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Culture - Le Salon en livres et en rencontres - Rencontre

Des étoiles libanaises sur le chemin de Gilberte Favre

Ghassan Tuéni, Andrée Chedid, Jacqueline M. figurent parmi les personnalités amies qui ont éclairé le parcours de vie de Gilberte Favre. La journaliste et romancière suisse leur rend hommage dans un récit très personnel intitulé « Des étoiles sur mes chemins » (éditions L’Aire) qu’elle signe dimanche au Salon du livre*.

Gilberte Favre, une romancière suisse, libanaise de cœur. (Photo Marwan Assaf)

Romancière et poète suisse, Gilberte Favre a été l’épouse de Nazim Hikmet, écrivain, philosophe et fondateur du Parti démocratique kurde de Syrie, décédé d’une tumeur «qu’il portait en lui depuis plus de vingt-cinq ans. Ce qui correspondait aux années où il était emprisonné et torturé dans le pays voisin», précise-t-elle d’emblée.
Également journaliste, elle a sillonné et couvert, au cours de sa carrière, de nombreux événements au Vietnam, au Cambodge et au Moyen-Orient. Elle a été notamment témoin de guerres, de massacres et de répressions au Kurdistan et au Liban. Dans ce pays, découvert en 1967, elle a tissé tellement d’amitiés qu’elle y est revenue, depuis, une quinzaine de fois. «Avant, pendant et après la guerre», dit-elle.
Sur son chemin de vie, Gilberte Favre a eu le bonheur de croiser des «étoiles»: le poète suisse Maurice Chappaz d’abord, son père spirituel qui a remplacé dans une période difficile de sa vie son père de sang; Ghassan Tuéni, «un homme extraordinaire que j’ai eu le bonheur de connaître et à qui je dédie cet ouvrage»; ainsi que ses amies: la poétesse Andrée Chedid, l’avocate Jacqueline Massabki, «qui fit beaucoup pour améliorer le statut de la femme sur le plan juridique », et Eleni Kazantzakis, l’épouse du célèbre auteur de Zorba le Grec.
Tous ont éclairé sa vie de «leur soutien, leur exemple, leur talent». Une vie qui, au-delà des épreuves personnelles (un frère à la jalousie destructrice et la maladie mortelle de l’homme aimé) et des atrocités vues durant ses reportages, sera portée par ces belles figures ainsi que par l’amour de la musique et des mots.
C’est à partir de notes éparses rédigées depuis 2000, «l’année où ma mère est tombée malade et où j’ai découvert mon père en larmes devant cette femme de tête redevenue petite fille», confie Gilberte Favre, qu’est née l’idée Des étoiles sur mes chemins.
Un ouvrage réunissant des fragments de récits très personnels, mêlant souvenirs d’enfance, de voyages, de reportages, de rencontres à de fervents hommages aux figures fortes et généreuses qui l’ont marquée, le tout ponctué de citations et extraits poétiques (tirés notamment des recueils de Nadia Tuéni). Un livre-testament « dans lequel j’ai mis tout ce que je n’avais jamais pu partager avec mon père, un grand taiseux, et tout ce que je voulais transmettre à mon fils. À savoir, la valeur essentielle de l’amitié ».
Un opus qui, à l’instar d’Enterrer la haine et la vengeance, le livre de Ghassan Tuéni, « qui devrait être lu et assimilé par tous les dirigeants politiques du monde », dit-elle, veut laisser un message de fraternité, d’amour, de solidarité. Et d’espoir en l’humain, en dépit de toutes les cruautés...

* Gilberte Favre donnera, le dimanche 6 novembre à 18h, une conférence avec Daniel Meier intitulée « Deux auteurs suisses parlent du Liban » (salle Shéhérazade), puis elle signera son livre au stand de l’Asdel, à partir de 19h.
Romancière et poète suisse, Gilberte Favre a été l’épouse de Nazim Hikmet, écrivain, philosophe et fondateur du Parti démocratique kurde de Syrie, décédé d’une tumeur «qu’il portait en lui depuis plus de vingt-cinq ans. Ce qui correspondait aux années où il était emprisonné et torturé dans le pays voisin», précise-t-elle d’emblée. Également journaliste, elle...

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