« En Syrie, les blessés et les médecins courent le risque d’être arrêtés et torturés par les services de sécurité. La prise en charge dans les hôpitaux est largement insuffisante. L’appareil sécuritaire utilise le médecin comme une arme de persécution », a ainsi affirmé la présidente de MSF, Marie-Pierre Allié, ajoutant que « seuls quelques blessés arrivent à trouver refuge dans les pays voisins où ils peuvent être soignés dans des conditions correctes ». MSF tente en vain depuis des mois d’obtenir l’autorisation officielle de travailler en Syrie.
Selon un médecin forcé, comme tous les témoins, de garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, « quand nous avons un blessé grave qu’il faut envoyer dans un hôpital public, nous avons deux options : soit laisser le blessé mourir, soit l’envoyer à l’hôpital sans savoir ce qu’il adviendra de lui ». Le simple transport des blessés est périlleux. « Les ambulances sont visées, au même titre que les contestataires », a par ailleurs souligné Mme Allié.
Selon les médecins interrogés par MSF, la typologie des blessures de certaines patients – brûlures, traces de coups, électrocutions – confirme la pratique de la torture par le régime.
La répression, tournant à la boucherie, sans répis, au travail.
04 h 28, le 09 février 2012