Un panache de fumée sur la capitale congolaise était visible depuis Kinshasa, sur la rive d'en face du fleuve Congo. Marc Hofer/
Au moins 150 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans une série d'explosions dimanche dans un dépôt de munitions à Brazzaville, la capitale du Congo, a indiqué à l'AFP une source diplomatique européenne. "On compte environ 1.500 blessés dans un état plus ou moins grave", a ajouté cette source jointe par téléphone depuis Paris.
"Il y a plus d'une centaine de décédés. Les blessés sont difficiles à dénombrer pour l'instant", a déclaré quelques heures plus tard le ministre congolais de l'Intérieur, Raymond Mboulou, citant des sources hospitalières civiles et militaires. Il était interrogé par téléphone depuis Kinshasa, la capitale de la RD Congo voisine.
"Il y a un train de mesures que nous avons prises. Le président (congolais Denis Sassou Nguesso) a donné des instructions, donc nous avons réquisitionné des pharmacies et nous sommes en train de trouver des voies et moyens pour héberger les citoyens. Beaucoup de maisons ont été rasées dans toute la zone" touchée par les explosions, a-t-il ajouté.
Un correspondant de l'AFP dans la ville vu voir les corps de quatre personnes, dont une fillette d'une dizaine d'années, dans une clinique près de la zone de l'explosion, et de nombreux blessés, beaucoup en uniformes, soignés à même les rues.
Cinq explosions très fortes et espacées ont secoué Brazzaville à partir de 08H00 locales (07H00 GMT) et jusqu'à 10H45. Un incendie dans deux magasins de munitions d'un dépôt de la caserne blindée Mpila, dans l'est de la ville, serait à l'origine de l'accident, ont indiqué à l'AFP des militaires sous couvert d'anonymat.
Selon un diplomate interrogé par l'AFP, l'incident "n'a rien de politique, et le président (Sassou Nguesso) est avec l'état-major pour coordonner les opérations" de secours.
Le périmètre a été bouclé par sécurité et un hélicoptère survole la zone, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les rues alentour étaient désertes et seuls des véhicules de secours et de police circulaient. Plusieurs maisons ont été soufflées, des vitres ont volé en éclats, des toitures ont été éventrées et des portes défoncées, a constaté le journaliste. Des habitants ramassaient des éclats de munitions dans ou près de leurs maisons, selon lui.
Une église catholique, près de la caserne, a également été endommagée, alors que les explosions se sont produites au moment de la messe.
Selon des témoins l'onde de choc des principales explosions a été "très forte", et un chapelet de déflagrations a provoqué des mouvements de panique, rappelant aux habitants de la ville le temps de la guerre civile il y a une dizaine d'années.
Les déflagrations ont même été ressenties et fait des dégâts matériels à Kinshasa, la capitale de la RD Congo voisine, séparée de Brazzaville par le fleuve Congo.
"Il y a plus d'une...
Le quartier de Mpila était le quartier général du président actuelle Denis Sassou Nguesso que j'ai eu l'occasion de connaitre lorsqu'il résidait encore là-bas et lieu de l'ancienne présidence de ce dernier avant le renversement de son prédécesseur en 1997 qui l'avait d'ailleurs succédé et qui souhaitait s'éloigner la France au profit des USA. La France l'avait donc aidée à revenir au pouvoir en faisant comprendre aux amerloque que le Congo et Gabon et en général le golfe de Guinée était chasse gardée et que ces derniers devaient continuer à voir du coté des arabes! Ben, Ce doit être des vieux entrepôts d'armes assez mal entretenus (ça arrive dans ces pays-là) sachant surtout qu'il fait extrêmement chaud dans cette région actuellement mais quasiment toute l'année.
18 h 04, le 04 mars 2012