Le JEM a confirmé dimanche la mort de son chef, tout en précisant qu’il avait été tué vendredi par un raid aérien. Ibrahim a été tué dans son camp par un avion de combat, sur les indications d’un « espion », a expliqué le porte-parole du JEM, Gibril Adam Bilal, ajoutant qu’un garde du leader avait également été tué dans le raid et démentant tout affrontement entre les forces rebelles et l’armée soudanaise. Malgré cette perte, le JEM restera fidèle au programme de son chef : « Changer le régime par tous les moyens, y compris les moyens militaires », a-t-il assuré. L’épouse du chef rebelle et sa fille ont tenté de tenir une cérémonie de deuil à leur domicile dans le sud de Khartoum, mais la police le leur a interdit.
Khalil Ibrahim avait soutenu le coup d’État du président Omar el-Béchir en 1989, avant de tourner le dos au gouvernement et de fonder à la fin des années 1990 un groupe de dissidents en dénonçant la « domination » des Arabes sur la vie politique et économique. Exilé aux Pays-Bas, il avait annoncé la formation du JEM, de tendance islamiste, dont la base est limitée à la branche Kobe des Zaghawas, un groupe ethnique présent au Soudan et au Tchad. Le JEM a refusé de signer l’accord de paix du Darfour de mai 2006. Il n’a pas non plus signé un accord de paix signé en juillet à Doha entre Khartoum et le Mouvement de libération pour la justice (une coalition de petites factions darfouries rebelles).
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter