Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, confronté à une situation financière délicate, a cédé 7,5 % du capital du numéro un mondial de la réservation de voyages, l’espagnol Amadeus. « Le produit net de la cession s’élève à 467 millions d’euros », a annoncé le transporteur dans un communiqué. Cette cession, réalisée dans le cadre d’un placement privé, a porté sur un bloc de 33,6 millions d’actions et à l’issue de l’opération, Air France (membre fondateur d’Amadeus) conserve 7,72 % du capital de la société espagnole, a-t-il ajouté. « La banque Rothschild a agi en tant que conseil d’Air France-KLM et le placement était dirigé par Goldman Sachs International et Santander », a-t-il également précisé.
Air France ainsi que son homologue espagnol Iberia et allemand Lufthansa, qui détiennent respectivement 7,50 % et 7,61 % du capital d’Amadeus, se sont par ailleurs chacun engagés à conserver le solde de leur participation pour une durée minimum de 90 jours. Une porte-parole d’Air France-KLM avait annoncé plus tôt le lancement de cette opération.
Le titre d’Amadeus avait été parallèlement suspendu pendant plus d’une heure à l’ouverture hier de la Bourse de Madrid. En début d’après-midi, l’action était en hausse de 0,84 % à 14,42 euros. Amadeus avait été réintroduit à la Bourse de Madrid le 29 avril 2010, après la cession de 29,41 % de son capital par ses cinq grands actionnaires (les fonds BC Partners et Cinven et les compagnies aériennes Iberia, Air France-KLM et Lufthansa). Les fonds Cinven et BC Partners ont définitivement bouclé leur sortie du capital, en vendant à l’automne pour 385,8 millions d’euros les 6,842 % qu’ils contrôlaient encore.
Cette opération intervient une semaine avant la publication des résultats annuels d’Air France-KLM. Lourdement endetté (6,5 milliards d’euros), le groupe aérien s’attend à une perte d’exploitation. La direction n’a pas encore dévoilé son montant mais celle-ci est estimée à 241,5 millions d’euros, selon des données compilées par l’agence Bloomberg. Pour la seule filiale Air France, elle sera même supérieure à 500 millions, avait annoncé en janvier le PDG, Alexandre de Juniac, devant les salariés. L’ensemble du groupe essuierait en outre une perte nette de l’ordre de 650 millions d’euros, selon des estimations d’analystes financiers. Air France-KLM pâtit de la concurrence des compagnies à bas coûts sur le court et moyen-courrier et de l’offensive des compagnies asiatiques et du Golfe sur le long-courrier.
Face à la dégradation rapide de sa situation financière, la direction avait dévoilé en janvier un plan d’urgence visant à économiser 2 milliards d’euros en trois ans. Gel des salaires, arrêt des lignes non rentables, report de livraison d’avions mais aussi remise à plat des accords sociaux pour introduire plus de flexibilité et de productivité, le groupe a décidé d’agir tous azimuts au risque de se heurter à des contestations internes. Mais Alexandre de Juniac, qui a pris les rênes d’Air France mi-novembre, a depuis maintes fois justifié la mise en œuvre de ce plan, baptisé TransForm 2015, face à l’urgence de la situation. Lors d’une audition devant les sénateurs début février, il avait même déclaré qu’il n’était plus le temps de « tergiverser » s’agissant de la renégociation des accords sociaux.
Air France, principal foyer de pertes du groupe, a souvent été pointée du doigt pour la faible productivité de ses personnels. La compagnie a commencé à s’atteler au problème en instaurant des bases en province. Elle table sur une économie de 15 % de ses coûts en faisant travailler davantage ses équipages et en exploitant plus ses avions.
(Source : AFP)
Air France ainsi que son homologue espagnol Iberia et allemand Lufthansa, qui détiennent respectivement 7,50 % et 7,61 % du capital d’Amadeus, se sont par ailleurs chacun engagés à conserver le solde de leur participation pour une durée minimum de 90 jours. Une porte-parole d’Air France-KLM avait annoncé plus tôt le lancement de cette opération.
Le titre d’Amadeus avait été parallèlement suspendu pendant plus d’une heure à l’ouverture hier de la Bourse de Madrid. En début d’après-midi, l’action était en hausse de 0,84 % à 14,42 euros. Amadeus avait été réintroduit à la Bourse de Madrid le 29 avril 2010, après la cession de 29,41 % de son capital par ses cinq grands actionnaires (les fonds BC Partners et Cinven et les compagnies aériennes Iberia, Air France-KLM et Lufthansa). Les fonds Cinven et BC Partners ont définitivement bouclé leur sortie du capital, en vendant à l’automne pour 385,8 millions d’euros les 6,842 % qu’ils contrôlaient encore.
Cette opération intervient une semaine avant la publication des résultats annuels d’Air France-KLM. Lourdement endetté (6,5 milliards d’euros), le groupe aérien s’attend à une perte d’exploitation. La direction n’a pas encore dévoilé son montant mais celle-ci est estimée à 241,5 millions d’euros, selon des données compilées par l’agence Bloomberg. Pour la seule filiale Air France, elle sera même supérieure à 500 millions, avait annoncé en janvier le PDG, Alexandre de Juniac, devant les salariés. L’ensemble du groupe essuierait en outre une perte nette de l’ordre de 650 millions d’euros, selon des estimations d’analystes financiers. Air France-KLM pâtit de la concurrence des compagnies à bas coûts sur le court et moyen-courrier et de l’offensive des compagnies asiatiques et du Golfe sur le long-courrier.
Face à la dégradation rapide de sa situation financière, la direction avait dévoilé en janvier un plan d’urgence visant à économiser 2 milliards d’euros en trois ans. Gel des salaires, arrêt des lignes non rentables, report de livraison d’avions mais aussi remise à plat des accords sociaux pour introduire plus de flexibilité et de productivité, le groupe a décidé d’agir tous azimuts au risque de se heurter à des contestations internes. Mais Alexandre de Juniac, qui a pris les rênes d’Air France mi-novembre, a depuis maintes fois justifié la mise en œuvre de ce plan, baptisé TransForm 2015, face à l’urgence de la situation. Lors d’une audition devant les sénateurs début février, il avait même déclaré qu’il n’était plus le temps de « tergiverser » s’agissant de la renégociation des accords sociaux.
Air France, principal foyer de pertes du groupe, a souvent été pointée du doigt pour la faible productivité de ses personnels. La compagnie a commencé à s’atteler au problème en instaurant des bases en province. Elle table sur une économie de 15 % de ses coûts en faisant travailler davantage ses équipages et en exploitant plus ses avions.
(Source : AFP)
Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, confronté à une situation financière délicate, a cédé 7,5 % du capital du numéro un mondial de la réservation de voyages, l’espagnol Amadeus. « Le produit net de la cession s’élève à 467 millions d’euros », a annoncé le transporteur dans un communiqué. Cette cession, réalisée dans le cadre d’un placement privé,...