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À La Une - Libye

Après Seif el-Islam, Abdallah el-Senoussi arrêté

L'ancien chef du Renseignement est recherché par la CPI ; le fils de Mouammar Kadhafi sera jugé en Libye.

Le trio Mouammar Kadhafi (centre), son fils Seif el-Islam (droite) et Abdallah el-Senoussi (gauche) figures d'un graffiti sur un mur de Tripoli. Mohammed Salem/

L'ancien chef des renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dimanche dans le sud de la Libye, a annoncé le vice-président et porte-parole du Conseil national de transition.
"Après les informations que nous avons reçues de notre conseil militaire à Sabha (sud), nous confirmons l'arrestation d'Abdallah el-Senoussi", a déclaré Abdelhafidh Ghoga au cours d'une conférence de presse à Tripoli.


Béchir al-Oueidat, chef du conseil militaire de Wadi Chati (sud), a précisé que M. Senoussi avait été arrêté dimanche par des brigades d'anciens combattants rebelles du Sud libyen.
"Nous avions des doutes sur la présence d'Abdallah el-Senoussi dans la région. Il a été arrêté dans la maison de sa soeur à Al-Guira (sud), il n'a opposé aucune résistance", a-t-il ajouté, expliquant que l'ancien chef des renseignements n'avait que quelques armes personnelles avec lui. "Il va être remis aux autorités compétentes" du CNT, a-t-il ajouté sans préciser dans quel délai.


M. Oueidat se trouvait à Benghazi (est) pour une réunion de l'armée sous l'égide du CNT, au cours de laquelle un officier est monté à la tribune pour annoncer l'arrestation de "ce terroriste, cet assassin, Abdallah el-Senoussi", sous les applaudissements des centaines d'officiers présents.


"Nous remercions Dieu pour cette victoire", a déclaré le ministre de la Défense, Jalal Dgheili, présent à cette réunion.

 

Agé de 62 ans, M. Senoussi était considéré comme le bras droit de Mouammar Kadhafi, dont il était le beau-frère, pour le contrôle sécuritaire du pays et l'un des acteurs principaux dans la répression des manifestations réclamant la chute du régime, même si la rébellion avait annoncé son limogeage fin février.
Il est aussi pointé du doigt dans le massacre de la prison d'Abou Salim à Tripoli, où plus de 1.000 prisonniers avaient été tués en 1996 dans une fusillade.
Il avait également été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Paris en mars 1999 pour son implication dans l'attentat contre un DC-10 de la compagnie UTA en 1989, qui avait fait 170 morts.

 

 

Abdallah el-Senoussi, le bras droit de Mouammar. Paul Hackett/Reuters



Comme Seif el-Islam Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, M. Senoussi fait l'objet depuis le 27 juin d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité. Mais comme le fils de M. Kadhafi, M. Senoussi "sera aussi jugé en Libye", a annoncé le vice-président et porte-parole du CNT, Abdelhafidh Ghoga.

"La décision est qu'il sera jugé devant les tribunaux libyens. C'est une question de souveraineté nationale", avait  déclaré un peu plus tôt M. Ghoga à propos du fils le plus en vue de l'ancien dirigeant, assurant qu'il disposait "de la protection nécessaire". "Le procureur général a formé un comité pour enquêter sur Seif el-Islam", a-t-il ajouté, affirmant: "Le procureur général et les tribunaux sont en fonction".

 

M. Ghoga a aussi démenti que les brigades d'anciens combattants qui ont arrêté Seif al-Islam et l'ont conduit à Zenten, dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, refuseraient de le remettre au CNT avant que le système judiciaire ne soit opérationnel, comme l'ont rapporté certains médias.

 

Depuis l'arrestation de Seif el-Islam, la communauté internationale presse Tripoli de coopérer avec la CPI afin de garantir un "procès équitable". Plus tôt dans la journée, le ministre de la Justice au sein du CNT, Mohammed al-Allagui, avait annoncé que les autorités de transition souhaitaient que Seif el-Islam soit jugé en Libye "car la justice locale est la règle et la justice internationale l'exception".

 

 

Seif el-Islam après son arrestation. Photo Reuters.

Par ailleurs, Abdelhafidh Ghoga, a annoncé que l'annonce de la formation du nouveau gouvernement était repoussée de 48 heures maximum, l'arrestation de Seif el-Islam ayant bouleversé les plans.
"Il était prévu que (le Premier ministre par intérim) Abdel Rahim al-Kib présente son gouvernement aujourd'hui. Mais il a demandé au CNT un délai de 48 heures maximum", a déclaré M. Ghoga lors d'une conférence de presse.
M. Ghoga a assuré que l'annonce du gouvernement transitoire sera faite "dans les délais" fixés par une déclaration constitutionnelle rédigée par le CNT, soit au plus tard un mois après la "libération" du pays, proclamée le 23 septembre.

L'ancien chef des renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dimanche dans le sud de la Libye, a annoncé le vice-président et porte-parole du Conseil national de transition."Après les informations que nous avons reçues de notre conseil militaire à Sabha (sud), nous confirmons l'arrestation d'Abdallah el-Senoussi", a...

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