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Économie - Liban - Social

Salaires : dernière ligne droite avant le Conseil des ministres de mercredi

Le comité de l’indice des prix a tenu hier sa dernière réunion avant le prochain Conseil des ministres. L’occasion pour les agents économiques de défendre leurs positions respectives auprès du ministre du Travail en vue de la soumission de leurs propositions au Conseil des ministres mercredi prochain.

Le ministre du Travail Charbel Nahas présidant, hier, la dernière réunion de l’indice des prix, avant que les propositions des agents économiques ne soient soumises au Conseil des ministres mercredi prochain. (Photo NNA)

La révision des salaires, un sujet qui a au moins le mérite d’avoir attiré l’attention de tous les agents économiques. En effet, la décision du Conseil des ministres datée du 11 octobre dernier de relever le salaire minimum de 500 mille à 700 mille livres avait créé la surprise et engagé un débat enflammé où le Conseil d’État avait était appelé à trancher sur la (non)-constitutionnalité du texte proposé.
Hier, le comité de l’indice des prix s’est réuni une dernière fois avant que les propositions des agents économiques et celles du ministre du Travail Charbel Nahas ne soient soumises au Premier ministre Nagib Mikati lundi et puis au Conseil des ministres 48 heures plus tard.
La réunion a regroupé des représentants de toutes les parties concernées, à savoir le patronat, la CGTL et la commission de coordination syndicale, ainsi que des représentants du ministère des Finances, de la Cour des comptes, et de l’Administration centrale des statistiques (ACS). Contacté par L’OLJ, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) Nicolas Chammas, qui représente le patronat au sein de ce comité, a tenu à souligner qu’il y a un point sur lequel toutes les parties concernées sont d’accord, à savoir que la couverture médicale universelle préconisée par le ministre du Travail est quasi impossible à appliquer. « L’État n’a toujours pas réglé ses arriérés à la Caisse nationale de Sécurité sociale qui s’élèvent à 800 milliards de livres », a ainsi rappelé M. Chammas. Précisant que le taux d’inflation qui devrait être pris en considération est de l’ordre de 17 % (selon les chiffres de l’ACS, et ce à partir de la fin de l’année 2007), le président de l’ACB a indiqué à L’OLJ que la décision du ministre Nahas d’indexer les indemnités de transport au salaire minimum portera celui-ci à 950 mille livres, soit presque le double de la valeur du salaire minimum actuel. « Une décision qui aura des conséquences néfastes sur toute la structure des coûts et de prix, déplore-t-il, en précisant que si cette décision venait à être appliquée, les investissements directs étrangers ainsi que l’emploi, entre autres, seraient freinés. » Prenant exemple sur la crise européenne, il appelle à une prudence dans la révision des salaires à la hausse, afin d’éviter le cercle vicieux d’une inflation galopante.
De son côté, le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) Ghassan Ghosn a souligné l’importance que la révision des salaires bénéficie à la totalité des salariés. Il a également insisté sur l’importance d’inclure toutes les prestations sociales dans le calcul de la hausse du salaire minimum. Rappelons que la CGTL, comme la commission de coordination syndicale, prône un retour à l’année 1996 comme année de base pour le calcul du taux d’inflation, et une hausse des salaires sur base annuelle, selon le texte de l’accord arabe numéro 15 de 1983 et qui avait été ratifié par la loi 183 du 24 mai 2000. Rappelons également que la salaire minimum avait été relevé de 300 mille livres à 500 mille livres en 2008 et qu’avant cela, la dernière révision des salaires avait eu lieu en 1996, soit 12 ans plus tôt ! Ghassan Ghosn, comme Hanna Gharib, le président de la commission de coordination syndicale, ont insisté sur la nécessité que le Conseil des ministres tranche une fois pour toutes sur un sujet crucial qui concerne la totalité des agents économiques et qui remet en question le bien-être social des ménages.
Enfin, le ministre Nahas a espéré dans son intervention que le prochain Conseil des ministres témoigne de l’avènement d’une loi qui soit à égale distance de toutes les parties concernées.
La révision des salaires, un sujet qui a au moins le mérite d’avoir attiré l’attention de tous les agents économiques. En effet, la décision du Conseil des ministres datée du 11 octobre dernier de relever le salaire minimum de 500 mille à 700 mille livres avait créé la surprise et engagé un débat enflammé où le Conseil d’État avait était appelé à trancher sur la...

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