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Économie - Institution internationale

Présidence de la Banque mondiale : aux émergents de trouver un candidat

La succession ouverte avec le départ de l’Américain Robert Zoellick.
Les pays émergents pourraient saisir l’occasion du renouvellement de la présidence de la Banque mondiale pour réclamer plus d’influence au sein des institutions internationales si seulement ils parvenaient à trouver un candidat commun.
Lors de la recherche en 2011 d’un nouveau directeur général au Fonds monétaire international, les « Brics » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) avaient écrit une lettre de protestation vigoureuse contre la mainmise européenne. Au final, ils n’avaient pas présenté de candidat face à celle des Européens, Christine Lagarde, favorite dès le départ, et dont l’arrivée avait été soigneusement préparée en coulisses.
Cette fois, il n’y a plus l’excuse du manque de préparation. Si Dominique Strauss-Kahn avait quitté le FMI dans la précipitation, l’Américain Robert Zoellick ira au bout de son mandat, et il était prévisible que les États-Unis sous présidence démocrate ne cherchent pas à reconduire ce républicain.
Le plus dur reste à faire : s’unir autour d’un seul nom capable de fissurer le bloc formé par l’Europe et les États-Unis qui, depuis l’après-guerre, se partagent la direction des institutions de Bretton Woods.
Aucun pays en développement n’a jamais réussi à présenter un rival sérieux à la Banque mondiale, note Katherine Marshall, professeure de sciences politiques à Washington et ancienne de l’institution.
Le Brésil a été le premier à soulever la question mercredi. « Notre objectif est que les pays émergents aient les mêmes possibilités d’arriver à la direction de ces organismes internationaux », a noté son ministre des Finances Guido Mantega.
« Les Chinois s’allieront-ils avec les Indiens, les Brésiliens et d’autres économies émergentes pour soutenir un candidat maison, contrairement à ce qu’ils ont fait dans le cas du FMI ? » s’interroge sur son site Nancy Birdsall, une ancienne dirigeante de la Banque mondiale.
D’après elle, la réponse est d’autant moins évidente que ce candidat aurait une partie difficile à jouer face à celui de Washington : la Maison-Blanche n’a aucun intérêt, en pleine campagne présidentielle, à laisser échapper ce poste exclusivement américain depuis 1946.
Le plus puissant pays des Brics, la Chine, est aussi le seul représenté au sommet de l’organigramme de la banque, avec le poste d’économiste en chef et premier vice-président, occupé par Justin Lin.
Pékin, qui se retrouve régulièrement en concurrence frontale avec la Banque mondiale dans l’aide au développement, en particulier en Afrique, est resté discret ces dernières années dans la remise en cause de l’hégémonie occidentale à la tête du FMI et de la Banque mondiale.
L’Inde, le client le plus important de la banque, a plus à gagner, étant dans l’ensemble mal représentée au sein des instances internationales. « Collectivement, les pays émergents et en développement peuvent bloquer l’élection d’un candidat américain. Ils ont assez de voix pour le faire. Mais vu ce qui s’est passé au FMI, je ne vois pas beaucoup d’espoir » pour leurs éventuels candidats, estime Bessma Momani, professeur de sciences politiques à l’Université de Waterloo (Canada).
(Source : AFP)
Les pays émergents pourraient saisir l’occasion du renouvellement de la présidence de la Banque mondiale pour réclamer plus d’influence au sein des institutions internationales si seulement ils parvenaient à trouver un candidat commun.Lors de la recherche en 2011 d’un nouveau directeur général au Fonds monétaire international, les « Brics » (Brésil, Russie, Inde,...
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