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Économie - Dette

Les taux d’emprunt de l’Italie se sont envolés à des niveaux record

Pour Paris et Berlin, l’« écroulement » de la péninsule signerait la « fin de l’euro ».

En visite à Rome, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a affirmé que « l’Italie fait face à d’immenses défis ». Gabriel Bouys/AFP

L’Italie a payé cher l’enlisement de la crise dans la zone euro hier lors d’une émission de dette, au lendemain d’un minisommet européen décevant pour les marchés au cours duquel Paris et Berlin ont reconnu qu’un « écroulement » de la péninsule signerait la « fin de l’euro ».
Les taux des obligations italiennes à six mois ont bondi à 6,504 % contre 3,535 % lors de la dernière opération similaire le 26 octobre tandis que les taux à deux ans se sont envolés à 7,814 %, contre 4,628 %, du jamais-vu depuis la création de la zone euro. La demande est toutefois restée soutenue et le Trésor a donc pu lever comme prévu 10 milliards d’euros.
Ces niveaux de taux, qui prouvent la méfiance de plus en plus grande à l’égard de l’Italie, sont jugés insoutenables sur la durée pour la péninsule qui croule sous une dette colossale représentant environ 120 % de son PIB.
Et une asphyxie financière du pays, qui doit émettre l’an prochain plus de 400 milliards d’euros de dette, aurait des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la zone euro.
Lors du minisommet de jeudi à Strasbourg, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont assuré au chef du gouvernement italien Mario Monti qu’ils étaient « conscients qu’un écroulement de l’Italie amènerait inévitablement à la fin de l’euro », a indiqué le gouvernement italien dans un communiqué.
Les tensions sur les marchés ont rendu l’équilibre de la dette « précaire » et « alimentent les doutes » sur sa solvabilité, a reconnu vendredi le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco.
Dans ce contexte de tension maximale, l’Italie recevait la visite du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn. « L’Italie fait face à d’immenses défis », a insisté M. Rehn, lors d’une audition parlementaire, tout en assurant que la relance de la croissance et l’assainissement des finances publiques étaient des objectifs « atteignables ». M. Rehn devait également rencontrer M. Monti, arrivé à la tête de l’Italie avec un gouvernement de technocrates depuis moins de deux semaines.
Le commissaire européen s’est entretenu également avec le superministre du Développement économique Corrado Passera, la ministre de l’Emploi Elsa Fornero et le numéro deux de la Banque d’Italie, Fabrizio Saccomanni.
Bruxelles, tout comme le Fonds monétaire international (FMI), dont la première mission doit arriver très prochainement à Rome, surveillent le respect des engagements budgétaires de l’Italie et la mise en œuvre des réformes structurelles promises pour relancer une croissance en panne.
Confirmant une nouvelle fois l’objectif de l’Italie d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2013, qui impliquera inévitablement un nouveau tour de vis, M. Monti a promis l’adoption « le plus rapidement possible » de mesures de relance de la croissance, sur lesquelles le Conseil des ministres a déjà commencé à plancher.
Les plans d’austérité draconiens adoptés en juillet et en septembre ne seront en effet pas suffisants alors que les dernières statistiques publiées (consommation, production industrielle) alimentent les craintes d’une entrée en récession de la troisième économie de la zone euro.
Ayant placé beaucoup d’espoirs dans le minisommet de jeudi, les investisseurs, déçus par l’absence d’avancées, ne voient toujours pas le bout du tunnel.
Alors qu’ils espéraient un infléchissement de la position allemande pour permettre à la Banque centrale européenne (BCE) d’acheter massivement la dette des pays en difficulté, Angela Merkel n’a rien cédé sur ce point malgré les pressions de la France.
La chancelière a également réaffirmé son opposition aux euro-obligations mais a en revanche obtenu l’aval de la France à une révision des traités européens pour accroître la surveillance budgétaire.
Paris et Berlin feront des propositions en ce sens avant le sommet européen du 9 décembre et souhaitent que Rome s’y associe.
Mais si la presse italienne saluait la « confiance » placée par le couple franco-allemand en M. Monti, les journaux allemands, sceptiques, refusaient, eux, de croire à une pérennisation de ce format à trois pour résoudre la crise.

            (Source : AFP)
L’Italie a payé cher l’enlisement de la crise dans la zone euro hier lors d’une émission de dette, au lendemain d’un minisommet européen décevant pour les marchés au cours duquel Paris et Berlin ont reconnu qu’un « écroulement » de la péninsule signerait la « fin de l’euro ».Les taux des obligations italiennes à six mois ont bondi à 6,504 % contre 3,535 %...

commentaires (1)

Mais quand se décidera-t-on à pendre haut et court les spéculateurs internationaux?Ce sont les nouveaux nazis de l'économie,à défaut de meilleure formule...ce n'est plus Mein kampf,c'est Mein flouze....

GEDEON Christian

19 h 55, le 25 novembre 2011

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Commentaires (1)

  • Mais quand se décidera-t-on à pendre haut et court les spéculateurs internationaux?Ce sont les nouveaux nazis de l'économie,à défaut de meilleure formule...ce n'est plus Mein kampf,c'est Mein flouze....

    GEDEON Christian

    19 h 55, le 25 novembre 2011

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