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Sport - Rugby - Mondial 2011

Le XV de France tombe les armes à la main face aux All Blacks

Le XV de France, magnifique de courage, a échoué à un point d’un exploit historique, en s’inclinant sur la plus petite des marges (8-7) en finale face à la Nouvelle-Zélande, sacrée championne du monde après 24 ans d’attente, hier à l’Eden Park d’Auckland.

Vingt-quatre ans après leur premier sacre, les All Blacks néo-zélandais ont remporté hier la deuxième Coupe du monde de leur histoire face à la France, battue avec les honneurs 8-7 à l’Eden Park d’Auckland. Marty Melville/AFP

La déception est d’une rare cruauté. La frustration, immense, se lit sur le visage des Français abattus lors d’un tour d’honneur silencieux, après avoir vu les All Blacks brandir le trophée Webb Ellis sur le podium érigé au centre de la pelouse de l’Eden Park.
Donné largement battu par la plupart des observateurs, le XV de France, auteur d’une monstrueuse performance défensive, a échoué à quelques centimètres du plus grand espoir de l’histoire de ce sport : priver les All Blacks du sacre mondial à Auckland.
À l’arrivée, après avoir été rapidement menés 5 à 0 avec un essai du pilier Tony Woodcock (15) sur leur seule véritable erreur défensive, puis être revenus à un point en seconde période avec l’essai du capitaine Thierry Dusautoir (47) transformé par François Trinh-Duc, les Français s’inclinent pour la troisième fois de leur histoire en finale après les défaites de 1987 contre ces mêmes All Blacks à Auckland (29-9), et de 1999 à Cardiff contre l’Australie (35-12). « On a toujours dit et pensé que l’équipe des All Blacks était la plus grande équipe de tous les temps. Ce soir (dimanche), je crois que c’est le XV de France qui a été grand. Il a même été immense. Mais c’était difficile, il aurait fallu un peu plus », a regretté, visage marqué, l’entraîneur Marc Lièvremont, qui cédera sa place d’entraîneur à Philippe Saint-André.
Dans les livres d’histoire du rugby, l’immense déception de cette finale l’emportera sans doute sur le parcours chaotique des Français dans cette compétition, de la défaite (19-14) face aux îles Tonga en poule jusqu’à la demi-finale péniblement remportée (9-8) face au pays de Galles. L’entraîneur français n’a pas souhaité s’exprimer sur l’arbitrage du Sud-Africain Craig Joubert. S’estimant floués, ses joueurs ne s’en sont pas privés après la rencontre. « On a eu l’impression de jouer à seize contre quinze », a résumé le talonneur Dimitri Szarzewski.
La presse néo-zélandaise, qui avait fait ses choux gras de la prétendue « violence » des rugbymen français à travers les âges, oubliera sans doute le coup de genou du capitaine All Blacks Richie McCaw sur l’ouvreur Morgan Parra, au sol, et contraint de sortir dès la 23e minute. Et préférera célébrer ses All Blacks enfin champions du monde, 24 ans après leur sacre lors de la première édition déjà organisée au pays.

Weepu maladroit au pied
Hier, les Français se sont comportés en véritable équipe, formant le « V » de la victoire et avançant jusqu’aux dix mètres protocolaires face au haka des All Blacks, le guerrier « Kapa O Pongo » achevé par un geste d’égorgement.
Après une défense mal négociée sur une touche à cinq mètres de leur en-but, les All Blacks, dominateurs, ont inscrit leur unique essai de la rencontre dès le quart d’heure de jeu.
La défense française et le manque de réussite du buteur all black Piri Weepu (2 pénalités, une transformation ratées) ont cependant maintenu le XV de France dans la partie.
Une pénalité de l’ouvreur Stephen Donald, remplaçant d’Aaron Cruden lui aussi sorti sur blessure, a porté à huit points l’avance des All Blacks après la reprise (45). Mais la France a pris son destin en main deux minutes plus tard. Une balle chipée du pied par Aurélien Rougerie dans un ruck néo-zélandais, une percée de Trinh-Duc et quelques relais opportuns aboutirent à l’essai de Thierry Dusautoir.
Plus aucun point ne fut marqué lors des 33 dernières minutes de la partie. Les Français avançaient, les All Blacks déjouaient. François Trinh-Duc manqua une pénalité de près de cinquante mètres. Jean-Marc Doussain, pour sa première entrée avec le XV de France, commit l’en-avant fatal. Les All Blacks conservèrent la balle jusqu’au terme et pouvaient exulter. L’histoire avait choisi son camp.
               ©AFP
La déception est d’une rare cruauté. La frustration, immense, se lit sur le visage des Français abattus lors d’un tour d’honneur silencieux, après avoir vu les All Blacks brandir le trophée Webb Ellis sur le podium érigé au centre de la pelouse de l’Eden Park.Donné largement battu par la plupart des observateurs, le XV de France, auteur d’une monstrueuse performance défensive,...

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