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Lifestyle - Cosmétiques

Caramel au beurre salé dans des savons artisanaux

Particularité qui tient du secret de fabrication : les savons sont transparents.

Yann Henry découpe du savon à la fraise. Fred Tanneau/AFP

Longue blouse et bottes blanches, Yann Henry découpe des rondelles de savon au caramel au beurre salé, ou au genêt : dans ce local aseptisé de l’Université catholique de l’Ouest (UCO), à Guingamp en France, cet enseignant s’est lancé dans une fabrication originale, aux parfums très bretons.
Ingénieur agroalimentaire, Yann Henry travaille depuis une quinzaine d’années à l’UCO, qui dispose d’un hall technologique accueillant parfois, en plus des travaux pratiques, des entreprises se lançant dans un projet agroalimentaire. À force de voir naître les projets des autres, Yann Henry a eu envie de monter le sien avec sa complice Viviane Ridard, qui était à l’époque responsable qualité dans une entreprise de la région. Mais sans le sou, pas évident de se lancer. « Nous avons alors pensé à la cosmétique », aux enjeux financiers initiaux plus modestes, raconte cet ingénieur dans la jeune quarantaine que tutoient ses étudiants.
Après des essais, plus expérimentaux qu’avec l’intention profonde de créer une entreprise, est née l’idée de savons artisanaux : « J’ai eu envie de faire une gamme 100 % bretonne mais qui soit un peu rigolote. » D’où les huit premiers parfums : les « gourmands » avec de vrais fruits – fraise de Plougastel, pomme à cidre ou mûre sauvage de Bretagne – et les « originels » – genêt, lande ou algues et criste marine –, le tout, évidemment, sans conservateur, paraben ou autres intrus de cette nature, mais avec une forte dose de glycérine pour la douceur.
Tout est fabriqué à la main. Les ingrédients, introduits dans un genre de baratte, sont malaxés pendant quelque deux heures avant d’être coulés dans des moules en forme de gouttières, d’où ressortent 24 heures plus tard des cierges multicolores – une belle couleur rubis pour la mûre... – avant d’affronter l’épreuve du couteau. Particularité qui tient du secret de fabrication : les savons sont transparents et on peut même y apercevoir les grains de la fraise. Chaque galette est ensuite frappée du sceau du triskell, puis mise sous vide dans un film plastique avant de se nicher dans un joli étui en carton accompagné d’une notice racontant les savons... et la Bretagne.
Près de deux ans après la création formelle de Ma Kibell, le nom de la SARL des deux partenaires, la fabrication reste toujours aussi artisanale. « Selon les périodes de l’année, selon les stocks, on fabrique trois ou quatre journées – et parfois demi-journées – dans le mois », précise Viviane Ridard. Heureusement car tous deux travaillent à plein temps par ailleurs et leurs savons et sels de bains viennent alourdir des semaines déjà chargées, malgré l’embauche d’une ancienne étudiante qui assure le commercial.
De plus, la fabrication ne peut avoir lieu que lorsque le hall de technologie est libéré par les étudiants. Dans l’immédiat, Ma Kibell pense à élargir sa gamme : nouveaux parfums, huiles de corps et de visage, baume, le tout avec « des huiles bretonnes » et « un cahier des charges encore plus naturel », assure Yann Henry.
Le plus grand succès de Ma Kibell : le savon au caramel au beurre salé. « Les gens nous disent : » Je ne l’utiliserai pas, ça sent trop fort. Mais je sais à qui je vais l’offrir... »
            (Source : AFP)
Longue blouse et bottes blanches, Yann Henry découpe des rondelles de savon au caramel au beurre salé, ou au genêt : dans ce local aseptisé de l’Université catholique de l’Ouest (UCO), à Guingamp en France, cet enseignant s’est lancé dans une fabrication originale, aux parfums très bretons.Ingénieur agroalimentaire, Yann Henry travaille depuis une quinzaine d’années...

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