L’argent provenant du trafic de drogue était viré depuis le Liban jusqu’aux États-Unis, où il servait à acheter des voitures d’occasion qui étaient ensuite acheminées en Afrique, principalement à Cotonou au Bénin, où elles étaient revendues sur des parkings, dont l’un appartenait à Ellissa Holding, a précisé le procureur de Manhattan, Preet Bharara, dans un communiqué.
Une partie importante du cash ainsi récolté était ensuite renvoyée au Liban par un système complexe contrôlé par le Hezbollah, passant par le Togo et le Ghana, selon la même source. Une partie de l’argent allait directement au Hezbollah, selon les autorités judiciaires américaines. Ce trafic aurait duré de début 2007 à début 2011.
La plainte identifie un certain Oussama Salhab, responsable présumé du Hezbollah, vivant au Togo et qui aurait envoyé des millions de dollars et d’euros du Bénin au Liban. M. Salhab et des proches possèdent « Cybamar », une entreprise de transports basée dans le Michigan (nord des États-Unis) et régulièrement utilisée pour envoyer des voitures en Afrique de l’Ouest, selon le procureur, qui relève que « le schéma complexe évoqué dans la plainte révèle la façon retorse dont les organisations terroristes se financent et déplacent leur argent, et il met en évidence le lien entre le trafic de drogue et le terrorisme ».
La plainte au civil entend récupérer les biens des trois établissements ainsi que 483 millions de dollars qui correspondraient aux sommes blanchies.
Rappelons qu’en janvier dernier, le département américain du Trésor avait établi un lien entre « Hassan Ayash » et « Ellissa », soupçonnées de blanchiment au profit d’un Libanais accusé de trafic de drogue, Ayman Joumaa, qui serait lié au Hezbollah, toujours considéré par les USA et l’UE comme « une organisation terroriste ». De plus, mardi dernier, les autorités américaines avaient annoncé l’inculpation, le 23 novembre dernier, d’Ayman Joumaa poursuivi aux États-Unis par contumace pour blanchiment d’argent et trafic de cocaïne, exportée du Mexique vers les États-Unis.
Christian, hier encore, les encenseurs, chantaient ton niveau de culture. Tu sais, les hymnes de certains, éloges aujourd'hui, dénigrements demain, tout comme les croassements des corbeaux, ne blessent pas uniquement les oreilles et les sentiments, mais varient, du mauvais au pire, suivant que tes réactions leur plaisent ou ne leur plaisent pas. Il faut t'en foutre carrément. Anastase Tsiris
07 h 50, le 17 décembre 2011