Rechercher
Rechercher

À La Une - France

Affaire DSK-Banon : poursuite abandonnée mais agression sexuelle reconnue

DSK "totalement blanchi" selon son avocate, un agresseur sexuel non jugé selon le défenseur de Tristane Banon.

Tristane Banon a porté plainte contre DSK début juillet, l'accusant d'une tentative de viol dans un appartement parisien en février 2003. Fred Dufour, Mandel Ngan/

Le Parquet de Paris a annoncé, jeudi dans un communiqué avoir "procédé au classement sans suite de la procédure diligentée à la suite de la plainte déposée par Madame Tristane Banon à l’encontre de Monsieur Dominique Strauss-Kahn (DSK) pour tentative de viol". A l’issue de l’enquête, "il ressort que si faute d’éléments de preuve suffisants, les poursuites ne peuvent être engagées du chef de tentative de viol, des faits pouvant être qualifiés d’agression sexuelle sont quant à eux reconnus", poursuit-il. "Néanmoins, commis en 2003 et n’ayant été révélés qu’en juillet 2011, ces faits ne peuvent être poursuivis, l’action publique étant éteinte en application de la prescription triennale en matière délictuelle", explique le parquet. Le délit d'agression sexuelle est prescrit trois ans après les faits, contrairement à la tentative de viol, passible de 15 ans de réclusion, qui est un crime prescrit au bout de dix ans.

 

La jeune femme, romancière et journaliste âgée de 32 ans, envisage une nouvelle plainte avec constitution de partie civile contre l'ancien directeur général du FMI "dans les jours qui arrivent", a annoncé son avocat, ce qui relancerait les poursuites judiciaires en France contre M. Strauss-Kahn.

 

Selon l'avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, l'ancien directeur général du FMI "devra donc se satisfaire d'un statut d'agresseur sexuel non jugé bénéficiant de la prescription applicable en la matière, lui permettant d'échapper à une condamnation pénale, mais désormais pas à une suspicion légitime quant à son comportement vis-à-vis des femmes". La décision du parquet, "bien qu'insatisfaisante, constitue une première victoire pour Mlle Banon", puisque il est établi "que son dossier n'est pas +vide+ et que les faits qu'elle a dénoncés ne sont pas +imaginaires+ contrairement aux affirmations de M. Dominique Strauss-Kahn", a ajouté l'avocat dans un communiqué.

 

L'avocate de Dominique Strauss-Kahn, Me Frédérique Beaulieu, a en revanche estimé que son client était "totalement blanchi". Lors de son audition par la police, le 12 septembre, DSK, 62 ans, avait concédé avoir fait "des avances" à la jeune femme et tenté de l'embrasser, selon plusieurs sources. Il a cependant jusqu'au bout contesté avoir agressé la jeune femme. "M. Strauss-Kahn a tenté de l'embrasser, il a essuyé un refus et n'a pas insisté, la laissant partir", a dit son avocat.

 

Tristane Banon avait porté plainte contre DSK début juillet au moment où étaient apparus à New York les premiers doutes quant à la crédibilité de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accusait celui qui était encore patron du FMI de l'avoir agressée sexuellement dans un hôtel de Manhattan en mai. A plusieurs reprises, Tristane Banon a affirmé que DSK avait tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003, décrivant un pugilat. Elle a été entendue par la police le 11 juillet.

 

Dominique Strauss-Kahn a parlé d'une "scène imaginaire" et a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse". Dans son interview télévisée sur la chaîne française TF1 le 18 septembre, il a affirmé qu'"aucune violence" n'avait été exercée sur Tristane Banon. "J'ai été entendu comme témoin. J'ai dit la vérité que dans cette rencontre, il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence, je n'en dirai pas plus", a-t-il dit.

 

Au cours de leur enquête, les policiers ont entendu une vingtaine de témoins dans ce dossier, et procédé le 29 septembre à une confrontation entre les deux principaux protagonistes.

 

La décision du parquet intervient le jour même de la sortie d'un ouvrage de Tristane Banon, "Le bal des hypocrites" (Éditions Au Diable Vauvert), une autofiction dans laquelle elle livre sa version des faits sans jamais citer le nom de DSK.

 

L'ancien patron du FMI reste l'objet d'une procédure au civil aux États-Unis, intentée par la femme de chambre qui l'accuse d'avoir tenté de la violer en mai dans un hôtel de Manhattan. Les poursuites pénales ont en revanche été abandonnées fin août par la justice américaine qui a jugé la plaignante insuffisamment crédible.

 

Le Parquet de Paris a annoncé, jeudi dans un communiqué avoir "procédé au classement sans suite de la procédure diligentée à la suite de la plainte déposée par Madame Tristane Banon à l’encontre de Monsieur Dominique Strauss-Kahn (DSK) pour tentative de viol". A l’issue de l’enquête, "il ressort que si faute d’éléments de preuve suffisants, les poursuites ne peuvent être...
commentaires (4)

Kamel, puisque on l'a blanchi, c'est qu'il y avait consentement et non agression. A moins que, sous la table, il u eu du F... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

07 h 44, le 14 octobre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Kamel, puisque on l'a blanchi, c'est qu'il y avait consentement et non agression. A moins que, sous la table, il u eu du F... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    07 h 44, le 14 octobre 2011

  • Tasso, d'habitude tu respectes les victimes, qu'est ce qui te prends de douter de sa parole.?Restons gentleman!!

    Jaber Kamel

    07 h 12, le 14 octobre 2011

  • Agression sexuelle ou consentement sexuel ? Grande différence. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    04 h 58, le 14 octobre 2011

  • - - On dirait que les socialistes ont déjà le vent en poupe chez les juges de France .. Une chose est certaine , Tristane est triste ce soir .

    JABBOUR André

    14 h 19, le 13 octobre 2011

Retour en haut