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Liban

Lancement du Rassemblement libanais civil, « une mouvance citoyenne dans le prolongement du printemps arabe »

Le comité de suivi du Rassemblement libanais civil, réuni hier à l’hôtel Le Royal à Dbayeh. Au centre, M. Malek Mroué. Photo Sami Ayad


Véhiculer la « culture » du printemps arabe, si proche du terrain libanais, dans lequel elle peine pourtant à se déployer entièrement, est la principale motivation du Rassemblement libanais civil, qui a tenu hier son assemblée constitutionnelle. Le lancement de ce regroupement, en présence de plusieurs personnalités politiques et sociales, a permis d’en présenter les enjeux, basés sur « la défense de la patrie et de l’État ». Ces deux lignes directrices, formulées par un rassemblement à majorité chiite, signent de prime abord une nette démarcation par rapport aux partis forts de la confession, notamment le Hezbollah. Mais Malek Mroué, membre fondateur, tient à préciser que « le rassemblement, qui n’est d’ailleurs pas entièrement chiite, veut fournir un espace de quiétude, comme il s’en trouve rarement aujourd’hui, aux intellectuels et activistes de la société civile ». C’est dans le cadre des révolutions arabes qu’il conviendrait donc de placer cet espace, où tintent les appels « à la dignité et à la liberté, qui ne peuvent aucunement exister sans démocratie », affirme M. Mroué pour L’Orient-Le Jour. Des appels qui font écho aux soulèvements régionaux, mais aussi au 14 mars 2005, amenuisé au fil des ans, alors que « la mobilisation communautaire s’érigeait en pilier d’un confessionnalisme (...) qui émiette la structure politique (...) et en paralyse les institutions », selon le document fondateur de la coalition. La laïcité est d’ailleurs un mot-clé dans l’appel de celle-ci à « la création d’une dynamique politique et populaire vers la défense de l’État et la réforme du système ». Cet appel veut surtout transcender les scissions politiques existantes, à savoir le 8 et le 14 Mars. « Ce que nous recherchons est un espace de partenariat, dans le cadre de la loi », souligne M. Mroué, en insistant sur l’allégeance du rassemblement aux normes juridiques. L’avocat Ghaleb Yaghi ajoute que « le rassemblement est formé de citoyens ayant des expériences politiques variées, des pensées différentes, des appartenances régionales et religieuses diverses ». D’abord citoyenne, la coalition prévoit de prendre éventuellement position par rapport à tous les dossiers qui secouent la scène politique, notamment les sujets ayant trait aux doléances du peuple, donc à sa dignité, et à la solidité des institutions, donc à leur souveraineté. D’ailleurs, si les soulèvements arabes ont véhiculé un précepte, c’est celui de la réflexion. Ainsi, « à travers cette réflexion que veut garder en éveil le rassemblement, la théorie de protection des minorités devient aisément réfutable », conclut M. Mroué.
Étaient présents au lancement les anciens députés Habib Sadek, Pierre Daccache, Misbah Ahdab, ainsi que le chef de la municipalité de Bécharré Antoine Tawk, l’uléma Hani Fahs, le père Marwan Atallah, Karim Mroué, Majed Fayad, Moussa Freijé, Nizar Younès, Marwan Sakr, Samir Abdel Malak, Ramzi Hafez, Marwan Iskandar, le général Ali Bou Nassif, Issam Jawhari, Élias Moukheiber, Rima Fawaz Husseini, Kamal Yazigi, Walid Choucair, Mohammad Machmouchi, Nassim Daher, Anwar Rafeh, Hazem Saghiyé, Hazem Amin, Diana Mokalled et Assaad Béchara.
Véhiculer la « culture » du printemps arabe, si proche du terrain libanais, dans lequel elle peine pourtant à se déployer entièrement, est la principale motivation du Rassemblement libanais civil, qui a tenu hier son assemblée constitutionnelle. Le lancement de ce regroupement, en présence de plusieurs personnalités politiques et sociales, a permis d’en présenter les enjeux, basés...
commentaires (2)

De quels printemps parlent-ils ? Partout on ne s'arrose pas de roses mais de sang... Partout on ignore la démocratie, et on pratique l'anarchie... Mais quand même, ça vaut mieux que le despotisme... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

02 h 58, le 13 octobre 2011

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Commentaires (2)

  • De quels printemps parlent-ils ? Partout on ne s'arrose pas de roses mais de sang... Partout on ignore la démocratie, et on pratique l'anarchie... Mais quand même, ça vaut mieux que le despotisme... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    02 h 58, le 13 octobre 2011

  • - - C'est bien , ils sont venu , il se sont vu et parlé , ils ont pris des photos souvenirs , et ça s'arrêtera là ! le rassemblement et fini , tout le monde est rentré chez lui , il faudra attendre la saint glin glin pour les revoir réunis de nouveau . Laissez le printemps arabe chez les arabes avec leurs emmerdes , contentez vous du calme et réjouissez vous de cette stabilité pour être les seuls à l'avoir et a en jouir dans toute la région , et ne vous cherchez plus la petite bête , ou bien , ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes confortablement assis .

    JABBOUR André

    01 h 03, le 13 octobre 2011

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