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Culture - Rentrée littéraire

Le marathon des grands prix littéraires d’automne débute jeudi

Écrivains et éditeurs fébriles, jurés sur les dents et lecteurs aux aguets.

Emmanuel Carrère.

Le top départ du marathon des prix littéraires d’automne sera donné jeudi 27 octobre avec le Grand prix du roman de l’Académie française, en attendant le sacre du Goncourt le 2 novembre.
Parmi les favoris, le premier roman d’Alexis Jenni, L’art français de la guerre (Gallimard), ambitieuse fresque qui remonte le fil d’une histoire pleine de sang entre Indochine et Algérie. Il figure jusqu’ici dans les sélections du Goncourt, du Renaudot, du Médicis et du Femina.
Face à un tel engouement, il semble difficile que cet agrégé de biologie lyonnais de 48 ans reparte les mains vides.
Remportera-t-il pour autant le plus prestigieux des prix français, renouvelant l’exploit de Jonathan Littell, Goncourt 2006 avec son premier roman, Les Bienveillantes, couronné aussi la même année par l’Académie française? Réponse début novembre.
Autre lauréat en puissance, Sorj Chalandon, journaliste à Libération pendant près de 35 ans, défend chèrement sa place, avec Retour à Killybegs (Grasset), sur les listes de l’Académie française, du Goncourt et de l’Interallié.
L’écrivain s’est replongé dans l’Irlande du Nord, qu’il connaît si bien, et la douleur de la trahison, déjà au cœur de son roman Mon traître.
À la fois en compétition pour le Goncourt, le Renaudot et l’Interallié, Morgan Sportès et son roman Tout, tout de suite (Fayard), sur l’affaire du gang des Barbares, fait aussi figure de prétendant sérieux.
Jayne Mansfield 1967, de Simon Libérati (Grasset), a également conquis les jurés du Renaudot et de l’Interallié ainsi que les dames du Femina, qui livreront leur dernière sélection vendredi soir.
Quant à Limonov d’Emmanuel Carrère (P.O.L), un livre captivant qui raconte la vie de cet écrivain russe à scandale devenu le cerveau d’un parti ultranationaliste, il a séduit le jury du Renaudot et celui du prix Décembre.
Toujours en lice pour le Goncourt avec Les Souvenirs (Gallimard), méditation sur les relations entre générations, David Foenkinos a été le chouchou de l’été avec son précédent roman, bientôt au cinéma.
Certains se verront éliminer du sprint final puisque les listes du Goncourt et du Renaudot – attribué aussi le 2 novembre – ne seront définitives que le 25 octobre.
Trois romanciers seront en tout cas sur les starting-blocks jeudi pour le Grand prix du roman de l’Académie française.
Outre Sorj Chalandon, restent en compétition Laurence Cossé, avec Les amandes amères (Gallimard), superbe récit plein d’humanité, et Jean Rolin, avec Le ravissement de Britney Spears (P.O.L), irrésistible roman décalé, étayé d’une enquête quasi ethnographique sur Los Angeles, ses vedettes et paparazzi.
Ainsi, une sulfureuse pop-star américaine, un traître de l’IRA ou une femme de ménage analphabète pourraient faire leur entrée sous la
Coupole...
Côté étrangers, deux romans figurent à la fois dans les sélections du Femina et du Médicis: Une femme fuyant l’annonce (Seuil), de l’Israélien David Grossman, dont le fils aîné a été tué au Liban pendant la rédaction de ce magistral roman où rôde la peur de la mort, et Persécution (Liana Levi), de l’Italien Alessandro Piperno, qui met en scène la descente aux enfers d’un professeur de médecine romain brisé par un scandale sexuel.
Avec sa filiale P.O.L, Gallimard, qui fête son centenaire cette année, aligne cinq romans parmi ceux en compétition pour plusieurs prix.
Le top départ du marathon des prix littéraires d’automne sera donné jeudi 27 octobre avec le Grand prix du roman de l’Académie française, en attendant le sacre du Goncourt le 2 novembre.Parmi les favoris, le premier roman d’Alexis Jenni, L’art français de la guerre (Gallimard), ambitieuse fresque qui remonte le fil d’une histoire pleine de sang entre Indochine et...

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