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Économie - Banques

Société générale annonce un bénéfice net 2011 en chute de 39 %

La banque Société générale a fait d’importants efforts de transformation pour renforcer sa solvabilité et répondre aux exigences en la matière du régulateur européen, ce qui a pesé sur ses résultats en 2011, également affectés par la chute des marchés financiers.
À l’issue d’une « année de rupture, pleine de turbulences », comme l’a indiqué son PDG Frédéric Oudéa hier lors d’une conférence de presse, la banque rouge et noir a enregistré un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros, en chute de 39 % sur un an.
Ce résultat est inférieur au consensus d’analystes établi par l’agence Bloomberg, qui tablait sur un bénéfice de 2,7 milliards.
Toutefois, cette annonce s’est accompagnée d’une bonne nouvelle. Comme son concurrent BNP Paribas, la SocGen peut désormais se targuer d’avoir atteint, avant l’heure, le seuil de 9 % de ratio de fonds propres « durs » (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits accordés), exigé par le régulateur européen (EBA) d’ici à fin juin.
Au quatrième trimestre, le bénéfice net du groupe est tombé à 100 millions d’euros, une chute de près de 87 % qui s’explique notamment par les mauvaises performances de la banque de financement et d’investissement (BFI).
Affectée par la situation très dégradée sur les marchés financiers en fin d’année, elle enregistre une perte de 482 millions d’euros entre octobre et fin décembre. Sur l’année, son résultat perd 63 % à 635 millions d’euros.
La banque de détail en France affiche un résultat stable au quatrième trimestre à 302 millions d’euros mais une progression de près de 16 % sur l’année à 1,4 milliard d’euros.
Le produit net bancaire du groupe atteint, en 2011, 25,6 milliards d’euros, en baisse de 3 % par rapport à 2010.
Le groupe a clairement donné la priorité au renforcement de ses fonds propres, auquel participe le non-versement de dividende au titre de 2011, annoncé en novembre.
Les diverses mesures prises se sont traduites par des éléments exceptionnels et ont eu un impact de 853 millions d’euros sur le bénéfice net.
Dans le détail, le groupe a cédé pour 19 milliards d’euros d’actifs et a réduit en six mois son bilan de 48 milliards d’euros, notamment dans la banque de financement et d’investissement.
La BFI a aussi réduit ses besoins de liquidité en dollars de 55 milliards d’euros depuis juin, dans un contexte de raréfaction de cette ressource pour les banques européennes en général et françaises en particulier. « Nous ne dépendons plus des fonds monétaires américains », a affirmé M. Oudéa.
La banque a également accéléré la vente des actifs à risque gérés en extinction, dont les encours sont passés en un an de 33 à 17 milliards d’euros. Ces titres, devenus indésirables avec l’explosion de la crise du « subprime » et logés dans la BFI, « n’ont pas tous la même qualité », a souligné Bertrand Badré, directeur financier du groupe. Quelque 12 milliards d’euros ne sont pas toxiques et ne seront pas forcément vendus, a-t-il expliqué.
La restructuration engagée, notamment dans sa BFI où 1 500 postes seront supprimés dont 880 en France, s’est traduite par une charge de 176 millions d’euros.
À l’inverse, la réévaluation de sa propre dette, conséquence des mauvaises conditions de marché, a été intégrée dans les comptes et a rapporté au groupe 1,2 milliard d’euros, dont 700 millions rien qu’au dernier trimestre.
La SocGen va continuer à réduire la taille de son bilan et à céder des actifs dans sa BFI. « Nous ouvrons un chapitre de deux ans » où la transformation du groupe se poursuivra, a déclaré Frédéric Oudéa.
Le groupe se dit « confiant » sur sa capacité à atteindre un ratio de 9 % suivant les critères dits de Bâle III, plus exigeants, d’ici à fin 2013.
Le PDG s’est voulu prudent pour 2012, estimant que l’année commençait bien pour la banque de financement et d’investissement, mais que l’environnement restait « fragile ».
(Source : AFP)
La banque Société générale a fait d’importants efforts de transformation pour renforcer sa solvabilité et répondre aux exigences en la matière du régulateur européen, ce qui a pesé sur ses résultats en 2011, également affectés par la chute des marchés financiers.À l’issue d’une « année de rupture, pleine de turbulences », comme l’a indiqué son PDG...
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