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À La Une - Liban

Salaires : nouvelle rebuffade de Nahas

Le ministre du Travail s'est abstenu de signer le décret, qu'il juge "illégal", concernant les indemnités de transports.

Le ministre du Travail Charbel Nahas.

Nouvel épisode dans l'interminable feuilleton du réajustement des salaires au Liban. Alors que les Libanais croyaient que l'affaire était conclue, avec l'approbation, mercredi soir, par le gouvernement du projet de loi sur la majoration des salaires, le ministre du Travail, Charbel Nahas, s'est à nouveau rebiffé. Aujourd'hui, M. Nahas a certes approuvé le décret relatif au réajustement des salaires, mais s'est abstenu de signer le décret relatif aux indemnités de transport qu'il juge "illégal" .

Ce nouveau coup de théâtre n'est pas une surprise totale, dans la mesure où M. Nahas ne semblait pas avoir dit son dernier mot sur le sujet. 

 

La formule adoptée par le gouvernement est celle sur laquelle le patronat et la CGTL étaient tombés d’accord à Baabda, le 21 décembre dernier. Un projet en concurrence avec celui présenté par Charbel Nahas.

Selon cette formule, le Conseil des ministres a fixé le salaire minimum à 675.000 livres. Il a également approuvé une augmentation de 100 % sur la première tranche de 400.000 livres et de 9 % sur la tranche allant de 400.000 LL à 1,5 million de livres, non sans en avoir déduit auparavant les 200.000 LL accordés aux salariés en 2008, partant du principe que cette augmentation n’avait pas respecté la procédure prévue dans le code du travail et était de ce fait illégale.

L’augmentation du salaire minimum est donc de 300.000 livres à laquelle il faut cependant ajouter les indemnités de transport, fixées à 8.000 livres par jour.

 

Le projet du ministre Charbel Nahas prévoyait de fixer le salaire minimum mensuel à 800 000 livres libanaises, tout en y incluant les indemnités de transports. C'est notamment à cette clause que se sont opposés les organismes économiques qui disent ne pas pouvoir supporter les lourdes charges qu'une telle mesure impliquerait notamment au niveau des paiements dus à la Sécurité sociale ainsi qu'au niveau des indemnités de fin de service.

 

Le projet Nahas prévoyait en outre une augmentation de 18 % sur la tranche de salaire s’étendant jusqu’à 1,5 million de LL et une hausse de 10 % sur la tranche supérieure à 1,5 million de LL, avec un plafond de 2,5 millions de LL.

 

Hier soir, une source proche du gouvernement avait affirmé que le ministre, chargé de rédiger les décrets relatifs aux mesures prises par le gouvernement concernant le dossier des salaires, se donnait 48 heures pour prendre sa décision : se conformer à l’avis du cabinet ou rendre son tablier.

 

Toutefois, selon une source ministérielle, l’opposition du ministre Nahas ne semble pas pouvoir entraver la mise en oeuvre du projet de loi. Même si le ministre refuse de signer le décret, les partenaires sociaux peuvent d’ores et déjà enclencher le processus dans les entreprises sans attendre le feu vert formel du gouvernement, selon cette même source.

 

Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit, d'un point de vue formel, d'une nouvelle source de retard et de confusion pour les Libanais qui attendent le réajustement depuis quatre mois déjà, une période pendant les prix ont encore renchéri.

Nouvel épisode dans l'interminable feuilleton du réajustement des salaires au Liban. Alors que les Libanais croyaient que l'affaire était conclue, avec l'approbation, mercredi soir, par le gouvernement du projet de loi sur la majoration des salaires, le ministre du Travail, Charbel Nahas, s'est à nouveau rebiffé. Aujourd'hui, M. Nahas a certes approuvé le décret relatif au...

commentaires (1)

- - Tant que le ministre de tutelle n'a pas signé le projet de loi , ce dernier reste inapplicable et toute application sera considérée comme illégale . Le ministre Charbel Nahas ne rendra pas son tablier comme le souhaitent ses détracteurs , et comme l'a si bien dit l'article , il n'a pas dit son dernier mot . Il n'est pas seul dans son " juste " combat , il a avec lui tous les travailleurs du Liban ..

JABBOUR André

11 h 28, le 20 janvier 2012

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Commentaires (1)

  • - - Tant que le ministre de tutelle n'a pas signé le projet de loi , ce dernier reste inapplicable et toute application sera considérée comme illégale . Le ministre Charbel Nahas ne rendra pas son tablier comme le souhaitent ses détracteurs , et comme l'a si bien dit l'article , il n'a pas dit son dernier mot . Il n'est pas seul dans son " juste " combat , il a avec lui tous les travailleurs du Liban ..

    JABBOUR André

    11 h 28, le 20 janvier 2012

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