Brèves

Jordanie
Un ancien député inculpé pour incitation contre le régime

Un ancien député jordanien, Ahmad Oueidi Abbadi, a été inculpé hier pour « incitation à l’opposition » contre le régime et « appel à la révolte ». Il a été placé en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire. M. Abbadi, dont le dernier mandat de député s’est achevé en 2001, est poursuivi pour avoir lancé lors d’un rassemblement d’anciens soldats en janvier : « La révolte commencera par les militaires à la retraite. » Il a été arrêté jeudi soir et risque 15 ans de prison. Figure controversée, M. Abbadi a récemment affirmé sur YouTube que la Jordanie serait « une république dans deux ans » et que le pays devait « être libéré de la monarchie hachémite car elle dirige le pays contre la volonté du peuple ».

Libye
Un ancien ambassadeur à Paris torturé à mort

Omar Brebech, qui était ambassadeur de Libye en France en 2008, a été torturé à mort le mois dernier par des miliciens révolutionnaires de la ville de Zentane, a affirmé hier le groupe de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Zentane est la ville où est détenu Seif al-Islam Kadhafi, et l’annonce de la mort de Omar Brebech renforce les craintes sur le sort réservé au fils de l’ancien « guide » libyen. Le parquet de Zentane a ouvert une enquête. Fin janvier, le gouvernement libyen s’est engagé à enquêter sur les accusations de torture portées contre les anciens insurgés qui ont renversé Mouammar Kadhafi.

Maroc
Affrontements à Taza : 150 blessés

Quelque 150 personnes, des policiers et des civils, ont été blessées lors d’affrontements à Taza, une ville du nord-est du Maroc, a indiqué hier une source hospitalière, les autorités appelant au « dialogue » et « au calme ». Les affrontements ont commencé mercredi, a précisé la source hospitalière. Plusieurs journaux marocains ont fait état hier de ces affrontements souvent violents, sur fond de problèmes sociaux et de chômage des jeunes. Le nouveau gouvernement marocain, qui a officiellement été investi par le Parlement la semaine dernière, est confronté à une situation sociale difficile.

Bahreïn
Manifestation pacifique de l’opposition à Manama

Plusieurs milliers de Bahreïnis ont défilé pacifiquement hier près de la capitale Manama, pour réclamer la libération des prisonniers politiques et la mise en œuvre de réformes dans le petit royaume du Golfe. L’opposition tente de maintenir la pression sur le gouvernement, dominé par la famille sunnite al-Khalifa, pour obtenir de nouvelles réformes politiques avant le 14 février, date anniversaire du soulèvement populaire de l’an dernier. Ainsi, la puissante formation chiite al-Wefaq a appelé hier à « davantage de pressions » internationales sur le régime de Manama, accusant les autorités de se soustraire aux recommandations de la commission d’enquête indépendante sur la répression des manifestations de 2011.