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Moyen Orient et Monde - Libye

Les combats s’intensifient dans les rues de Syrte

L’OTAN déclare ne pas vouloir précipiter la fin de sa mission dans le pays, tandis que Kadhafi appelle les Libyens à manifester par millions contre le CNT.
Les forces des nouvelles autorités libyennes bombardaient lourdement Syrte hier et s’engageaient dans de dangereux combats urbains face aux partisans de Mouammar Kadhafi. Le Conseil national de transition (CNT), ex-rebelles qui ont renversé le régime Kadhafi, attend notamment la chute de cette ville symbole, située à 360 km de Tripoli, pour proclamer la « libération » totale du pays.
Toutefois, sur le terrain, les forces loyalistes opposent toujours une résistance acharnée dans cette ville assiégée, forçant les pro-CNT à s’engager dans des combats de rue rapprochés, sous la menace de tireurs embusqués. Hier encore, d’intenses combats faisaient rage dans le nord-est de la ville, où les forces loyalistes ont tenté dans la nuit de desserrer l’étau imposé depuis plus de trois semaines par les combattants des nouvelles autorités. « Ils (les combattants pro-Kadhafi) avancent et reculent, changent sans cesse de position. Ils utilisent cette tactique pour nous faire croire qu’ils progressent vers nous et pour desserrer la pression », a déclaré un officier du CNT, Nagib Mismari.
À la mi-journée, les combattants pro-CNT étaient parvenus à repousser l’avancée des forces pro-Kadhafi sur cette ligne de front nord-est et pénétraient à pied dans l’entrelacs des habitations, bravant les roquettes et les tirs de snipers des forces loyalistes. Le Centre de conférences de Ouagadougou, qui sert de place-forte aux pro-Kadhafi, l’université et le « quartier des Mauritaniens », où combattraient de nombreux mercenaires originaires de ce pays, mais naturalisés libyens, faisaient également toujours l’objet d’intenses combats, selon un commandant du CNT, Nasser el-Mgasibi, depuis l’hôtel Alkardabiya, son QG sur le bord de mer qui domine tout le champ de bataille et qui était hier la cible des tirs des pro-Kadhafi.
À 130 km au sud-ouest de Tripoli, de violents affrontements entre pro et anti-Kadhafi se déroulaient également à Ragdaline, une ville aux mains des fidèles de l’ex-régime, selon un responsable militaire du CNT, Smaïl Atouchi. Les combattants pro-CNT « font face à quelque 900 soldats » loyalistes, a-t-il précisé.
Par ailleurs, un millier d’hommes et une centaine de véhicules militaires des forces du CNT ont quitté hier matin Gargarech, à 10 km de Tripoli, pour Bani Walid, à 170 km au sud-est de la capitale, où les combattants pro-Kadhafi résistent depuis des semaines, a indiqué un commandant militaire. « Nous allons d’abord négocier pour une reddition pacifique des pro-Kadhafi et tenter de faire sortir les 10 % de civils qui sont encore dans la ville avant de lancer un assaut », a indiqué Moussa Ali Younès, commandant de la brigade Jado, qui dirige cette opération. Selon lui, « Seif el-Islam (un des fils Kadhafi) se trouve à Bani Walid et peut-être aussi Mouammar Kadhafi, mais il y a 50 % de doutes sur la présence (du dirigeant déchu). Il y a beaucoup de proches de Kadhafi à Bani Walid, plus qu’à Syrte », région natale du « Guide » toujours en fuite, a-t-il expliqué.
Malgré près d’un mois de combats, les forces pro-CNT ne parviennent pas à progresser dans cette vaste oasis au relief accidenté, en raison de la résistance acharnée des pro-Kadhafi, mais aussi d’un manque de coordination et de moyens.
Dans ce même contexte, à Tripoli, le CNT a exigé mercredi que toutes les « armes lourdes » dont la présence et l’usage non contrôlé donnent une « image négative de la révolution et des révolutionnaires » sortent de la capitale. Parallèlement, un responsable de la sécurité a annoncé la découverte de deux charniers contenant près de 900 corps, une dizaine de jours après une controverse sur l’existence d’autres charniers en Libye.
Par ailleurs, la chaîne de télévision syrienne Arrai TV a diffusé hier un message sonore de Mouammar Kadhafi dans lequel l’ex-dirigeant libyen appelle ses compatriotes à protester pacifiquement « par millions » contre une situation devenue « intolérable » ainsi que contre le CNT. Le dernier message de l’ex-Guide de la révolution diffusé par Arrai TV remontait au 20 septembre.
À Bruxelles, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a affirmé que le conflit « approche de sa conclusion, après la chute du régime » de Mouammar Kadhafi, « mais il y a toujours de sérieux combats et des menaces contre la population civile ». Avant de décider de mettre fin à ses opérations, l’OTAN, qui a pris les rênes de la coalition internationale le 31 mars, prendra en considération quatre facteurs, selon lui, « l’évolution de la situation à Syrte, les moyens que conservent les forces de l’ex-régime pour attaquer les civils, le maintien de la capacité de Kadhafi à commander ces forces et la capacité des nouvelles autorités à assurer la sécurité ». Pour sa part, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a observé hier que « Syrte est extrêmement symbolique ». Mais les forces de l’OTAN ne peuvent guère y intervenir en l’absence de soldats au sol. « Les frappes aériennes ne sont pas les bons outils » dans un environnement urbain, a expliqué un responsable militaire. « Un tireur sur un toit, ce n’est pas vraiment une cible » pour un avion de chasse.
(Source : AFP)
Les forces des nouvelles autorités libyennes bombardaient lourdement Syrte hier et s’engageaient dans de dangereux combats urbains face aux partisans de Mouammar Kadhafi. Le Conseil national de transition (CNT), ex-rebelles qui ont renversé le régime Kadhafi, attend notamment la chute de cette ville symbole, située à 360 km de Tripoli, pour proclamer la « libération » totale du...
commentaires (2)

On peut bien le voir. Les combattants/manifestants Lybiens attendent les forces spéciales terrestres ( dont l'existence est démentie bien sûr ) pour finir le SALE JOB du nettoyage des rues et terrasses des maisons des francs tireurs Khadafiens, pour entrer à Syrte et déclarer la victoire. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

02 h 39, le 07 octobre 2011

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Commentaires (2)

  • On peut bien le voir. Les combattants/manifestants Lybiens attendent les forces spéciales terrestres ( dont l'existence est démentie bien sûr ) pour finir le SALE JOB du nettoyage des rues et terrasses des maisons des francs tireurs Khadafiens, pour entrer à Syrte et déclarer la victoire. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    02 h 39, le 07 octobre 2011

  • Eh oui... A Syrte ,ce sont de vrais combats d'homme à CNT...pas simple,cette histoire...sans commentaires...et tiens,ils nous refont le coup du charnier...depuis Timisoara,çà ne prend plus.(le premier charnier était un "faux").Vous cassez pas la tête à faire de la propagande les gars...l'opinion internationale se fout de la Lybie comme de l'an 40,ne comprend rien à ce qui s'y passe,et se dit ,tiens encore un pays arabe où ils 'étripent entre eux(Otan?ou çà Otan?)...après tout,si çà les amuse...chérie,apporte moi une bière...c'est dingue,non?

    GEDEON Christian

    19 h 56, le 06 octobre 2011

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