Rechercher
Rechercher

À La Une - Portrait

Le nouveau prince héritier probable, un homme à poigne

Le prince Nayef ben Abdel Aziz. Photo datée de juillet 2007. Hassan AMMAR/

Le puissant ministre de l'Intérieur d'Arabie saoudite, le prince Nayef ben Abdel Aziz, qui devrait être nommé prince héritier après le décès de son frère Sultan, est un homme à poigne qui a supervisé la lutte contre el-Qaëda.
Âgé de 78 ans, rondelet au regard de biais, il a l'habitude de s'exprimer d'une voix calme et posée et a lui aussi des ennuis de santé.


Il est considéré comme plus conservateur que le roi Abdallah, 87 ans, un prudent réformateur, mais en fait c'est un pragmatique qui aime à se décrire comme un soldat aux ordres du roi.
Ministre de l'Intérieur depuis près de quatre décennies, le prince Nayef a de solides relations dans le monde arabe. Il a, selon des diplomates, joué un rôle dans la décision du royaume d'accueillir le président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali et d'envoyer des troupes à Bahreïn pour aider à la répression du mouvement de contestation animé par des chiites.


Né à Taëf en 1933, le prince Nayef a été nommé gouverneur de Riyad à seulement 20 ans, avant de devenir vice-ministre de l'Intérieur en 1970 puis ministre de l'Intérieur en 1975.

Nommé en 2009 par le roi au poste de deuxième vice-Premier ministre, le prince Nayef avait été alors considéré comme deuxième dans l'ordre de succession après le prince Sultan, décédé samedi. Désormais et en toute logique, il devrait être le nouvel héritier du trône saoudien.
Faisant partie du "clan des Soudaïri", les fils de l'une des épouses favorites du roi Abdel Aziz, fondateur du royaume, Hassa al-Soudaïri, il a notamment comme frères le roi Fahd, décédé en 2005, le prince héritier Sultan décédé, et le prince Salman, gouverneur de Riyad.


Son ministère a été confronté à la montée en puissance d'el-Qaëda dans le royaume ensanglanté par une vague d'attentats entre 2003 et 2006. Il a sévi contre le réseau, obligeant ses chefs et ses membres à s'enfuir au Yémen d'où ils continuent de menacer les intérêts saoudiens. Il a aussi démantelé les organisations caritatives qui collectaient les dons pour le réseau d'Oussama ben Laden, qui avait été déchu de sa nationalité saoudienne.
Le fils du prince, Mohammad, a été de son côté chargé d'un programme de réhabilitation d'extrémistes revenus de Guantanamo et a failli être assassiné par un kamikaze venu du Yémen en 2009.
Dans le même temps, le ministère de l'Intérieur réprimait des activistes progressistes, s'attirant les critiques des militants des droits de l'homme.


Faisant preuve de conservatisme, le prince héritier déclare ne pas voir l'intérêt d'élections au Conseil consultatif, dont les 150 membres sont nommés, ni de la présence de femmes dans cette instance.
Plus encore, il avait défendu les hommes de la police religieuse qui ont été souvent accusés de brutalité et d'abus.
Ces derniers mois, ses services ont veillé à ce que le pays soit épargné des manifestations populaires. Il a tenu à remercier publiquement les Saoudiens de ne pas avoir suivi les appels dans ce sens lancés par des activistes locaux.

Le puissant ministre de l'Intérieur d'Arabie saoudite, le prince Nayef ben Abdel Aziz, qui devrait être nommé prince héritier après le décès de son frère Sultan, est un homme à poigne qui a supervisé la lutte contre el-Qaëda.Âgé de 78 ans, rondelet au regard de biais, il a l'habitude de s'exprimer d'une voix calme et posée et a lui aussi des ennuis de santé.
Il est considéré...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut