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Culture - Accrochage

Musée Picasso d’Antibes : regard croisé sur l’art des anciens et des « modernes »

« Baigneur et baigneuses » de Picasso.

Le musée Picasso d’Antibes propose de découvrir, jusqu’au 20 mai, l’art de l’Antiquité telle que réinventée par Picasso, Léger, Picabia et De Chirico, quatre grands noms de l’art moderne fascinés chacun à leur manière par l’art des anciens.
Coorganisée par le J. Paul Getty Museum de Los Angeles, l’exposition met en regard une soixantaine d’œuvres de ces artistes majeurs du XXe siècle avec une quinzaine d’œuvres antiques (sculptures, amphores, miroir en bronze...) issues de la collection privée américaine.
«Le but est de montrer ce que ces quatre artistes doivent à l’Antiquité, mais aussi d’actualiser notre regard sur ce passé antique», a expliqué à l’AFP le cocommissaire de l’exposition, Jean-Louis
Andral.
«Pour pouvoir être libre et s’affranchir des codes académiques, il faut les avoir acquis. Faire table rase des artistes qui ont précédé, ce n’est qu’une formule», a-t-il précisé, pour éclairer les démarches très personnelles poursuivies par les quatre artistes.
Si Francis Picabia propose ses «transparences» – superpositions de figures antiques que l’œil doit s’exercer à décrypter –, Léger, fasciné par la Grèce, prend de son côté le parti de «mécaniser» les nus antiques. Le rendu des chairs se fait presque métallique, les rendant comme «reproductibles» industriellement, note M. Andral.
Pour Pablo Picasso et Giorgio De Chirico, né en Grèce, le rapport à l’antique est encore «plus évident», souligne le conservateur.
L’Italien incruste ses paysages énigmatiques d’emprunts à la statuaire romaine admirée aux musées du Vatican. «Une Ariane endormie», plutôt asexuée, figure ainsi dans sa Mélancolie d’une belle journée, une huile de 1913 présentée dans l’exposition.
De son côté, le «maestro» espagnol n’a de cesse de reproduire, lors de ses années de formation, puis de s’inspirer et de se réapproprier figures mais aussi procédés techniques issus de l’Antiquité. Faunes, satyres, héros mythiques et nymphes peuplent son œuvre, particulièrement durant sa période néoclassique (1917-1926).
Ses Baigneur et baigneuses, peints durant cette période, prennent ainsi des poses toutes antiques. Pour illustrer les Métamorphoses d’Ovide (1931), Picasso emprunte également aux graveurs de miroirs étrusques leur technique à l’eau-forte. Enfin, son Autoportrait (1906), aux yeux comme cernés de khôl, fait immanquablement penser aux portraits funéraires du Fayoum.
(«Une moderne Antiquité», jusqu’au 20 mai au musée Picasso d’Antibes. Informations: www.antibes-juanlespins.com).
Le musée Picasso d’Antibes propose de découvrir, jusqu’au 20 mai, l’art de l’Antiquité telle que réinventée par Picasso, Léger, Picabia et De Chirico, quatre grands noms de l’art moderne fascinés chacun à leur manière par l’art des anciens.Coorganisée par le J. Paul Getty Museum de Los Angeles, l’exposition met en regard une soixantaine d’œuvres de ces...

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