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Culture - Vient de paraître

« Contes érotiques » d’un Charles Corm visiblement inspiré

Charles Corm comme vous ne l’auriez jamais imaginé ! Rassemblé dans un petit livre intitulé « Contes érotiques »*, un bouquet de chroniques amoureuses, de « Variations sur le mode sentimental », révèle une autre facette, plus intime et sensuelle, de l’auteur de « La Montagne inspirée ».

Ce sont de courts récits d’émois juvéniles, un bouquet de petites histoires d’un jeune homme de 18 ans qui conte fleurette à toutes les belles plantes qu’il croise, aussi bien dans les salons mondains de Beyrouth que dans les montagnes – inspiratrices! – du Liban, les rues de Paris où celles de New York...
Nous sommes en 1912 et Charles Corm n’est pas encore l’auteur nationaliste de La Montagne inspirée (son plus célèbre ouvrage publié en 1934), ni le fondateur de la première maison d’édition francophone libanaise «La Revue Phénicienne» (relancée aujourd’hui, après des années d’interruptions dues à la guerre, par son fils David), mais un tout jeune homme qui vient de quitter les bancs du Collège des pères jésuites et de se lancer dans le commerce, pour les besoins duquel il fait ses premiers voyages.
C’est une période de découverte de la vie, de la séduction et du charme de «l’éternel féminin» que le futur grand poète va consigner sur un cahier d’écolier sous le titre éloquent de Variations sur le mode sentimental (suivi, déjà, de cette étonnante mention qui accompagnera toutes ses publications ultérieures, «traduit du libanais». Et qui signifie, selon son fils, «pensé et réfléchi en libanais»).
Des écrits de jeunesse sous forme de petits récits d’aventures amoureuses, vraies ou fantasmées, et qui, par leur style et certains accents patriotiques, constituent les «prémices d’une œuvre poétique colossale», comme le signale la quatrième de couverture.
Défilent, ainsi, au fil des pages, les portraits, parmi d’autres, des Yasmine, Magda, Margot, Najla, Lisette, Carrie, Habbouba, Madeleine, Juliette, Peggy, (deux) Marie, Marguerite, Nazira, Ginette, Claire, Cile ou encore l’étonnant(e) Geamal, qui ont croisé le chemin des vertes années de Charles Corm.
Ces chroniques au charme désuet, «jetées dans un tiroir, puis dans une des caisses où avaient été consignés, durant les événements, les notes, papiers, cahiers et autres manuscrits de mon père, ont été redécouvertes il y a un an, indique David Corm, à la tête des Éditions de le Revue Phénicienne. C’était amusant de publier ces histoires gentiment coquines, alors qu’un an plus tôt, nous avions édité dans un recueil de même format un autre genre de contes qu’il avait écrits, Les miracles de la Madone aux sept
douleurs.»
Un recueil, petit format, de Contes érotiques à la couverture éloquemment illustrée d’une photographie de La Libanaise. En effet, ce beau nu féminin en marbre, œuvre du sculpteur Youssef Hoyek, ami de Charles Corm, et qui trône dans le jardin de son ancienne demeure – devenue aujourd’hui le siège des Éditions de la Revue Phénicienne – résume, au mieux, la convergence des passions féminines et patriotiques qui se dégagent de ces premiers textes du chantre de la libanité!

* Disponible en librairie.
Ce sont de courts récits d’émois juvéniles, un bouquet de petites histoires d’un jeune homme de 18 ans qui conte fleurette à toutes les belles plantes qu’il croise, aussi bien dans les salons mondains de Beyrouth que dans les montagnes – inspiratrices! – du Liban, les rues de Paris où celles de New York... Nous sommes en 1912 et Charles Corm n’est pas encore l’auteur...

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