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Économie - Croissance

L’excédent commercial de la Chine réduit à 160 milliards de dollars en 2011

Plusieurs villes chinoises relèvent le salaire minimum.

L’excédent commercial de la Chine, sujet de frictions avec ses partenaires économiques, s’est réduit à « environ 160 milliards de dollars » en 2011, a déclaré hier le ministre du Commerce Chen Deming cité par l’agence Chine nouvelle.
En 2010, l’excédent commercial de la deuxième économie mondiale, qui reste fortement dépendante de ses exportations pour sa croissance, s’était élevé à 183,1 milliards de dollars.
Le volume du commerce extérieur chinois s’est accru au cours de l’an passé de plus de 20 % pour atteindre 3 600 milliards de dollars, a encore indiqué le ministre chinois, cité par l’agence officielle. Le ministère du Commerce a indiqué en outre que le commerce extérieur chinois croîtrait d’environ 10 % par an pour atteindre un volume de 4 800 milliards de dollars en 2015.
La déclaration de M. Chen intervient à quelques jours d’une visite à Pékin mardi du secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, où il doit rencontrer le Premier ministre Wen Jiabao et le vice-président Xi Jinping, probable futur numéro un du régime.
L’excédent commercial de la Chine est un sujet de friction récurrent avec ses partenaires économiques, en particulier avec les États-Unis qui enregistrent un déficit abyssal dans leurs échanges avec Pékin. Selon Washington, ce déséquilibre est en partie la conséquence d’une sous-évaluation du yuan, la monnaie chinoise, qui confère un avantage compétitif indu aux produits chinois sur le marché américain.
Parallèlement, dans le cadre du 12e plan quinquennal qui court de 2011 à 2015, la Chine cherche à accorder une place plus importante à la demande intérieure afin de rendre l’économie moins dépendante des exportations. Ces dernières subissent le contrecoup des difficultés économiques du monde développé et notamment de la crise de la dette en Europe, alors que l’UE est le premier débouché des produits chinois. Le mois dernier à Genève, Chen Deming avait dit que son pays chercherait à stabiliser ses exportations et à augmenter ses importations en 2012.
Sur un autre plan, le salaire minimum a été ou va bientôt être relevé dans plusieurs métropoles chinoises, alors que certaines régions sont confrontées à un manque de main-d’œuvre ou à des troubles sociaux.
À Shenzhen, grande métropole du Sud frontalière de Hong Kong, le salaire minimal sera relevé de près de 14 % à 1 500 yuans (185 euros) à compter du mois de février, selon un communiqué du gouvernement local. À Pékin, il a progressé de presque 9 % à compter du 1er janvier pour atteindre 1 260 yuans par mois (155 euros), tandis que dans la province intérieure du Sichuan (Sud-Ouest), les hausses de salaires atteignent au moins 23 %, selon l’agence Chine nouvelle.
« La politique du gouvernement reflète des changements au niveau du marché » de l’emploi, a déclaré à l’AFP Stephen Green, économiste pour la Chine de la Standard Chartered Bank à Hong Kong. « Le marché de l’emploi en Chine a connu un changement énorme dans les trois à cinq dernières années. Le manque de main-d’œuvre est devenu monnaie courante », selon M. Green.
À Shenzhen, qui a le salaire minimum le plus élevé de tout le pays, le secteur manufacturier est régulièrement confronté à une pénurie de main-d’œuvre après la période des fêtes du Nouvel An lunaire (qui tombe le 23 janvier cette année), car beaucoup d’ouvriers rentrés à cette occasion dans leur région d’origine ne reviennent pas.
Zeng Xiangjin, gérant d’une société textile à Shenzhen, déclare perdre jusqu’à 30 % de son personnel après les fêtes, ajoutant qu’il doit augmenter les salaires pour retenir ceux qui reviennent. « Les ouvriers partent pour toutes sortes de raisons, dont de meilleurs salaires offerts dans d’autres villes. Cette année, je vais sûrement proposer des hausses de salaires de 10 %, voire plus », a expliqué M. Zeng à l’AFP.
En novembre, la province méridionale du Guangdong, qui englobe Shenzhen, a connu plusieurs grèves contre des salaires trop bas ou des diminutions de revenus liés à la mauvaise conjoncture économique mondiale.
L’inflation, qui a culminé à 6,5 % en rythme annuel en juillet avant de redescendre à 4,2 % en novembre, a également rogné le pouvoir d’achat des salariés.
Mercredi, quelque 2 000 métallurgistes ont cessé le travail à Chengdu, la capitale du Sichuan, pour protester contre des salaires trop faibles, selon l’organisation China Labor Watch, basée aux États-Unis.
           (Source : AFP)
L’excédent commercial de la Chine, sujet de frictions avec ses partenaires économiques, s’est réduit à « environ 160 milliards de dollars » en 2011, a déclaré hier le ministre du Commerce Chen Deming cité par l’agence Chine nouvelle.En 2010, l’excédent commercial de la deuxième économie mondiale, qui reste fortement dépendante de ses exportations pour sa...

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