rendra dans la capitale syrienne en compagnie de son adjoint, l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Qidwa. Auparavant, M. Annan sera jeudi au Caire pour y rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi. La visite de M. Annan a été saluée par Damas, selon la télévision officielle syrienne. Parallèlement, la responsable des opérations humanitaires de l’ONU, Valerie Amos, a annoncé qu’elle se rendrait en Syrie à partir de demain pour tenter d’obtenir un accès humanitaire « sans entrave ».
Par ailleurs, la Russie a annoncé une rencontre samedi entre son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, et ses homologues arabes au Caire. Les États-Unis ont aussitôt dit espérer que Moscou adopte un « nouveau regard sur la tragédie en Syrie maintenant que l’élection présidentielle est terminée en Russie ». Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a, lui, invité Vladimir Poutine à « revisiter la politique russe vis-à-vis de la Syrie », tandis que la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a estimé que Moscou devait « reconnaître la nécessité d’un nouveau pouvoir » à Damas. Mais pour seule réponse à ces appels, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a estimé que le nouveau projet de résolution sur la Syrie, préparé par les États-Unis pour le Conseil de sécurité de l’ONU, doit être plus équilibré. Ce texte ne diffère que légèrement du projet précédent, auquel Moscou et Pékin avaient opposé leur veto le mois dernier, a-t-il souligné. Et, pour sa part, Pékin a annoncé l’envoi d’un émissaire aujourd’hui à Damas afin de défendre son plan de sortie de crise en six points, diffusé durant le week-end. En outre, le Canada a renforcé pour la sixième fois ses sanctions à l’encontre de la Syrie, qui visent notamment la Banque centrale et sept ministres, et annoncé la suspension du fonctionnement de son ambassade et de son consulat.
D’autre part aux États-Unis, le sénateur John McCain a plaidé en faveur de frappes aériennes pour aider l’opposition. L’élu républicain a estimé que Washington devait agir et que cela demanderait « aux États-Unis de supprimer les défenses antiaériennes ennemies au moins dans une partie du pays ». Par ailleurs, à Ankara, une source diplomatique a affirmé que la Turquie hésite à inviter la France à participer à un prochain sommet des pays amis de la Syrie à Istanbul, en raison de l’attitude de Paris sur la question du génocide arménien.

Treiz morts
Entre-temps sur le terrain, les forces du régime de Bachar el-Assad ont poursuivi pour la deuxième journée consécutive le bombardement de Rastan et lancé une offensive à Yabroud dans la province de Damas. Des opérations ont également été menées dans la province de Deraa, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a recensé six civils tués. Citant des militants, la chaîne satellitaire al-Arabiya a parlé de 13 morts. « Nous résisterons (...) c’est une question de vie ou de mort (...). Le monde entier nous a lâchés mais nous ne lâcherons pas la révolution », a affirmé Anas Abou Ali, un responsable de l’Armée syrienne libre (ASL). « Ce qui se passe à Rastan est identique à ce qui s’est passé à Baba Amr : blocus, tirs d’artillerie et au lance-roquettes », a de son côté estimé Hadi Abdallah, militant à Homs de la Commission générale de la révolution syrienne. L’opposition a indiqué par ailleurs qu’une explosion, apparemment due à un attentat à la bombe, a endommagé un oléoduc près de la ville de Kouraïa, dans la province de Deir ez-Zor.
Pendant ce temps, aux portes de Baba Amr, la Croix-Rouge internationale tentait, pour le 4e jour consécutif, de négocier l’entrée d’un convoi d’aide d’urgence, a indiqué Saleh Dabbakeh, son porte-parole à Damas. Le CICR a néanmoins pu distribuer de l’aide dans le quartier d’Inchaat, adjacent à Baba Amr.
(Sources : agences
et rédaction)
La pression diplomatique est appelée à s’intensifier sur la Syrie avec, notamment, une visite samedi à Damas de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Ce dernier se rendra dans la capitale syrienne en compagnie de son adjoint, l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Qidwa. Auparavant, M. Annan sera jeudi au Caire pour y rencontrer le...
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