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À La Une - Nucléaire

L'Iran ne "pardonnera pas" aux pays du Golfe qui soutiennent Washington

"Si les complots contre Téhéran se matérialisent cela aura des conséquences sur la région", met en garde Larijani.

Ali Larijani, président du Parlement et personnalité influente du camp conservateur au pouvoir en Iran. Photo archives/

L'Iran "ne pardonnera pas" aux pays arabes du Golfe s'ils soutiennent les Etats-Unis, a affirmé le président du Parlement iranien Ali Larijani cité dimanche par les médias.


"Nous conseillons à certains pays de la région qui ont soutenu (le dictateur irakien) Saddam (Hussein) et soutiennent maintenant les complots américains contre l'Iran de changer de politique", a déclaré M. Larijani. "La nation iranienne ne leur accordera pas un nouveau pardon, et si ces complots contre l'Iran se matérialisent cela aura des conséquences sur la région", a ajouté M. Larijani dans une claire allusion aux pays arabes du Golfe.


Ces pays, notamment l'Arabie saoudite et le Koweït, ont apporté un soutien financier et politique important à l'Irak de Saddam Hussein durant sa guerre de huit ans contre l'Iran (1980-88).


L'avertissement du président du Parlement, personnalité influente du camp conservateur au pouvoir en Iran, intervient alors que les Etats-Unis et l'Union européenne ont renforcé en janvier leurs sanctions contre Téhéran par un embargo contre la banque centrale et l'achat de pétrole iranien.


Riyad s'est déclaré prêt à compenser le pétrole iranien en accroissant sa production, à la colère de Téhéran qui a dénoncé cette attitude "inamicale".


Les relations entre l'Iran chiite et les monarchies arabes sunnites du Golfe, difficiles depuis la révolution islamique de 1979, se sont fortement dégradées après l'intervention militaire saoudienne à Bahreïn en mars 2011 pour aider la dynastie sunnite de ce petit royaume à réprimer la contestation de sa population à majorité chiite. L'Iran a violemment dénoncé cette répression, s'attirant en retour des accusation d'ingérence par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) réunissant les monarchies arabes de la région.


L'annonce en octobre par Washington de la découverte d'un complot attribué à l'Iran pour assassiner l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis a encore accru l'animosité entre Téhéran et Riyad, qui a également accusé à mots couverts la République islamique de fomenter des manifestations de la population chiite dans l'est de l'Arabie saoudite.

 

 

La mise en garde au Hamas

 

Par ailleurs, le guide suprême iranien Ali Khamenei a mis en garde le mouvement islamiste palestinien Hamas contre tout "compromis" dans sa lutte contre Israël, lors d'une rencontre avec le chef du gouvernement de Gaza Ismaïl Haniyeh en visite à Téhéran. "Il faut toujours se méfier de l'infiltration de partisans du compromis dans une organisation de résistance, qui l'affaiblit graduellement", a déclaré l'ayatollah Khamenei selon son site Internet leader.ir.
"Nous n'avons aucun doute sur votre résistance et celle de nombreux frères, les peuples n'attendent que cela de votre part", a ajouté le numéro un iranien en réaffirmant que l'Iran "demeurera toujours aux côtés de la résistance palestinienne".

 

Ismaïl Haniyeh (g) et l'ayatollah Ali Khamenei. Photo AFP


Cette mise en garde intervient alors que le Hamas, qui contrôle Gaza, et le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas, qui contrôle la Cisjordanie, tentent actuellement de parvenir à un gouvernement commun dans le cadre d'un accord de réconciliation.


Elle intervient également alors que des divisions semblent apparues au sein du Hamas sur la stratégie du mouvement islamiste palestinien. Le chef du Hamas Khaled Mechaal, en exil en Syrie, s'est prononcé en novembre en faveur de "la résistance populaire pacifique", qui supposerait que le mouvement renonce dans les faits à la lutte armée. Il s'est aussi dit favorable à l'établissement d'un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967, soit la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est pour capitale, c'est-à-dire à côté et non à la place d'Israël comme le prévoit le programme officiel du Hamas. Ces déclarations ont été critiquées par un haut responsable du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar.


M. Haniyeh a répondu à l'ayatollah Khamenei en insistant sur le fait que l'objectif du Hamas demeurait "la liberté de tous les Palestiniens, de la Méditerranée au Jourdain, le refus de pourparlers de paix et la caractère islamique de la lutte palestinienne", selon le site du numéro un iranien.


Le chef du gouvernement de Hamas avait déjà affirmé samedi lors d'un discours à Téhéran que le Hamas "ne reconnaîtra jamais Israël" et que "la lutte continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens" chez eux.

L'Iran "ne pardonnera pas" aux pays arabes du Golfe s'ils soutiennent les Etats-Unis, a affirmé le président du Parlement iranien Ali Larijani cité dimanche par les médias.
"Nous conseillons à certains pays de la région qui ont soutenu (le dictateur irakien) Saddam (Hussein) et soutiennent maintenant les complots américains contre l'Iran de changer de politique", a déclaré M....
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