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NBA : la « Lin-mania » continue

Encore un illustre inconnu il y a dix jours, l’Américain d’origine taïwanaise des Knicks de NY, Jeremy Lin, est devenu en l’espace de cinq matches la véritable star et le chouchou du Tout- Manhattan. Eric Miller/Reuters

La « Lin-mania » continue aux États-Unis où Jeremy Lin, illustre inconnu devenu célèbre en une semaine grâce à ses exploits en NBA, a de nouveau sorti un gros match dans la nuit de lundi.
Avec 20 points, dont le lancer décisif à cinq secondes de la fin, l’Américain d’origine taïwanaise a permis aux New York Knicks de battre Minnesota 100-98 et d’enchaîner sur une cinquième victoire de suite.
De quoi déchaîner de nouveau les passions autour de ce jeune arrière, sorti de nulle part pour compenser l’absence des stars, Carmelo Anthony et Amare Stoudemire, et mettre le feu au Madison Square Garden.
Aussitôt appelé « le mamba jaune » par ses fans, histoire d’évoquer « le mamba noir » Kobe Bryant, Lin a vécu une semaine démente. « J’en rêvais et je vis ce rêve », a déclaré ce diplômé en économie de Harvard, âgé de 23 ans.
En cinq matches, il a réveillé une ville dingue de basket en produisant une moyenne de 26,8 points, dont une pointe de 38 pour battre les Lakers plus tôt le week-end, agrémentés de 8 passes et de 4 rebonds. Cantonné au banc en début de saison, le meilleur total du frêle meneur (1,91 m) jusque-là avait été de neuf points.
« C’est juste incroyable. Il a vraiment réussi à changer la mentalité et l’état d’esprit de l’équipe », a commenté Tyson Chandler au sujet de son coéquipier, délaissé par les Golden State Warriors et les Houston Rockets.
En une semaine, Li a également changé d’univers en dehors des terrains. Très attendu, très applaudi, très moqué aussi sur les parquets adverses comme toute vedette qui se respecte, il a déclenché une hystérie incroyable.
Déjà les jeux de mots pleuvent pour faire vivre cette saga estampillée « only in America ». « Lin-sanity » (folie) est celui qui revient le plus souvent. « Lin-pressive run continues », se démarque dimanche le site Internet de la NBA.
Pour la Grande Ligue, secouée par le lock-out en début de saison, l’histoire est du pain bénit et lui permet, quelques mois après la retraite du Chinois Yao Ming, de retrouver des arguments pour draguer le marché asiatique.
Premier diplômé de Harvard à jouer en NBA depuis Ed Smith en 1953, premier joueur NBA d’origine chinoise ou taïwanaise à être né sur sol américain, Li présente un potentiel énorme, et pas seulement sur le terrain.

Le Tim Tebow de la NBA ?
Si le phénomène a pris une telle ampleur, c’est qu’il dépasse le cadre du basket. C’est le genre d’histoire dont raffolent les Américains. Jeremy Lin est diplômé d’économie à Harvard. Il est aussi le premier Américain d’origine taïwanaise à évoluer en NBA. Une « double anormalité », note le New York Times. Lorsqu’il commence à enflammer les parquets, son contrat avec les Knicks n’est pas encore garanti et il ne peut pas se loger à Manhattan. Il dort chez son frère Josh ou sur le canapé de son coéquipier, Landry Fields. Chez l’Oncle Sam, « J-Lin » est aussi perçu comme un nouveau Tim Tebow, le joueur de football américain devenu une véritable icône, une sorte de mélange entre sport et religion. Comme lui, le basketteur ne manque pas une occasion de remercier Dieu. Tebow est d’ailleurs sa « source d’inspiration », dit-il. Lors de son passage au Verizon Center face aux Wizards, on a ainsi vu fleurir des versets de la Bible dans les gradins. Comme le quaterback des Denver Broncos, Lin a aussi changé le visage de son équipe.
Aujourd’hui, Jeremy Lin a déjà sauvé la tête de D’Antoni. Au moins pour le moment. Ce qui semblait être un pari désespéré est en train de tourner au coup de maître. « Il me disait toujours : donne-moi ma chance et je réussirai. Aujourd’hui, il réussit », peut se réjouir le coach. En une semaine, son compte Twitter a explosé et les médias asiatiques se sont empressés d’acheter les droits de diffusion des Knicks. Dans certains médias, on craint le feu de paille. On le compare plus volontiers à un J.J. Barea qu’à une vraie star en devenir. Une des chances de Lin est d’évoluer à un poste de meneur de jeu où New York attendait désespérément son sauveur depuis le départ de Chauncey Billups. Toney Douglas, Mike Bibby ou Baron Davis (actuellement blessé) ne sont pas des alternatives viables. Son prochain défi sera donc de résister aux retours des vraies stars, Carmelo et Stoudemire absents lors des deux derniers matches. Depuis la semaine passée, il a sauvé son avenir et gagné un contrat garanti pour la saison. Pour relever ce défi, Lin va enfin pouvoir dormir dans son propre appartement.
La « Lin-mania » continue aux États-Unis où Jeremy Lin, illustre inconnu devenu célèbre en une semaine grâce à ses exploits en NBA, a de nouveau sorti un gros match dans la nuit de lundi.Avec 20 points, dont le lancer décisif à cinq secondes de la fin, l’Américain d’origine taïwanaise a permis aux New York Knicks de battre Minnesota 100-98 et d’enchaîner sur une...

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