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À La Une - Révolte

L'Occident met en garde Damas contre une nouvelle opération à Homs

Paris appelle la communauté internationale à "sauver le peuple syrien", douze civils tués samedi.

Cette image tirée de YouTube montre des membres des forces de l'ordre syriennes dans une rue de Kaboun, près de Damas. Photo AFP

Douze civils ont été tués samedi en Syrie par les forces du régime du président Bachar al-Assad, au moment où les pays occidentaux s'inquiétaient d'une nouvelle opération d'envergure contre la ville assiégée de Homs (centre).

Trois civils ont été tués à Homs par des tirs depuis des barrages des forces de l'ordre et deux autres dans des villages de la province de Deraa (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des tirs des forces de sécurité contre des participants à des funérailles ont également fait quatre morts à Maaret al-Noman, dans la province d'Idleb (nord-ouest), tandis que trois civils ont été tués et huit autres blessés par les forces de sécurité qui ont fait usage de mitrailleuses lourdes dans la province de Hama (centre).

Treize personnes ont été arrêtées à Deir Ezzor (est) par les forces de sécurité, selon l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni.

De plus, trois hommes enlevés il y a trois semaines à Harasta, près de Damas, âgés de 28, 37 et 38 ans, ont péri "sous la torture" pratiquée par les agents de sécurité, a ajouté l'OSDH.

 

Dans le même temps, les pays occidentaux faisaient part de leurs craintes d'une éventuelle opération militaire à Homs, mettant en garde le gouvernement syrien contre tout acte qui viserait la population.

"La France est profondément inquiète des informations faisant état d'une opération militaire d'envergure que les forces de sécurité syriennes seraient en train de préparer contre la ville de Homs", a déclaré samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Il a appelé "l'ensemble de la communauté internationale (à) se mobiliser pour sauver le peuple syrien".

 

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient déjà fait part vendredi de leurs préoccupations face à la situation à Homs, Londres appelant Damas à "retirer immédiatement ses forces" de cette ville.

 

L'opposition syrienne avait fait état vendredi de ses craintes d'un "massacre" à Homs, cible d'une répression violente depuis des semaines.

"Toutes les informations, les vidéos, ainsi que les militants sur le terrain affirment que le régime se prépare à commettre un massacre collectif pour faire taire la révolution à Homs, et en faire un exemple pour les autres régions", avait affirmé le Conseil national syrien (CNS) qui regroupe la majorité des courants de l'opposition syrienne, dans un communiqué.

 

Les militants pro-démocratie, qui réclament la chute du régime, ont appelé employés, ouvriers et étudiants à "une grève générale dimanche" dans le cadre d'une campagne de désobéissance civile.

"Nous poursuivons notre Révolution pacifique et notre lutte civile jusqu'à la victoire. La grève de la dignité est un pas vers la désobéissance civile (...) pour couper les moyens financiers du régime avec lesquels il tue nos enfants", ont-ils écrit sur internet.

Selon eux, cette initiative sera suivie par d'autres formes de contestation comme la fermeture de routes importantes et d'autoroutes, des sit-in, des grèves dans les universités, dans les transports et la fonction publique ou encore des coupures volontaires des communications sur téléphones portables.

 

Par ailleurs, une réunion de la délégation ministérielle arabe en charge du dossier syrien prévue samedi à Doha a été annulée. Cette réunion, qui pourrait être reportée au 16 ou 17 décembre, vise à discuter des conditions posées par la diplomatie syrienne pour signer le protocole sur l'envoi d'observateurs de la Ligue arabe chargés de rendre compte des violences et de tenter de mettre fin à la répression qui a fait, selon l'ONU, plus de 4.000 morts depuis mi-mars. Un responsable de l'organisation panarabe a affirmé à l'agence égyptienne Mena que la réunion de la Ligue pourrait se tenir dans le courant de la semaine, au Caire.

 

A Damas, le gouvernement syrien a continué samedi de nier toute répression sanglante des manifestations et a prévenu l'Occident que la Syrie pourrait compter sur la Russie, la Chine et d'autres alliés pour s'opposer à une intervention militaire étrangère.

"Il n'y a pas de politique de répression", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdesi, dans un courriel envoyé à Reuters. "Les forces syriennes sont là pour protéger les civils et maintenir l'ordre qui est rompu par ceux qui utilisent des armes contre l'Etat."

"Tout ce qu'on a pu dire sur le pacifisme des manifestations n'est plus valable dans certains endroits", a-t-il dit. "La Syrie a besoin d'évolution et non d'une confrontation armée."

 

Selon l'agence de presse officielle Sana, les grands pays émergents des "Brics" (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) ont "réitéré leur rejet absolu de toute ingérence dans les affaires syriennes".

L'agence de presse cite un message de l'ambassadeur russe à l'Onu Vitali Tchourkine Conseil de sécurité de l'Onu, théâtre d'un bras de fer entre l'Occident et la Russie et la Chine sur le dossier syrien.

 

La Turquie a prévenu pour sa part qu'elle ne resterait pas les bras croisés si la répression venait à menacer la stabilité régionale.

 

 

Douze civils ont été tués samedi en Syrie par les forces du régime du président Bachar al-Assad, au moment où les pays occidentaux s'inquiétaient d'une nouvelle opération d'envergure contre la ville assiégée de Homs (centre).
Trois civils ont été tués à Homs par des tirs depuis des barrages des forces de l'ordre et deux autres dans des villages de la province de Deraa...

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