Honorons-les en se souvenant d’eux...

Comme chaque année, la grande famille du septième art perd nombre de ses membres. Qu’ils soient monteurs, techniciens, costumiers, acteurs, réalisateurs ou producteurs, ils auront laissé leurs empreintes indélébiles. Cette page est consacrée à tous ceux qui auront fait des moments passés dans les salles obscures des instants uniques. Souvenirs.

2 janvier - Pete Postlethwaite. « For Pete’s sake »
Il a commencé sa carrière d’acteur tard, après avoir été enseignant dans un pensionnat de jeunes filles. Après avoir joué dans The Last of the Mohicans, il tient un rôle majeur dans In the name of the Father de Jim Sheridan pour lequel il fut nommé pour l’oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1993. Il fut aussi remarquable dans le rôle de l’avocat Kobayashi, dans le film Usual Suspects (1995). En 2004, Pete Postlethwaite fut promu officier de l’ordre de l’Empire britannique.

9 janvier - Peter Yates. Comme un bolide
Réalisateur de Bullitt, sa plus belle course dans la vie fut aux commandes de la Mustang de Steve McQueen pour laquelle il fit la plus réussie des réalisations. Yates a été également nommé quatre fois aux oscars : pour Breaking Away (1979), comme réalisateur et producteur, et pour The Dresser (1983), également comme réalisateur et producteur.

15 janvier - Suzannah York. Sweet sixties
Artiste aux multiples talents dans le théâtre et le cinéma, la comédienne britannique était, auprès de Julie Christie et de Sarah Miles, la figure la plus emblématique des années 60. Elle s’en est allée rejoindre son compagnon du film qu’elle tourna en 1969, They Shoot Horses Don’t They ?

20 janvier - Theonie V. Aldredge. (Dés)habillez-moi
« Elle rendait les gens beaux. Ce qui est beaucoup plus difficile qu’on ne le croit » disait-on. Avec trois Tony Awards, cette costumière avait à son actif en 1984 plus de mille de ses costumes qui pouvaient être vus dans cinq comédies musicales présentées simultanément à Broadway : A Chorus Line, Dreamgirls, La Cage aux Folles, 42nd Street et The Rink.

30 janvier - John Barry. « 007 » orphelin
Lorsque John Barry meurt à 77 ans, David Arnold déclare à la BBC : « James Bond aurait eu beaucoup moins de flegme si John Barry ne lui avait pas tenu la main. »
Il fut le premier mari de Jane Birkin, dont il eut une fille, la photographe Kate Barry. Compositeur de musique de film, il est connu en particulier pour celles d’Out of Africa de Sydney Pollack et de Dances with Wolves de Kevin Costner (il a reçu l’oscar de la meilleure musique pour chacun de ces deux films), ainsi que celles des James Bond, dont il refait le thème, qui devient ainsi « un classique de la bande originale de film ».

12 février - Betty Garrett. Une liste qui ne fait pas rire
Une des figures les plus drôles des années 40. Elle enchaînait les comédies musicales et légères, et était au top de sa carrière (un Golden Globe) lorsqu’elle fut victime avec son mari du maccarthysme et a été mise sur la liste noire.

12 février - Kenneth Mars.
Malcom ne rit plus
Que ce soit au cinéma dans les films de Mel Brooks ou dans les séries télévisées, en Malcom ou encore en doubleur, Kenneth Mars faisait rire. Il a été célèbre pour cet accent allemand qu’il prenait et qui, tout en faisant sa marque de fabrique, l’avait pourtant enfermé dans certains rôles.

27 février - Gary Winick. So romantic
Il n’a probablement pas eu le temps de montrer l’étendue de son talent, mais ce réalisateur mort avant la cinquantaine avait offert les comédies les plus légères d’Hollywwod. Letters to Juliette, Brideswars, qui réunissait en 2009 Kate Hudson et Anne Hathaway, 13, Going on Thirty, avec Jennifer Garner en 2004, Charlotte’s Web, avec Julia Roberts, en faisait l’un des metteurs en scène les plus prometteurs de la nouvelle génération du cinéma américain.

28 février - Annie Girardot.
Mourir d’aimer
Issue de la Comédie-Française, elle fait ses débuts en 1955 dans Treize à table d’André Hunebelle. Mais son premier rôle marquant, elle le trouve chez Rocco et ses frères (1960) de Visconti.
Dans les années 70, elle devient l’actrice préférée des Français. Connue pour sa gouaille, elle incarne durant la même période des héroïnes modernes, actives (Docteur Françoise Gailland – césar de la meilleure actrice en 1977) ou libérées des conventions (Mourir d’aimer).
Mais sa carrière cinématographique s’essouffle dans les années 80, puis revient en force à partir de 2000, et c’est grâce à Michael Haneke, qui lui offre un rôle dans La Pianiste, qu’elle recevra le césar du meilleur second rôle féminin en 2002.

28 février - Jane Russell. Les brunes ne comptent pas pour des prunes
Aux côtés de Lana Turner et Rita Hayworth, Jane Russell affirme de mieux en mieux son style sensuel, profitant de ses mensurations avantageuses. Malgré les railleries venant de la radio, des comédiens, dont Bob Hope qui la présente comme « the two and only Jane Russell », elle demeure une des pin-up favorites auprès des soldats américains lors de la Seconde Guerre mondiale.
Jane Russell sera au top de sa carrière comique avec le rôle de Dorothy Shaw dans Les hommes préfèrent les blondes (1953) avec notamment Marilyn Monroe, à la 20th Century Fox. Ce film qui la révéla comme actrice de talent fut et reste un énorme succès.

24 mars - Elizabeth Taylor. Les yeux (blancs) bleus se sont éteints
Elle a tout fait avec excès. Elle aimait passionnément les hommes et les belles pierres. Elle aimait ses amis et les a défendus avec acharnement : Rock Hudson ou Mickael Jackson, et s’est consacrée pour de grandes causes comme la lutte contre le sida. Mais elle a eu aussi de très bons rôles et deux oscars. Elizabeth Taylor, la petite de Lassie, a eu un parcours riche en aventures.

26 mars - Greg Centauro. Ce cinéma a aussi ses acteurs
De son vrai nom Hugo Faraud, Centauro était un acteur et réalisateur français de films pornographiques. Ses premiers films, il les tournera avec sa petite amie de l’époque, Clara Morgane, mais après le dernier film de celle-ci, Morgane lui demande d’arrêter le porno. Centauro préfère poursuivre cette activité et la quitter pour se marier en 2004 avec une autre actrice des séries X.

27 mars - Farley Granger, parti en silence
Dandy à la beauté fragile et délicate, acteur magnétique, Farley Granger demeure toute sa vie très discret sur son homosexualité. Il s’était fait connaître grâce à Hitchcock et ses rôles dans The Rope et L’Inconnu du Nord-Express en 1951, et s’était retiré du monde dans les années 70.

9 avril - Sidney Lumet, un homme pas en colère
Cinquante films à son actif et non des moindres. Ce réalisateur, qui, outre des films comme Twelve Angry Men ou Network, a tant donné au 7e art, a accompagné acteurs, réalisateurs et autres. Il a reçu l’oscar d’honneur en 2005 pour brillants services rendus aux gens du métier.

17 avril - Michael Sarrazin, les chevaux sont fatigués
Quelques mois après la disparition d’une de ses partenaires, Suzannah York, du sublime film de Sydney Pollack (1969) They Shoot Horses Don’t They ?, l’acteur canadien Michael Sarrazin, élu le plus doux regard du grand écran, tire sa révérence. Il aura illuminé cependant durant quelques années certains films de Hollywood et le parcours de Jacqueline Bisset avec qui il partagea quatorze ans de vie.

24 avril - Marie-France Pisier : Colette s’en est allée rejoindre Truffaut
Belle, charmeuse, intelligente et pleine d’humour, c’est le réalisateur François Truffaut qui la fait connaître dans la saga des Antoine Doinel où elle incarne le rôle de Colette, l’amour platonique de ce personnage. Elle était malade mais non dépressive, mais c’est autour d’une piscine que le drame s’est joué. Une énigme non encore résolue.

3 mai - Jackie Cooper, une étoile éphémère
Acteur, réalisateur et producteur, c’est à l’âge de 9 ans que Jackie Cooper devient le plus jeune acteur à être nommé à l’oscar du meilleur acteur pour Skippy. Mais, plus tard, sa carrière va tourner à vide jusqu’à jouer dans quelques séries.

27 mai - Jeff Conaway, l’alter ego de Travolta
Il n’était pas très célèbre à l’écran et campait toujours des seconds rôles, mais il a été connu pour son personnage de Kenickie dans le film Grease. Il sera encore plus reconnu après sa mort. Emporté par une dose monumentale d’analgésiques, Jeff Conaway aura donné une leçon au monde entier des conséquences des dépendances multiples.

3 juin - James Arness, le marshall n’est plus à cette adresse
L’acteur a connu la gloire grâce à son rôle dans Gunsmoke, une série de western où il interprète le rôle de l’US Marshall Matt Dillon pendant 20 ans, un record dans le monde de la télévision !
James Arness doit ce rôle à John Wayne, son ami, qui le recommande après avoir lui-même décliné l’offre.

4  juin - Maurice Garrel, le chef de famille
L’acteur français, père de cinq enfants, aura donné au cinéma deux générations d’artistes, notamment le cinéaste Philippe Garrel, son fils, et les comédiens Philippe, son petit-fils, et Esther, sa petite-fille.

23 juin- Peter Falk, sa dernière enquête au paradis
Il était connu sous le nom d’inspecteur Columbo, une série des années 70, mais Peter Falk faisait partie du cercle d’amis de John Cassavetes. Avec également Ben Gazzara, ces trois gais lurons ont fait des films ensemble à leur
manière.

25 juillet - On ne dansera plus le sirtaki avec Michael Cacoyannis
Le cinéaste cypriote aux 3 oscars a, à travers ce film, porté la culture grecque partout dans le monde. C’est grâce aussi à son film que cette musique accompagnera le peuple grec à travers les âges.

3 août - Annette Charles. Partie rejoindre Conaway pour une dernière danse
 Elle est plus connue pour son rôle de Charlene « Cha Cha » DiGregorio dans le film Grease. Auparavant, la croqueuse d’hommes, qui pique John Travolta à Olivia Newton John, était professeur à l’Université d’État de Californie à Northridge.

8 août - Francesco Quinn, le fils à son père
Une mort dramatique et soudaine (crise cardiaque à l’âge de 48 ans) pour le fils d’Anthony Quinn qui a fait une carrière aussi brillante que papa (trente films dont Platoon)

19 août - Raoul Ruiz, le temps retrouvé
Une culture immense et des œuvres cérébrales pour ce cinéaste qui avait à son actif une filmographie foisonnante inspirée des écrivains d’Amérique latine ainsi que des Français comme Proust.

29 octobre - Robert Lamoureux, père de la « 7e compagnie »
Entre cinéma et théâtre, actorat et réalisation, cet artiste aura tout fait. Ses répliques et son humour étaient légendaires, ainsi que son film la 7e compagnie.