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À La Une - Italie

Procès Mills : Silvio Berlusconi échappe encore une fois à la condamnation

Le tribunal de Milan déclare prescrit le délit de corruption de témoin, dont était accusé l'ex-chef du gouvernement italien, mettant fin à une procédure pénale de cinq ans.

Silvio Berlusconi, le 1er février, au Parlement italien.

Une nouvelle fois, l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, accusé de corruption de témoin dans le cadre de l'interminable procès Mills, a bénéficié de la prescription, a décidé samedi le tribunal de Milan.
Le Parquet avait requis à son encontre cinq ans de prison, tandis que la défense réclamait l'acquittement, ou à défaut la prescription du délit.

 

Après s'être retiré quelque trois heures en chambre du conseil, la juge Francesca Vitale a annoncé en moins d'une minute la prescription du délit dans une salle d'audience bondée de journalistes.

Le procureur, Fabio de Pasquale, la mine défaite, a simplement déclaré à la presse : "Je veux juste m'en aller".

Les avocats du Cavaliere se sont refusés à tout commentaire, s'engouffrant aussitôt après avoir quitté le tribunal à bord d'un gros tout-terrain noir.


Quant au principal intéressé, il ne s'était pas rendu au tribunal. Silvio Berlusconi, vêtu d'un blouson de pilote offert par son ami Vladimir Poutine, a bien quitté samedi matin sa résidence de Rome pour Milan... Mais c'était pour assister à un important match de football du club qu'il préside, l'AC Milan, contre la Juventus de Turin.


Dans ce procès à multiples rebondissements, le Cavaliere était accusé d'avoir "acheté" pour 600.000 dollars des faux témoignages de son ex-avocat britannique David Mills dans deux procédures des années 90.

David Mills avait déjà été reconnu coupable, dans un procès à part, d'avoir reçu cet argent de M. Berlusconi. L'avocat d'affaires avait été condamné en février 2009 en première instance à quatre ans et demi de prison, peine confirmée en appel, avant que la Cour de Cassation ne prononce là aussi la prescription en février 2010, tout en dénonçant dans ses attendus l'existence d'un "cas de corruption gravissime".


En tout état de cause, le Cavaliere, 75 ans, qui clamait son innocence dans cette affaire, devait bénéficier de la prescription des faits à plus ou moins long terme. Mais une condamnation samedi aurait eu un gros impact symbolique et politique.


Le magnat des médias avait d'ailleurs tout fait pour échapper au verdict des juges, y compris une demande de récusation de dernière minute du tribunal de Milan, l'accusant d'avoir prononcé "un verdict anticipé" de culpabilité en refusant d'entendre certains témoins de la défense. La demande avait été rejetée.
Vendredi, il avait accusé une nouvelle fois la magistrature d'acharnement à son égard.
"Le procès Mills n'est que l'un des nombreux procès inventés contre moi. Au total, plus de cent procédures, plus de 900 magistrats se sont occupés de moi et de mon groupe, 2.600 audiences en 14 ans, plus de 400 millions d'euros d'honoraires d'avocats et consultants", a-t-il dit dans un message diffusé par son porte-parole Paolo Bonaiuti.


"Il s'agit d'un verdict inutile et nous ressentons de l'amertume car tous ceux qui s'occupent de la justice ont toujours dit une chose: il ne faut pas gaspiller son temps avec les procès morts", avait renchéri Angelino Alfano, secrétaire général du Peuple de la liberté (PDL) le parti de Silvio Berlusconi.


Le terme "procès mort" vise la prescription du délit.


Le Cavaliere est aux prises avec la justice de son pays depuis près de 20 ans. En 1997 et 1998, il a été condamné à trois reprises en première instance à un total de 6 ans et 5 mois de prison ferme pour corruption, faux en bilan et financement illicite d'un parti politique. Mais à chaque fois, il a ensuite été acquitté ou a bénéficié de la prescription.


Aujourd'hui, il est poursuivi à Milan dans trois autres procès: Rubygate pour prostitution de mineure et abus de pouvoir, Mediaset pour fraude fiscale, et Unipol pour "violation du secret de l'instruction", en raison de la publication par le journal appartenant à sa famille de retranscriptions de conversations couvertes par le secret de l'instruction.

Une nouvelle fois, l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, accusé de corruption de témoin dans le cadre de l'interminable procès Mills, a bénéficié de la prescription, a décidé samedi le tribunal de Milan.Le Parquet avait requis à son encontre cinq ans de prison, tandis que la défense réclamait l'acquittement, ou à défaut la prescription du délit.
 
Après...

commentaires (8)

Mon cher André, tu sais combien je t'apprécie sur beaucoup de plans et surtout en ce qui concerne les politiques Libanaise et MOrientales. En ce qui concerne Berlusconi, je te remercie pour l'invitation mais je suis très allergique à ce genre de personnage... C'est une question de principe. (non lo vorrei neanche dipinto sul muro, comme on dit en Italie). Ne m'en veux pas, j'appartiens à un autre bord politique loin des extrêmes si l'on parle d'Europe. Bien à toi.

Ali Farhat

15 h 00, le 26 février 2012

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Commentaires (8)

  • Mon cher André, tu sais combien je t'apprécie sur beaucoup de plans et surtout en ce qui concerne les politiques Libanaise et MOrientales. En ce qui concerne Berlusconi, je te remercie pour l'invitation mais je suis très allergique à ce genre de personnage... C'est une question de principe. (non lo vorrei neanche dipinto sul muro, comme on dit en Italie). Ne m'en veux pas, j'appartiens à un autre bord politique loin des extrêmes si l'on parle d'Europe. Bien à toi.

    Ali Farhat

    15 h 00, le 26 février 2012

  • - - Cher Ali , je ne peux quand même pas te laisser dans cette situation et ambiance , toi l'Italien qui vit en Italie , sans t'inviter à une de ses merveilleuses soirées que donne habituellement le beau Sylvio à ses amis les plus proches , si tu vois ce que je veux dire ... Tu verras que tu changeras d'avis quand tu l'auras rencontré et côtoyé , surtout si c'est moi qui te le présente . Je le répète ICI à qui veux l'entendre : C'est un homme exceptionnel qui se trouve lynché par les médias comme tous les grands hommes de ce monde et de l'histoire .

    JABBOUR André

    12 h 28, le 26 février 2012

  • Rires. Dialogue de sourds ici entre nos deux plus beaux représentants des valeurs humaines, des droits et des libertés.

    Robert Malek

    11 h 45, le 26 février 2012

  • Mon cher andré, je te laisse ton beau Sylvio... mais je me rends compte que tu ne connais que superficiellement la réalité politique Italienne et l'homme! Je ne chercherai plus à te contredire à ce sujet!

    Ali Farhat

    11 h 22, le 26 février 2012

  • Sacré patenté "baratineur, cet indicible, impossible, irrésistible, indépassable et inénarrable drolatique petit italien farceur-né et niais, ex-chanteur ambulant de quatre-saisons, archétype type de ces peuplades sud-méditerranéennes essentiellement à tempérament de vespa et de vendetta ; en sus, sacré "Roi des Hâbleurs" par quelques lucides bienheureux sud-méditerranéens en développement à son image" !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    05 h 55, le 26 février 2012

  • - - Carissimo Ali , Mets-toi une chose en tête , que le beau et très élégant Sylvio , l'Italiano Vero , l'exceptionnel grand séducteur et dompteur de ses excités détracteurs , ce parfait charmeur et beau parleur , n'est jamais calculateur quand il s'agit de donner du cœur et toujours de bonne humeur et n'a jamais peur d'affronter les menteurs , hâbleurs , raleurs et farceurs , dont les procès font Pschitt devant le mur de la loi . Canta Napoli comme dirait Sylvio ...

    JABBOUR André

    03 h 45, le 26 février 2012

  • Il peut échapper à l'affaire Mills par prescription car il l'a fait voté cette loi lorsqu'il était PM. Mills a été reconnu coupable de corruption et l'a reconnu lui-même, devinez un peu qui est son corrupteur?? Monsieur B. peut échapper à ce procès par prescription mais il y en a tellement d'autre qui le poursuivent qui sont eux plus récents et qui finiront par faire voir son beau sourire de derrière les barreaux de San Vittore!

    Ali Farhat

    17 h 53, le 25 février 2012

  • - - Le beau Sylvio vient une fois de plus montrer à ses jaloux détracteurs gauchistes et ruineurs de l'Italie , de quel bois il se chauffe en les écrasants a sa manière avec son incomparable et inimitable style et élégance , qualités qu'ils n'ont pas et qu'ils n'auront jamais . Ciao Cavaliere ..

    JABBOUR André

    11 h 16, le 25 février 2012

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