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Culture - Exposition

Les oiseaux de Marcello Carrozzini exposés chez Aïda Cherfan

La galerie Aïda Cherfan à Beyrouth accueille, jusqu’au 30 décembre, « Volare », une exposition de Marcello Carrozzini.

« Bye Bye Jonathan Livingston ».

L’artiste présente dans une série d’huiles sur toile une conception métaphorique du vol. Dans un univers infiniment bleu, les oiseaux ne dévoilent ni leur point de départ ni leur destination.
Pour le peintre italien, «Volare» est à interpréter comme un désir de liberté intérieure, une recherche de soi et une tentative toujours inachevée de s’approcher d’une spiritualité. Dès lors, c’est l’espace céleste qui s’impose comme le décor de cette recherche spirituelle et artistique. Confondant ciel et mer dans un infini paisible, Marcello Carrozzini fait régner le bleu en maître sur ses toiles. S’il est un exemple pour le démontrer, c’est sans doute la toile Dans le bleu peint en bleu.
Mais il faut se pencher sur les œuvres précédentes de l’artiste (Limbo, 2007-2008) pour constater que le bleu n’est pourtant habituellement pas sa marque de fabrique. Marcello Carrozzini se définit en tant que peintre coloriste, dès lors qu’il estime qu’une œuvre uniquement conceptuelle est trop brutale pour être bien reçue par le public. Lui a trouvé dans ses couleurs le moyen de faire passer ses messages en douceur. Estimant que « les gens n’ont pas envie d’être giflés, surtout dans un pays comme le Liban qui a connu beaucoup d’années d’instabilité », il considère la couleur comme une clé d’évasion.
Aux tons sans cesse changeants du ciel, il a choisi d’associer la régularité du vol d’oiseau. Mise en scène dans un espace qui se transforme, la recherche de spiritualité de l’artiste reste constante. Au milieu des toiles simples, l’exposition présente deux compositions de six et neuf tableaux. Si certains d’entre eux semblent séparer le ciel de ses occupants, il ne faut pas y voir la volonté de privilégier l’un ou l’autre. Marcello Carrozzini se sert de ces personnages ailés comme vecteurs pour inviter le visiteur à porter les yeux vers le ciel.
Ces oiseaux, majoritairement des mouettes, le peintre italien les a sortis de sa mémoire, de sa Sardaigne natale. Deux toiles font cependant exception. Le ciel au-dessus de la ville met en scène des pigeons, oiseaux urbains par excellence. Et la toile Vers le soleil représente, elle, un vol d’oies sauvages, championnes de la migration. Trois espèces représentées dans un vol qui est toujours le même, voilà le message de Marcello
Carrozzini.
À la ville, à la campagne ou en bord de mer, la recherche de liberté est immuable. Pour étayer encore la thèse de la quête de liberté intérieure par le vol, le peintre a réalisé deux toiles incarnant des mythes: celui de Pégase, le cheval ailé, symbole de force et d’inspiration dans la nature, et celui d’Icare, l’homme qui, essayant de voler, se brûle les ailes.

Julia DUMONT
L’artiste présente dans une série d’huiles sur toile une conception métaphorique du vol. Dans un univers infiniment bleu, les oiseaux ne dévoilent ni leur point de départ ni leur destination.Pour le peintre italien, «Volare» est à interpréter comme un désir de liberté intérieure, une recherche de soi et une tentative toujours inachevée de s’approcher d’une spiritualité. Dès...

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