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Lifestyle - Sciences

CleanSpace One, le « nettoyeur » de l’espace

L’École polytechnique de Lausanne étudie un projet pour débarrasser le cosmos des débris de fusées et de satellites.
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), une grande école suisse, veut nettoyer l’espace de ses débris dangereux, grâce à son projet CleanSpace One, considéré comme le premier nettoyeur spatial. Ce projet, présenté mercredi, prévoit la construction de petits satellites capables de chercher dans l’espace ces débris, de les sortir de leur orbite et de les détruire dans l’atmosphère terrestre.
Selon Jérôme Grosse, porte-parole de l’EPFL, deux options sont à l’étude pour ces satellites : un modèle « kamikaze », qui attrape le débris et qui ensuite s’autodétruit avec lui, et un modèle capable de saisir le débris, puis de le propulser dans l’atmosphère pour qu’il s’écrase sur la terre. « Il est temps de faire quelque chose pour réduire la quantité de débris dans l’espace », a déclaré de son côté l’astronaute et professeur suisse Claude Nicollier, en présentant le projet. Selon lui, les restes de satellites ou de fusées divaguant dans l’espace sont un danger pour la poursuite des activités spatiales. Le projet de CleanSpace One représente un budget de 10 millions de francs suisses (8 millions d’euros).
Les concepteurs de CleanSpace veulent montrer l’exemple en récupérant le premier objet céleste suisse, le mini-satellite Swisscube (820 grammes, 10 cm de côté) mis en orbite en 2009. Une fois lancé, le satellite CleanSpace One (30 cm de long sur 10 cm de large et 10 cm de haut) devra rejoindre sa cible, la saisir, se stabiliser, sortir de l’orbite et se diriger vers l’atmosphère terrestre, pour s’autoconsumer, ou pour lâcher le débris. Pour attraper le débris, l’EPFL étudie des mécanismes inspirés du monde animal ou végétal.
Selon l’EPFL, 16 000 objets de plus de 10 cm, des centaines de milliers d’objets de taille inférieure, lancés à des vitesses de plusieurs kilomètres par seconde flottent dans l’espace. Beaucoup de ces objets viennent de fusées ou de satellites qui se sont désintégrés dans l’espace. En cas d’impact, ces éléments peuvent gravement endommager, voire détruire des satellites en fonctionnement, comme cela a été le cas en février 2009 avec l’explosion du satellite de communication américain Iridium-33, qui est entré en collision avec l’ancien satellite russe Cosmos-2251.
Les conséquences financières de tels accidents sont considérables pour les assurances actives dans le spatial, déjà engagées à hauteur de 20 milliards de dollars. Les cas de collision sont appelés à se multiplier, indique encore l’EPFL, car la croissance des débris est exponentielle. Selon une étude publiée par le réassureur suisse Swiss Re l’an dernier, il y a chaque année une chance sur 10 000 qu’un débris de plus de 1 cm heurte un satellite sur orbite de 10 mètres carrés.

             (Source : AFP)
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), une grande école suisse, veut nettoyer l’espace de ses débris dangereux, grâce à son projet CleanSpace One, considéré comme le premier nettoyeur spatial. Ce projet, présenté mercredi, prévoit la construction de petits satellites capables de chercher dans l’espace ces débris, de les sortir de leur orbite et de les...
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