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À La Une - Détroit d'Ormuz

Iran-USA : la tension va crescendo

Téhéran menace la marine américaine ; Washington veut "faire retomber la pression".

Le porte-avions américain John C. Stennis traversant le détroit d'Ormuz le 12 novembre 2011. U.S. Navy/

Un haut responsable militaire iranien a averti les Etats-Unis de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe.
"Nous conseillons au porte-avions américain qui a traversé le détroit d'Ormuz et se trouve en mer d'Oman de ne pas retourner dans le Golfe persique", a déclaré le général Attaollah Salehi, ajoutant que "la République islamique d'Iran n'a pas l'intention de répéter son avertissement", selon le site de l'armée iranienne.


Le bâtiment américain devra affronter "toute la force" de la marine iranienne s'il revenait, a prévenu pour sa part l'amiral Mahmoud Moussavi, sur la chaîne iranienne de langue arabe Al-Alam.

 

Réagissant à cette mise en garde, les Etats-Unis ont promis de maintenir leurs navires de guerre déployés dans le Golfe persique. "Le déploiement des équipements militaires américains sera maintenu au niveau qui est le sien depuis des décennies", a annoncé le porte-parole du Pentagone George Little dans un communiqué.

"Personne dans ce gouvernement ne recherche la confrontation. Il est important de faire retomber la pression", a néanmoins ajouté M. Little.

 

Pour la Maison Blanche, les mises en garde de l'Iran trahissaient sa "faiblesse" et montraient l'efficacité des sanctions contre son programme nucléaire controversé. "Cela reflète le fait que l'Iran est en position de faiblesse", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, interrogé lors de son point de presse sur les tensions croissantes autour du détroit d'Ormuz.


Le porte-avions américain John C. Stennis a traversé la semaine dernière le détroit d'Ormuz pour se rendre en mer d'Oman, en pleine manœuvres navales iraniennes qui ont duré 10 jours dans la région du détroit, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier.

Plusieurs hauts gradés ont déclaré que l'Iran pouvait fermer ce canal stratégique par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial, en cas de nouvelles sanctions contre les exportations pétrolières qui assurent au pays, deuxième producteur de l'Opep, 80% de ses devises.


Néanmoins, l'adjoint du chef de l'état-major des forces armées, le général Massoud Jazayeri, a minimisé ces menaces en déclarant mardi que l'Iran n'avait pas l'intention de fermer le détroit d'Ormuz. "Depuis longtemps, nous avons la capacité de fermer le détroit d'Ormuz (...) mais nous n'avons pas l'intention de le faire", a-t-il déclaré, selon l'agence Isna.


L'imposition de nouvelles sanctions a été envisagée par les Etats-Unis et certains pays européens, en particulier la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, pour amener l'Iran à céder sur son programme nucléaire controversé.
Les Etats-Unis ont critiqué le "comportement irrationnel de l'Iran" et affirmé qu'"aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne serait tolérée".


Lundi, au dernier jour des manœuvres navales, l'Iran a testé plusieurs missiles de croisière, notamment les missiles Ghader et Nour qui ont une portée de 200 km et qui peuvent atteindre des cibles dans le détroit d'Ormuz, en mer d'Oman et dans le Golfe.

 

"L'Iran n'a pas la technologie pour fabriquer des missiles à moyenne portée ou des missiles intercontinentaux à longue portée et n'est pas près d'en avoir", a néanmoins déclaré aujourd’hui le porte-parole du ministère russe de la Défense à l'agence Interfax.

La Russie est un allié de l'Iran, auquel elle a fourni sa première centrale nucléaire ainsi que le combustible pour la faire fonctionner. A l'instar de l'Occident, Moscou dit souvent s'inquiéter du programme nucléaire iranien, dont Téhéran affirme qu'il est purement civil. Mais la Russie n'a encore jamais accusé publiquement Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique et a toujours soutenu que la question devait être réglée par des négociations et non par des sanctions.


De son côté, le chef d'état-major, le général Hassan Firouzabadi, a déclaré que les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, allaient "bientôt" organiser leurs propres manoeuvres dans la région du Golfe, dont ils sont responsables alors que l'armée régulière est chargée de contrôler la mer d'Oman.


Réagissant aux menaces de sanctions pétrolières, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a déclaré mardi que "l'Occident n'est pas capable d'exclure l'Iran des échanges énergétiques dans le monde". "La situation énergétique dans le monde n'est pas telle que l'on puisse exclure un pays comme l'Iran qui possède les quatrièmes réserves de pétrole et les deuxièmes réserves de gaz dans le monde", a-t-il ajouté.
"Nos plus faibles exportations de pétrole et de gaz sont actuellement (celles) vers les pays européens", soit un peu plus de 15% des exportations iraniennes, a-t-il ajouté.


Sur le marché des changes, le rial a repris mardi tout le terrain perdu face au dollar après sa lourde chute lundi de 12%.


Dans le même temps, Téhéran a de nouveau proposé une reprise rapide des négociations nucléaires avec les 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) interrompues depuis un an.
Mais l'UE a adressé une fin de non-recevoir, disant toujours attendre la réponse de Téhéran à sa lettre adressée en octobre aux dirigeants iraniens.


Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a pour sa part estimé mardi que l'Iran "poursuit la mise au point de son arme nucléaire".

Un haut responsable militaire iranien a averti les Etats-Unis de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe. "Nous conseillons au porte-avions américain qui a traversé le détroit d'Ormuz et se trouve en mer d'Oman de ne pas retourner dans le Golfe persique", a déclaré le général Attaollah Salehi, ajoutant que "la République islamique d'Iran n'a pas l'intention de répéter...

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Nous conseillons aux Américains la modération et le dialogue, et voilà que les Iraniens haussent le ton et menacent directement. La mouche se frotte sur la trompe du Mastodonte. Nous ne pouvons dire que : YALLI GILDOU BYIR3A BIDOU MIN I HIKKOU ! et enfin : YALLI MIN IDOU ALLAH I ZIDOU ! Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

04 h 12, le 03 janvier 2012

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Commentaires (1)

  • Nous conseillons aux Américains la modération et le dialogue, et voilà que les Iraniens haussent le ton et menacent directement. La mouche se frotte sur la trompe du Mastodonte. Nous ne pouvons dire que : YALLI GILDOU BYIR3A BIDOU MIN I HIKKOU ! et enfin : YALLI MIN IDOU ALLAH I ZIDOU ! Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    04 h 12, le 03 janvier 2012

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